21 mars 2013

Le temps d'une pause pour profiter du printemps !

Voilà, c'est le printemps !

Je m'absente pour quelques jours de vacances dans plusieurs régions magnifiques et avec un week-end comme bénévole pour un chouette salon de BD à Ligugé (à coté de Poitiers). Une occasion de voir les copains, prendre des photos et profiter un peu de la campagne accompagné de La Moustache.

Je vous retrouve à mon retour :)

En attendant, vous pouvez toujours manifester votre soutien inconditionnel à cet étang en cliquant sur le "j'aime" de la page facebook, en vous abonnant à mon twitter ou en devenant membre de ce blog (pour devenir des super VIP sans aucun avantage). Le tout étant gratuit, sans obligation d'achat et n'a qu'une seule conséquence : flatter mon égo de batracien !

Et surtout, ouvrez l'oeil pour admirer les premiers bougeons et les premières fleurs encore toute timide dans le sous-bois !

20 mars 2013

Non au Nucléaire : main dans la main, un même cri : l'énergie de la vie !


Le 9 mars, dans les rues de Paris, nous étions des milliers à défiler et surtout à se tenir la main, reliés par notre conviction qu'il faut arrêter aujourd'hui d'utiliser l'énergie nucléaire, qu'elle soit pour le civil ou le militaire. À Opéra, l'association japonaise Yosomono veillait à ce que les victimes de Fukushima ne soient pas oubliées.


Arrêter de nous prendre pour des imbéciles !

Main dans la main, chair contre chair pour défendre la vie contre l'utilisation sans conscience de l'atome et surtout contre une énergie qui génère des déchets mortifères qu'on ne sait pas retraiter, nous avons marché et entouré des bâtiments avec une symbolique forte.

Un combat pacifique

Le nucléaire est une énergie qui pollue, qui abîme sans qu'on sache comment gérer les conséquences de son utilisation.
Le problème est présenté comme complexe avec de multiples facteurs imbriqués : déjà la difficulté de comprendre les notions scientifiques, ensuite, des retombées économiques et financières. Les pro-nucléaires, et tous ceux qui n'ont pas envie de remettre en cause notre énergie, brandissent la menace du " retour à la bougie" si on arrête les centrales. Une image forte. On est prêt à tout pour garder son confort moderne, quitte à flinguer la planète et quelques innocents.
En réalité, la question du nucléaire est très simple et se résume aux propos du professeur Koide  : une centrale nucléaire est comme un appartement qu'on aurait construit sans mettre de toilettes. À la fin, on meurt étouffé, noyé sous les excréments.
Charmant hein ?! Alors, vous souhaitez toujours conserver votre mode de vie, quitte à en crever ? Bien sûr, on peut aussi parier que la catastrophe arrivera à la génération suivante. Je n'ai pas d'enfant, pourtant, je me sens responsable du monde que je leur laisse.



Une chaîne humaine pour protéger la vie


Moi, je choisis la vie, le respect de l'environnement et surtout, la santé des générations futures. L'argent, l'économie ne sont que des épiphénomènes à l'échelle des temps géologiques. Nous oublions trop souvent que la planète ne nous appartient pas, même si nous vivons dessus. Il existe des solutions alternatives qui ont souvent comme gros désavantages de demander 1) que les gens réfléchissent par eux-même notamment aux conséquences de leur actes 2) d'être incompatibles avec les règles de notre société de consommations.

Moi, je choisis de me servir de mon cerveau, même s'il n'est pas forcément un modèle de compét, j'arrive à m'en contenter pour être heureuse et tenter de faire en sorte que ceux autour de moi le soit aussi. Je sais que mon comportement est loin d'être parfait pourtant, je sais aussi que mes efforts ne sont pas vains. Au mieux, ils sont une petite goutte dans un océan avec d'autres petites gouttes avec une conscience civique, au pire, je mourrais droite dans mes bottes vertes de grenouille.




Être là, partager l'énergie d'une lutte pour la vie.

Ma réflexion sur mon mode de vie ne date pas d'hier et elle est encore balbutiante. Mais, je sais quand me positionner. Touchée dans mon cœur par le tremblement de terre de 2011 au Japon, j'ai compris rapidement que la vraie horreur était l'accident de Fukushima. Être présente lors de la chaîne humaine du 9 mars était plus qu'une évidence, c'était une nécessité.
Je n'aurai jamais cru que la manifestation serait aussi joyeuse. Malgré la colère et l'indignation, malgré le raz-le-bol face aux mensonges et aux discours démagogiques des lobbies du nucléaire, l'émotion dominante était positive. Une force incroyable unissait les participants, tellement présente qu'elle en devenait presque tangible. Nous étions là bien sûr pour crier notre « NON » au nucléaire et à toute sa filière, inhumaine et barbare : qu'il s'agisse de l'extraction des minerais jusqu'à la « liquidation » lors d'accidents nucléaires. Cette industrie - comme tant d'autre - ne respecte pas la vie, ni les humains qui travaillent ni l'environnement.
Main dans la main, unis, reliés.

