28 janvier 2016

Enfin disponible, « Les destructeurs » la BD coup-de-poing de François Amoretti





Voici un projet dont je vous ai déjà parlé avec enthousiasme ; Auto-édité, financé grâce à la plate-forme Ulule, le livre est maintenant imprimé. Son auteur expose actuellement à la galerie parisienne arludik et il sera en dédicace le samedi 6 février, pour le décrochage. Une occasion de se procurer son ouvrage et d'admirer « en vrai » ses magnifiques dessins et découvrir ses nouveaux projets.


L'histoire Destructeurs


Les Destructeurs est roman graphique protéiforme qui tient à la fois du conte fantastique, du récit d'aventure épique et de la satire sociale.

Londres, de nos jours, Shauna se sent mal, déphasée par rapport à ses contemporains. La vie ne l'a pas épargnée. Elle travaille le soir comme serveuse dans un pub, étudie le jour, et la nuit, s’effeuille devant sa webcam tant elle peine à joindre les deux bouts. Son quotidien terne et solitaire vire au cauchemar. La malchance lui colle à la peau avec une constance surnaturelle. Tant et si bien qu’elle se sent persécutée. Paranoïa ou risque réel ? Après une agression violente, Shauna n'en peut plus. Quelque chose en elle se rompt, ou peut-être se libère. La voilà soudain téléportée dans un petit village d’Écosse.

C'est le début de la fin. Les maux de notre monde moderne (la saleté, l’idiotie de la masse inerte, l'égocentrisme, la contamination radioactive...) s'incarnent pour devenir des nouveaux dieux tout aussi formidables que mortifères. Leur objectif est simple : anéantir Shauna. Leur particularité réside dans leur origine : ils sont la création des hommes. L'affrontement entre Shauna et ces créatures sera apocalyptique. Une seule issue semble possible : la destruction du monde.

Shauna est-elle la cause du carnage en refusant de mourir et de se sacrifier pour l'humanité ? À moins qu'elle en soit la sauveuse en éradiquant ces dieux asservissants... Dans son combat, elle ne sera pas seule, avec à ses côtés les membres disparates d'une équipe de cricket ! Tandis que notre groupe de héros lutte pour la survie de tout ce qui leur est cher, d'autres préparent lâchement leur fuite à bord d'un immense vaisseau, le Ark II. Shauna, par son refus de capituler et ses actions radicales, devient le bouc émissaire idéal. Arrivera-t-elle à sauver l'essentiel avant que les nouveaux dieux et la stupidité des hommes ne la terrassent ?

Le récit des Destructeurs est porté par la force de la mythologie nordique mais aussi de légendes et croyances de multiples origines, comme on le retrouve souvent dans les scénarios des jeux vidéo japonais, qui puisent dans les cultures du monde entier et créent des panthéons cosmopolites.
Malgré la violence visuelle et le sérieux des thèmes abordés, un humour absurde, très britannique dans l'esprit, allège le récit et en fait un roman graphique divertissant.


 

Petite biographie de l'auteur


François Amoretti est un dessinateur français aux influences éclectiques et au style graphique affirmé, qui aime tester de nouveaux modes narratifs.
Né à Aix en Provence, il a grandi sous l’influence des estampes de Hokusaï et des gravures de John Tenniel. Son dessin exprime toute sa fascination pour les femmes, particulièrement pour les figures hors-normes, fortes, qu’elles soient des pin-up vintages, romantiques ou guerrières.
Après des études d'arts appliqués à l’École supérieure d’arts graphiques Penninghen à Paris, François Amoretti part vivre au Japon. Durant une dizaine d'années, il y travaille comme illustrateur notamment pour la presse, participe à des expositions et à des concours prestigieux comme celui du musée d’art contemporain de la ville de Tokyo.

De retour en France, il revient en Provence et rejoint le studio Gottferdom. Sa rencontre avec la scénariste Audrey Alwett apporte à ses illustrations les mots qui lui manquent, ainsi qu'un récit structuré. Ils signent ensemble trois albums de contes, publiés aux éditions Soleil, avec comme dénominateur commun des personnages féminins charismatiques et complexes.
Puis, François Amoretti s’émancipe, il s'essaie au scénario et quitte l'univers de l'illustration pour celui de la BD. Ce changement de mode expression s'accompagne aussi d'une rupture plus profonde : dorénavant, il s'adresse à un public adulte. Sa série Burlesque girrrl en deux tomes séduit le lectorat. On y retrouve toujours une thématique autour de la féminité mais cette fois plus rebelle, inspirée par le mouvement des effeuilleuses burlesques, de la musique rockabilly et des vieilles voitures.

