Se promener à pince dans Tokyo, juste avec un plan dans la poche et une vague direction, voilà exactement ce qui me plaît. Voilà exactement ce qui résume mon planning pour mon séjour, hormis un séjour express à Kyoto. Mes points de chute quotidiens : temples, jardins, musées, galeries d'art...
Mes itinéraires varient au fil des rencontres, des découvertes incongrues. Pas très efficace pour voir le plus de choses en un temps de record.
Moi, je suis ici pour regarder, contempler même...
Touristes pressés et adeptes d'une journée productive, passez-votre chemin. Ici, vous ne trouverez aucun conseil pratique pour réussir votre voyage. Juste des impressions, un partage d'émotions, la magie d'un quotidien si proche et si exotique...
Le lendemain de mon arrivée, j'ai donc repris mon petit atlas bilingue japonais-anglais et hop, je suis partie à l'aventure, avec mes baskets. Je suis hébergée en plein centre de Tokyo, dans l'arrondissement de Chiyoda, au nord de la Cité Impériale, pour être précise, dans le quartier de Nishi-kanda. Rien que des bureaux et des convini. Par contre, à quelques rues, il y a Jinbôchô, le lieu où les amoureux de vieux livres se retrouvent dans une multitudes de petites boutiques. L'avantage d'une position aussi centrale est évident : dans un rayon de deux heures à pieds, je peux aller dans tout les coins les plus animés et les plus typiques.
Une bicoque baroque |
Le samedi, j'ai opté pour la direction plein ouest avec comme cap lointain le parc de Okuma. Et, sur un carrefour, voilà une bien étrange bicoque entre baroque et art nouveau, fièrement nommée Old times. Elle a même un site internet : oldtimes.jp.
Au rez-de chaussée, une galerie d'art, un antiquaire, mais aussi un coiffeur. J'espère pour ses clients qu'il est moins créatif que l'architecte qui a conçu le bâtiment. La façade est un gigantesque puzzle de mosaïques, de sculptures, de peintures. Même après un bon quart-d'heure à la fixer, des détails se révèlent encore.
Il est possible d'entrer dans le hall qui ressemble à la gorge d'un monstre sous-marin avec au sol, un oni monstrueux qui salue les visiteurs curieux. A l'intérieur, vitraux et éclairage sépulcral donne la chair de poule.
Sublime, avec une étrange harmonie qui se dégage de ce mélange de genre. La lumière blafarde de ce samedi de fin juin et l'atmosphère lourde rendait la bâtisse encore plus saisissante. Presque, presque le parc d'Okuma, propret et très japonais, m'a déçu après cette vision dantesque...
En lisant ton article et en contemplant tes photos, j'avais l'impression d'y être^^
RépondreSupprimerj'attends avec impatient la suite de ton périple.
Merci Anawel :) tout est déjà là dans les archives, mais il faut fouiller un peu !
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