Des personnes engagées pour informer !

Communiquer sans relâche sur les effets réels du nucléaire

La chaîne humaine était un événement avec une portée multiple : affirmer un refus, informer tant ceux présents que les passants et badauds, alerter les médias par une action pacifique... À Opéra, l'ambiance était résolument bon enfant. Je sais que dans d'autres lieux, plus stratégiques, ce fut moins drôle. La présence de CRS probablement plus nombreux que les manifestants donnait le ton : vous êtes gentils mais gardez vos revendications loin du pouvoir !
Ce rassemblement a eu une autre conséquence, bénéfique et surprenante, juste faire du bien. Propager une énergie positive et beaucoup beaucoup de chaleur humaine et d'amitié.

Maïa Barouh

De cette journée, je retiens sa solidarité. J'ai retrouvé des amis de la blogosphère et du groupe des Veilleurs : François, Vincent, Elodie, Leo, Umiko, Aizen... J'en ai rencontré certains "en vrai" pour la première fois. Le moment était fort, sans fioriture, sans masque social. Nous avons eu des échanges qui allaient directement à l'essentiel. C'est reposant et on gagne en quelques heures une amitié qu'il faudrait, dans d'autres circonstances, des mois où des années à tisser.



Un autre Japon et la fin des illusions


Oui cette manifestation pacifique m'a rendue heureuse, m'a donnée une énergie incroyable.
Non, je ne suis pas une grenouille au pays des Bisounours.
Si je ne détaille pas dans cet article de façon factuelle l'horreur de la situation à Fukushima et l'étendue de la contamination au Japon c'est que je suis passée à un autre stade. J'ai fait mon deuil du Japon d'avant le 11/03. Je remarque qu'une partie des Japonais que je côtoie sortent du déni et commencent à parler. Fukushima n'est plus un tabou.
La situation a changé. Le Japon a changé. Je me suis positionnée clairement depuis un moment. Je pense que faire du tourisme dans l'archipel implique de prendre des risques réels pour sa santé. Il est nécessaire d'effectuer ses choix avec lucidité en sachant ce que vit et subit la population.
Dire « aider le Japon » ne signifie rien. Qui aider ? Aider la population sinistrée forcée de vivre dans la contamination avec des enfants qui deviennent malades ? Ou aider les politiques véreux potes avec les industriels comme Tepcto et bien sûr les yakusa, aider ceux qui sacrifient la population locale et sous prétexte de suivi médical l'utilisent comme cobaye (projet Ethos) ?

Une journée de solidarité

Le Japon a toujours eu ses facettes sombres que les "fans" de pop-culture tendent à ignorer gentiment. Les dysfonctionnements de la société sont révélés aux vues de tous ceux un peu curieux. Le Japon a toujours été un pays de contrastes, de lumière et de noirceur. Il est triste de constater que cette crise fait pencher le système politique vers les ténèbres. Et nous ne sommes pas à l'abri...


Pour aider et s'informer, la page de l'association Kibô promesse :
http://www.kibo-promesse.org

Le site de Pierre Fretet, l'incontournable pour comprendre la situation et suivre l'actu sur Fukushima, en français
http://fukushima.over-blog.fr

Le blog en anglais de Iori Mochizuki, journaliste indépendant qui a quitté le Japon et continue sans relâche d'expliquer et informer :
http://fukushima-diary.com

Les article à lire sur le même sujet chez les copains :
- Umiko et son blog "Le papillon et l'empereur"
http://lepapillonetlempereur.blogspot.fr/2013/03/no-nukes-please.html
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=egmhj1zlUxM
- François et son blog "Un François au Japon"
http://www.francois-delbrayelle.fr/blog-japon/fr/fukushima-plus-jamais-ca#more-3287
- Le Thon libre chez Dozodomo
http://dozodomo.com/bento/maguro/putain-deux-ans/

Un témoignage de femmes engagées rencontrées durant la chaîne humaine :
http://www.reporterre.net/spip.php?article3953



15 mars 2013

Les couleurs d'une prière pour le Japon

Les mains de Michiko racontent une histoire...