Souhaitant raconter des histoires encore plus intimes et sans concession, il fonde en 2015 le label Four Horsemen. La structure regroupe plusieurs artistes et peut accueillir le nouveau projet de François : Les Destructeurs, un projet audacieux qu’il mûrit depuis plusieurs années. Face à la frilosité des éditeurs à publier ce projet en l’état, dans toute sa radicalité et sa singularité, François a décidé de le sortir du circuit traditionnel. Ainsi, il peut s'exprimer en tout liberté.
En parallèle, il continue de sortir des ouvrages en collaboration avec d'autres scénaristes (Doggybags chez Ankama et un Sketchbook chez Comix Buro).


Quand François amène un peu d’Écosse sur les quais de Seine

 

L'auto-édition pour un livre luxueux


Un auteur déjà édité par des maisons reconnues (Soleil, Ankama...) qui sort un livre en auto-édition, ce n’est pas habituel. Pourtant, avec la situation économique du marché de la BD, ils sont de plus en plus nombreux à auto-publier un projet, souvent intime ou très original, sans pour autant quitter l’escarcelle de l’édition traditionnelle (Enrique Fernandez avec Brigada…)

François Amoretti a fait ce choix et l'assume pleinement. Dès les prémices du projet, François souhaitait sortir un livre sans concession. Pour que ce roman graphique se concrétise selon ses souhaits, il a donc opté pour l’auto-édition, rendue possible grâce à une plate-forme de financement participatif.
Il a pu ainsi contrôler toutes les étapes de la maquette à la fabrication afin que Les Destructeurs soit un livre dans l’esprit des vieux ouvrages classiques précieux qu’il affectionne tant. Le montant collecté par la campagne de financement a dépassé les objectifs, autorisant encore plus de fantaisie pour l’impression.
Les Destructeurs a une couverture en simili-cuir, avec des embossages et des dorures, les tranches colorées (pantone 666, ça ne s’invente pas !), et un tranchefile dans l’esprit des ouvrages classiques.

François Amoretti à la galerie Arludik

Féminisme et engagement politique


Les ouvrages de François Amoretti sont toujours centrés sur un personnage féminin. Ses héroïnes se caractérisent par une grande épaisseur psychologique, avec des contradictions et des failles qui les rendent très crédibles. Leur personnalité et leur motivation évoluent au fur et à mesure des albums.

Au début de sa carrière, il dessinait des Gothic Lolita post-adolescentes rebelles. Cependant, la dimension gentille et mignonne l'emportait sur leur originalité et leur anti-conformisme. Avec Violette, dans Burlesque Girrrl, l'héroïne devient une adulte, elle affirme sa féminité envers et contre les carcans sociaux. Cependant, elle reste encore prisonnière de son image de par son exposition publique et sa profession de chanteuse et effeuilleuse burlesque.
Shauna, la protagoniste des Destructeurs, est l'héroïne la plus radicale des BD de François Amoretti. Elle utilise sa propre image et le stéréotype de la femme-objet pour exploiter le système (les webcams coquines), un peu comme Violette. Mais cette situation change rapidement : Shauna abandonne ce jeu pour rentrer en conflit ouvert avec les injustices, inégalités et aberrations diverses de notre société.

L'évolution des héroïnes, qui gardent pourtant des traits communs très forts, s'explique par le lien presque charnel qui unit l'auteur avec elles. Il ne les conçoit pas comme un homme fasciné ou attiré par le sexe opposé et qui projetterait ses fantasmes et attentes : chaque nouvelle héroïne est dessinée comme la femme qu'il aimerait être.

L'idéalisme de Shauna et sa radicalité sont l'expression tangible de la violence de notre société, du flux d'informations terrifiantes qui envahit notre quotidien. François Amoretti revendique la dimension sociale des Destructeurs. Il a choisi le dessin et les mots pour exprimer sa colère face à la brutalité absurde du monde que chacun peut constater en regardant les news à la télé ou en lisant la presse.

