Au Japon, le mot "cha" 茶 désigne tant le thé que des tisanes et parfois d'autres boissons plus étranges. Par exemple, le muji-cha est une tisane à base d'orge, le soba-cha est elle faite à base de blé.
Une amie m'avait ramené d'un séjour au Japon une boisson à la feuille d'or, sous forme de poudre. D'un jolie rose pâle, je me suis souvenu à l'odeur qu'elle était probablement salée. Son goût est bizarre, j'hésite entre le shiso ou l'umé (une sorte de prune).
En matière d'alimentation, rien ne me fait peur pour peu que ce soit à peu-prêt naturel : je ne rechigne jamais à goûter les ingrédients les plus étranges. Je suis déjà très friande de nattô, d'umeboshi, d'abats... L'odeur particulière du breuvage a piqué ma curiosité. J'avoue par contre, que les jolie meringues au coquelicot qu'on voit sur les photos ont été disposée purement pour leur valeur esthétique et que je les ai boulottée avec une boisson plus orthodoxe !
Les copeaux de feuilles d'or ont aucune qualité gustative, mais donnent de la magie au liquide rose très pâle, le transformant en une potion précieuse. Comme souvent au Japon, l'aspect visuel est aussi important que l'effet sur les papilles. Hélas, je ne me souviens plus du nom de ce "cha" doré et lumineux. Si l'un de vous sait ce que j'ai bien pu déguster, merci de me laisser un petit commentaire. J'avoue être très intriguée !
Mise à jour : Cette boisson est à base d'umé (prune) et elle a été acheté au temple Ginkakuji à Kyoto. Mon amie Maï Lan l'avait goûté et avait adoré l'aspect même si elle n'avait pas réussi à finir sa tasse ! Il existe une spécialitée du temple Tôji à
Kyoto qui pourrait correspondre aussi. Il s'agit de "Thé adamatin" (Kongôcha 金剛茶) qui contient de la feuille d'or et un extrait de
prunus (ume 梅) grillé censé donné la couleur rose pâle (merci à Matthias Hayek pour l'avoir identifié)