Quelque soit les circonstances, heureuses ou plus solennel, j'ai regardé les artistes dessinés et peindre.
Lundi dernier, j'ai assisté à une séance de live-painting en musique pour l'anniversaire des catastrophes qui ont touché le Japon.Trois peintres,  Takako Hirano, Gideon Stein et Michiko Horie se sont partagés une toile pour réaliser une oeuvre commune, dans une même énergie : de l'espoir pour le Japon meurtri.

Voici un autre regard, plus personnel sur l'évènement.


Le mouvement des mains et des corps ressemblait à une chorégraphie précise pourtant spontanée. Une improvisation gracieuse et mouvante.

Des mains et des pieds.



En l'air !

Et puis, il y eut ces instants de pause, ces instants suspendus où le peintre observe son travail, celui des autres, leur imbrication, leur mariage.
Des instants de pauses où la musique prend son envol et les gestes reprennent en rythme...



Enfin, une fois l’œuvre achevée, les outils gisent, momentanément abandonnés sous une pluie d'applaudissement chaleureux. Il y a les remerciements, les discussions curieuses, les échanges humains.

Oubliés dans un coin, pinceaux, couleurs et palettes attendent sagement.


Les outils des pros !

Quelques cadavres...
De la magie en bidon

Et de la vie 


C'était un beau moment.
J'ai retrouvé une liberté et des émotions que je n'avais pas ressentit depuis mon expérience de peinture à l'Atelier de la Cabane.
D'ailleurs, Anne était à mes côtés pour partager ce moment.

Et elle a pris une chouette photo ! De cette triste journée du 11/03, ce qui me reste, c'est de la joie !



13 mars 2013

Wave of prayer : du live-painting en hommage à la catrastrophe du 11/03/11 au Japon


Takako Hirano

Lundi, c'était le 11 mars.

Je vous ai déjà confié mes pensées sur ce triste anniversaire. J'avais envie d'être dans un lieu qui ait du sens, entourée de personnes qui partagent mon ressenti. Michiko Horie, une peintre vivant à Paris que j'aime beaucoup, a organisée un peu à l'arrache un événement à la galerie Metanoïa. Une séance de live painting avec d'autres artistes, dédiée au sinistrés japonais. Une journée pour se souvenir, pour cultiver son espoir et se soutenir.
Un moment passé dans l'échange, le dialogue et l'expression de nos craintes et de nos vœux pour l'avenir.
Un moment vraiment magique.

Après un discourt succinct mais émouvant, il était 14h46. L'heure où, il y a deux ans, un séisme de magnitude 9 a touché le Japon (heure locale). Une minute de silence où même le bruit de la rue semblait s'être éteint. Juste des respirations, quelques froissements de vêtements. Et, dans cette absence de son, un force presque palpable, une tension dans une direction unique. Quelque chose de très très fort et pourtant, retenu, pudique.
Des yeux un peu rougis, des dos raidis.


Puis, Michiko ouvre la danse des pinceaux et des mains.
Je n'avais jamais assisté à un tel spectacle. Trois peintres, Takako Hirano, Gideon Stein et Michiko se partagent un espace commun et s'expriment avec comme thème, une vague de prière pour le Japon, de couleur et de lumière. Accompagnés par la musique lancinante et minimaliste d'Otoms (Kentaro Suzuki, Satoru Kita et Imari Kokubo), un paysage, des formes, un chemin, des tourbillons naissent sur la toile et peu à peu l'espace vierge devient un monde où trois artistes dialoguent et créent.

Kentaro Suzuki

L'émotion est là. Toujours. Comme la mer, tantôt douce et entraînante, tantôt violente et effrayante, une énergie incroyable se dégage. Le rythme des percussions, les notes du saxo et de la contre-basse se marient aux mouvements des mains, des corps qui s'agenouillent, se redressent, s'évitent sans se gêner, avec une complicité.
Le temps s'arrête et je ne réalise pas qu'une heure s'écoule ainsi, presque dans un état de transe. Le respect dont font preuve chaque peintre face au travail des autres, intervenants sur leur œuvre sans détruire, mais pour construire, me fascine et m'inspire.
Quand, une fois la toile couverte, la peinture achevée, la musique se tait et laisse aux applaudissements le soin de remplir l'espace d'une onde joyeuse. Le charme se rompt.

Michiko, Takako Hirano, Imari Kokubo (la tête baissé), Gideo Stein, Satoru Kita et Kentaro Suzuki

Face à moi, une explosion. Dans mon cœur, une vibration qui perdure. Je me sens légère et connectée. La tristesse de cette journée s'efface un peu avec la chaleur humaine et le lien.
Merci aux artistes ! L'année prochaine Michiko souhaite de nouveau organiser un événement semblable mais doublé d'une vente de charité. Je sais que je serai de la partie.