Il a été particulièrement choqué par la catastrophe de Fukushima en 2011 et son traitement par le gouvernement japonais, qui a choisi ouvertement le déni. Ses préoccupations se retrouvent dans ce livre où la thématique de l'écologie est omniprésente. Elle s’additionne d'un rejet du consumérisme acharné, enfant du libéralisme et de ses dérives. Les attentats de janvier 2015 à la rédaction de Charlie Hebdo et le débat sur la liberté d’expression, la laïcité et le blasphème qui a suivi, ont aussi renforcé certains des propos de l'ouvrage. En effet, le grand adversaire manipulateur des Destructeurs est le Dieu Unique. Cette entité tente de détruire Shauna par tous les moyens, quitte à raser la planète. Elle est née de l’agrégation des trois grandes religions monothéistes.

Farouchement athée et surtout profondément humaniste, François Amoretti choisit la satire comme mode de dénonciation. Elle apporte la distance nécessaire afin d'éviter l’écueil du discours moraliseur ou nihiliste.


J'ai écris texte pour le dossier de presse de François, d'où le ton objectif et l'absence de fautes. Pour ceux qui ont échappé à mon matraquage sur les réseaux sociaux, ne doutez pas de mon enthousiasme. J'attends avec impatience les retours de ceux d'entre-vous qui l'auront lu !

Blog de l'auteur : http://www.francoisamoretti.com/


Autre article dans l'étang avec des images de planches entière : http://etang-de-kaeru.blogspot.fr/2015/01/les-destructeurs-un-projet-bd-courageux.html

Le début du livre à découvrir sur BDGest :
http://www.bdgest.com/preview-1871-BD-les-destructeurs-recit-complet.html

22 janvier 2016

Kokoro de Delphine Roux, un cœur japonais en hivers



Un frère et un sœur âgés de 12 et 15 ans se retrouvent orphelins et élevés par une grand mère aimante. Le décès a transformé la jeune fille en un être perdu, plein de colère. Des années plus tard, le petit garçon devenu homme, Koichi, vit comme retiré du monde, en hibernation, toujours à attendre de retrouver l'affection de Seiki, sa sœur. Toujours en attente d'une réparation du lien rompu.

Voyage immobile et intime


Ce livre a été encensé par de nombreux blogs littéraires. Lorsque j'ai eu l'occasion de rencontrer son auteur, Delphine Roux, sur un salon dédié au livre asiatique, je me suis laissée tenter. Pourtant, je l'avoue, j'avais un fort apriori négatif. Mes expériences de lecture de romans et mangas écrits par des occidentaux se déroulant au Japon, ont été souvent des déceptions avec des stéréotypes ou des fantasmes agaçants. Kokoro prouve, une fois encore, que les préjugés ferment l'esprit. Dès les premières lignes, j'ai compris que ce texte me plairait, qu'il était précieux et méritait toute mon attention. J'ai compris que je devais la recevoir tel qu'elle était, sans penser en terme d'origine de l'auteur.

Si l'histoire est simple, sa forme est sublime. Koichi narre son quotidien, fait de succession d'instants, de petites choses insignifiantes, de souvenirs. Il raconte sans passion ni ressentiment sa vie qu'il a choisit par défaut, sa grand-mère qu'il a été forcé de mettre dans une maison médicalisée, son travail comme magasinier dans une bibliothèque, son absence de désir sexuel, sa vie atone et sans goût. Son plaisir réside dans les brèves échanges avec sa veille grand-mère, avec ses souvenirs qu'il ravive sans intention morbide et surtout, son amour pour sa sœur qui elle, demeure glaciale, inatteignable. Derrière sa façade lisse, on devine tout le chagrin contenu de cette femme qui tente d'être parfaite.

La poésie du quotidien



En de courts chapitres, parfois d'une seule page, toujours avec en titre un mot japonais qui colore le texte, l'écrivain dépeint par touche l'existence de Koichi. Elle choisit un style qui tient plus de la poésie en prose que du romanesque.
Le deuil et surtout, la façon de le vivre, de le traverser et de l'accepter pour vivre à nouveau, est au centre de Kokoro. Cependant, la lecture est étonnamment joyeuse, d'une pureté d'émotion et d'une innocence presque douloureuse.

