28 juillet 2013

Sur la colline du Château de Nice, tout est calme



Mon goût pour les cimetières ne se tarit jamais. À chacun de mes passages à Nice, je me retrouve sur le chemin qui grimpe la colline du Château. La côte est raide, surtout par la route escarpée qui sillonne le vieux Nice et qui s'achève par un long escalier. Arrivé en haut, il faut encore marcher un peu.
Enfin, j'arrive aux grilles du cimetière. Ses anges silencieux surplombent toute la ville et je viens toujours les saluer.
Un rituel rassurant.


Ce cimetière est étonnant. Il est contrasté, contradictoire même, un amalgame hétéroclite de tombes et de monuments tantôt d'une tristesse poignante tantôt d'un humour piquant. Et puis, il y a ces détails insolites qu'on découvre après avoir arpenter ses allées en terrasses trop de fois.
Jamais je ne me lasse.

Les cimetières du sud de la France ont quelques choses d'exotique avec leur plantes grasses et leur cactées hirsutes, des végétaux ronds et souvent cocasses qui changent des sempiternelles chrysanthèmes.



Les succulentes charnues fidèles compagnes des étés méditerranéens et la rouille, amie des embruns. La mer est juste en contre-bas.

Une tombe avec une croix celtique attire mon attention. Cachée derrière un palmier. Une association surprenante pour une âme si jeune. Je me souviens d'une autre tombe, dans un autre cimetière sous le soleil.



J'aime ce lieu qui m'aide à me souvenir de la brièveté de la vie. Sans culpabilité. Juste profiter de ma respiration, du soleil qui me brûle les yeux. Moi, vivante, aux milieux des ossements, des pierres sculptées, des empreintes d'autres humains.

Des résidus d'émotions devenus éternels, figés dans la pierre. Et pourtant, encore assez violents pour toucher ceux qui bougent encore.


Le deuil. La perte irrémédiable.
Un gouffre de tristesse.



L'amour aussi. Une communion, un lien. Une joie douce.

Ici, tout est sujet à l'interprétation, à la projection. Je n'ai jamais trouvé les cimetières morbides. Ici, il n'y a ni malaise ni sensation d'une gène prégnante.
Au contraire, la tranquillité règne. Une tranquillité bienveillante;  comme un baume pour les petits aléas désagréables et les remous de l’existence.

Ici, la vie côtoie l'immobile.

Les tentatives des hommes pour fixer leur peine et leur hommages par le minéral. Des copies pastelles inadéquates et pourtant touchante, de l'indicible beauté de la nature.






L'infini et l'éternel sont ailleurs.

Mais les rêves et les espoirs eux tapissent les allées, s’égrainent et flétrissent avant de s'accumuler, pousser par le vent, dans les interstices. 




Et puis, certains n'oublient pas que la vie est une fête, qu'il y a du rire et de l'humour même quand elle se termine.

La tombe la plus étrange du cimetière est ornée d'une sculpture qui ne dépareillerait pas dans un film de zombie !





Le cercueil s'entrouvre.
Une main cadavérique soulève le couvercle.
L'ange écoute. Des raclements, des grognements.
Il pointe vers le ciel. Montre le chemin.




D'autres ont opté pour des gardiens poilus. Et visiblement, pour sa majesté des animaux, c'est l'heure de la sieste.

À moins que se ne soit celle du thé...




18 juillet 2013

À la source...


C'est les vacances d'été.
Le moment où beaucoup font une pause, où tout ralentit au point de s'engourdir. Avec l'arrivée de température enfin agréable et surtout le calme presque stagnant après mon activité effrénée de juin et de début juillet avec la Japan Expo, j'avais besoin d'un retour aux sources.
Littéral.



Quelques jours dans le Jura à me faire chouchouter dans la famille d'une amie précieuse m'ont redonné de l'énergie, m'ont aider à évacuer le stress et à me recentrer. Des promenade en forêt, rien de tel pour se souvenir de l'essentiel.





En ce moment, le blog est un peu en suspens, un peu de flemme mais surtout quelques difficultés à organiser ma tête et mettre des priorités. Alors, je range, je nettoie. Bref, je me déconnecte un peu du web et m'occupe de choses concrètes.

Et puis, c'est l'été et je sais aussi que vous êtes beaucoup moins nombreux à venir vadrouiller ici !


Auto portrait mouillé
La source...





9 juillet 2013

Des ronds dans l'eau : un étang tout frais !

Pour ceux qui suivent l'actu du blog sur la page facebook, j'avais mentionné qu'un renouveau graphique était en préparation. Voici donc un petit rafraichissement du design et des couleurs fait par mon amie Virginie Blancher.
L'étang restera encore calme car je quitte Paris quelques jours après la fin d'une mission professionnelle particulièrement éprouvante mais aussi très enrichissante.

A la semaine prochaine !









Photos prises lors de l'exposition au Grand Palais "l'Art du Jardin". Pour les érables rouges, c'est ici, et pour le noir et blanc c'est là !

2 juillet 2013

Ginko Biloba in the sun




Le Japon est toujours là, dans mon quotidien. Parfois, il suffit juste que je lève les yeux dans un jardin.

Un ginkgo verdoyant aux feuilles délicatement ciselées prend le soleil comme un chat paresseux.
Le ginkgo est l'arbre de la lenteur, de l'indolence. Mais aussi, l'arbre qui résiste, qui survit.

En ce moment, ma vie est un maelström de stress et d'action, avec la préparation de Japan Expo pour un client japonais. Je n'ai que peu de temps pour mon étang.

Heureusement, le ginkgo veille et me rappelle qu'il faut parfois prendre une pause, même en plein rush.