À lire aussi dans l'étang, un article sur des artistes japonais à découvrir :
http://etang-de-kaeru.blogspot.fr/2012/01/exposition-dart-contemporain-japonais.html

11 mars 2013

Japon 311 : dans le silence, la vie et la mort





C'était il y a deux ans aujourd'hui. D'abord les craquements de la terre puis le grondement des eaux. Deux ravages naturels, deux catastrophes qui touchent l'archipel du Japon et laissent dans leur sillage des paysages dévastés dans le Tôhoku et des morts, des blessés et beaucoup de sinistrés.
L'homme ne peut rien faire contre les hoquets de la terre et de l'océan. Nos tentatives pour des constructions solides et des communications rapides limitent un peu. Mais il y a quand même tant de morts.
Tant de tristesse.
Un désarrois et une perte qui touchent tous ceux avec un peu d'empathie. Nous sommes solidaires et concernés. Le tremblement de terre et le tsunami font l'unanimité dans l'horreur.

C'était il y a deux ans aujourd'hui. Et c'est toujours là. Encore. Chaque jour, chaque seconde.
La troisième catastrophe. L'accident nucléaire de Fukushima. Ce n'est pas la planète qui vit, ce n'est pas la fatalité. Les actions des hommes sont directement responsables de cette monstruosité qui continue toujours, dans le silence. Invisible, la radioactivité continue de détruire et d'affoler les cellules.
La centrale continue de fuir. Toujours.
Et les victimes contaminées commencent à mourir. Mais cela ne s'arrête pas là. Dans leur avidité et leur matérialisme, les hommes ont menti, dissimulé la gravité, refusé l'aide, refusé d'évacuer les populations innocentes. Le gouvernement et les industriels, Tepco en tête, n'ont pas comme priorité de sauver des vies mais de sauver l'économie du pays. La complexité scientifique de la contamination sert à embrouiller les gens, à faire croire qu'on peut vivre dans des zones contaminés. À faire croire que la radioactivé et surtout l'énergie nucléaire sont compatibles avec la vie.

Aujourd'hui, à Fukushima, des enfants meurent. Et les responsables sont des hommes.

Aujourd'hui, au Japon ce n'est ni la terre, ni l'océan qui tue. Mais des hommes.

Parfois, le silence rime avec mort, oubli, indifférence.
Parfois le silence est ce qu'il reste pour exprimer son soutient, son respect, son recueillement mais aussi sa colère, son refus, quand on a épuisé tous les mots. Quand on a crié sa peine à en perdre la voix.
Parfois, le silence est tout ce qu'il reste pour se faire entendre de ceux qui ne respectent pas la vie.

Voici des photos prises lors de la minute de silence dans la chaîne humaine contre le nucléaire (sur la section à Opéra) qui a rassemblé à Paris des milliers d'humains dotés de conscience, d'empathie et de respect.

Aujourd'hui, je vous laisse dans ce silence. 


6 mars 2013

Passer à d'autres choses avec les prémices du printemps






Voilà. Pour ceux qui savent lire les signes timides, il est là. Le printemps nait en février, dans le silence et sous la neige. Mais ce n'est qu'en mars qu'on réalise qu'il est déjà arrivé, discret.

J'avais besoin de la lumière qu'il apporte chaque année, tant que la Terre tourne. Besoin d'être rassurée avec un peu d'inéluctable. L'instabilité de mes émotions et la sensation prégnante de tomber toujours dans le même piège, toujours dans les mêmes comportements néfastes s'atténue toujours au changement de saison.

Avec le printemps, tout va mieux.
On enterre ce qui doit être composté et on le laisse pourrir tranquille, au chaud, enfouis. On se concentre sur les nouvelles pousses, sur les graines.
On se concentre sur l'avenir.

Je tiens à remercier tout ceux qui ont laisser des commentaires et des messages sur les réseaux sociaux suite à mon article précédent "La panne sèche". Je n'ai pas encore mobilisé l'énergie pour vous répondre mais j'ai été vraiment très touchée par vos retours.

Et je me sens mieux. Libérée. 

Alors, voilà.
Merci.

Je vous laisse dans la compagnie calme du square des Batignolles et de ses habitants végétaux et à plumes.


Quand la sève monte...

Fluffy !

Fallen
Promesses roses
 
Chaleur

Zen

Un monde à ma mesure

Hanami précoce

Résistance