Le travail de cette écriture ciselée, toute en métaphores et ellipses sert l'histoire et donne à ses personnages pourtant fantomatiques une force incroyable. Pas une fois je n'ai eu l'impression que le Japon décrit sonnait faux. Au contraire, le style est tellement infusé de culture japonaise, dans son ton mais aussi dans sa structure, que je me suis surprise à vouloir regarder le nom de la traductrice, oubliant soudain que l'auteur était aussi française que moi !
Un roman d'une pudeur et d'une beauté incroyable qui se déguste doucement, page par page, phrase par phrase, mot par mot. On s'arrête, relit juste pour les sonorités et les choix judicieux des adjectifs, de l'évocation d'une image ou d'une sensation. On se laisse porter par la vie de Koichi, par son regard doux, par détails incongrus et drôles qui donnent de la saveur même aux instants tristes. On apprécie chaque seconde.

Une pépite inattendue d'une grande maîtrise littéraire qui séduira tout ceux qui s’intéressent au Japon, à la magie des mots et à la surprenante beauté de l'âme humaine.


Le site de l'éditeur Philippe Picquier :

Autre critique sur ce livre sur le blog du Petit Carré Jaune :

14 janvier 2016

Miroirs et boue




L'ennuie du plateau normand à perte de vue. 
Le gris d'un hiver retardataire. 
Le piquant d'un souffle énergique. 
Alors que janvier égrène sa lente avancée, 
je sors faire mes premières captures de l'année nouvelle.






La forêt nue raconte une histoire en lignes brisées,
 de noir et d’anthracite. 
Le chemin gluant nous mène de chapitre en chapitre.
 Après l'orée verte et parfumé, le sous-bois figé, sec, attend.
 Abandonné dans un champs, 
 seul champignon fait la vigie. 




Les feuilles sans charme des betteraves
 mesurent la température du soir. 
Dans les grandes flaques, des mers miniatures agitées de houle,
les nuages s'y mirent.



 

Les couleurs s'accordent à la saison,
froides,
vibrantes,
 et d'une mélancolie vague. 
La campagne s'étire, d'eau, de culture, et de gadoue,
 collée sous les sillons profonds de mes chaussures de marche.


Planquée dans les nuées, 
l'étoile amorce sa descente dans un rougeoient timide ; 
 enfin, nous pouvons sentir dans l'air que la douceur s'évapore.
Il est temps de rentrer. 



11 janvier 2016

Une hirondelle, deux crevettes, trois fourmis : une ménagerie à apprivoiser




Anouck Boisrobert et Louis Rigaud signent trois nouveaux livres qui arrivent encore à secouer le monde des albums jeunesses, pourtant habitué aux révolutions et tremblements de terre créatifs à répétition. Voici trois ouvrages frises qui mêlent pop'up, gaufrage et coloriage, avec des histoires différentes qui appartiennent pourtant au même univers graphique. Attention, ça déménage !

 

Les bestioles qui volent, nagent et trottent


Une hirondelle
Du jaune, du ciel et des bestioles à plumes dont les ailes et les becs prennent vie en sortant du livre. Outre l'hirondelle qui nous guide à tire d'ailes, nous croisons aussi un merle et un cigogne, tous muent par une motivation commune qui se dévoile à la fin.

Deux crevettes
Cette fois, nous avons du bleu, des crustacés et l'océan. Le relief ne jaillit pas, il est en creux, comme le fond de la mer, avec des flaps à soulever pour découvrir où se sont donc cachés les deux crevettes qui vadrouillent sans cesse.


Trois fourmis
Sur la terre, dans un jardin, les insectes font la fête. Le gaufrage du papier dessine par le vide les contours des végétaux et des petits habitants. Une ménagerie minuscule et joyeuse qui fait sa vie au raz du sol. 




L'inventivité pour tous !


Ces trois livres sont des trésors d'ingéniosité en matière de fabrication mais surtout des perles poétiques interactives. Comme dans les autres ouvrages des auteurs, l'humour est toujours omniprésent. Même le dos des livres révèle quelques surprises. Ce sont à la fois des supports de jeu, d'histoires et de créativité pour les enfants et les plus grands. Je suis particulièrement sensible au design graphique soigné et à l'originalité même de l'objet qui éclate les frontières habituelles du livre. Le pop'up me fascine car il brouille la frontière entre 2 D et 3 D, livre et jouet, livre et objet de déco voire d'art. 


Diplômés des arts décoratifs, Anouck Boisrobert et Louis Rigaud débordent de créativité et d'idées incroyables. Outre leur talent de graphiste, et leur qualité narrative, ils sont aussi artisans du papier, qui manipulent textures, couleurs et formes avec une précision d’orfèvre. Ils osent sortir des sentiers battus. Si au départ, les auteurs souhaitaient surtout travailler avec la technique du papier gaufré, les échanges avec leur éditeur Hélium, a conduit à un projet plus ambitieux : sortir simultanément trois livres distincts, trois mécanismes de manipulation différents, trois couleurs proches de celles primaires, et le tout en conservant une grande cohérence esthétique. Les livres sont complémentaires dans leur diversité, comme autant de fenêtres ouvertes sur le même univers.




Les autres ouvrages des auteurs chroniqués dans l'étang :

Les auteurs :
Anouk Boisrobert : http://anouckboisrobert.fr/
Louis Rigaud : http://ludocube.fr/

7 janvier 2016

2016, l'année de la fraise



Illustration de Maud Amoretti : http://www.francoisamoretti.com


J'avoue, fraise n'est pas tout à fait le mot, déclaré avec emphase, par un des copains avec qui je fêtais le réveillon. Cependant, je fais mien son enthousiasme et sa joie de vivre ! Et j'aime bien les fraises. Le début d'une année nouvelle signifie toujours bilan et résolution. Je relis donc l'article de 2015 et me rends compte que je, si j'exclue les évènement hors de ma sphère d'intervention, pour moi, c'était plutôt une chouette année !


Bien sûr, en revoyant ma carte de vœux et son souhait de vie, j'ai le cœur serré. Parce que l'article datait du 7 janvier, avant la tuerie immonde de Charlie, la prise d'otage et le débarquement forcené du fanatisme religieux et surtout de la misère intellectuelle dans notre quotidien lumineux. Je constate cependant que je me suis (pas trop mal) tenue à mes résolutions. Alors, je réitère, et à la même date car je en suis pas superstitieuse. Reprenant les technique de la blogueuse Sironimo, voilà le résultat des courses :


Le bilan (avec roulement de tambour)


1 Organisons-nous !

Objectif atteint, même si la tenue des comptes du ménage (avec le kakebo) à laisser un peu à désirer. La refonte du blog est dans les tuyaux avec Lady Bird Red. J'ai attaqué un gros tri salutaire en fin d'année qui poursuit son cours, j'ai tenu mon agenda doublé d'un journal ponctuel.
Donc : je prend la même résolution et je continue !

2 Chouchoutage intensif

Je n'ai pas lâcher le sport (attention c'est pas violent hein : du Tai Chi et Qi qong de l'association Yin Yang Club) même si ma participation mérite plus d'assiduité. Je me suis ré-inscrite en septembre. J'ai aussi commencer la sophrologie pour s'attaquer à ma tendance à flipper de tout et de rien. Je me suis aussi remise à la cuisine, mais là encore, il faut que je persévère. D'autant que j'ai compris il y a peu le lien entre les pleurs de César (ma hernie discale, pas un chiard hein!) et l'état de ma tripaille. Comme une demi-million de Français, je potasse Le charme discret de l'intestin entre éclat de rire et consternation sur mon ignorance.
Résolution ciblée pour 2016 : chouchoutage centrée sur le bidon !

3 Utiliser son temps avec sagesse

Alors, là je vais reprendre le texte de l'année passé, histoire que vous compreniez l'étendu des dégâts :
« Je veux perde moins mon temps, notamment sur les réseaux sociaux et le net. Il est facile d'oublier ses obligations et de se détourner de sa vie en s'occupant de celle des autres, en se faisant envahir par les maux de la planète. Je ne compte plus les colères et les larmes que j'ai versé en lisant des articles sur la contamination au Japon, l'état de l'écosystème des océans ou les déboires de malheureux humains broyés par un monde absurde. Quelque soit ma peine, ma révolte, les choses n'ont pas bougés d'un iota. Je me suis fatiguée.
Pire, je me suis diluée.
J'ai donc besoin de prendre de la distance émotionnelle et donc de fermer les yeux volontairement. C'est un travail de longue haleine que je mène depuis plusieurs années mais j'ai encore des progrès à faire de ce domaine. »

Écrit donc le 6 janvier et publié le 7... Gros gros fail, mais ce n'était pas ma faute ! Donc, on prend la même et on recommence.

4 Cultiver l'imagination : un peu d'engrais pour que ça pousse

L'année précédente, je voulais récupérer du temps pour moi. Je constate que je me suis remise à lire, notamment de la littérature française, dans l'optique de mieux connaître le milieu de l'édition. J'ai aussi vu des expo (pas autant que je le souhaitais), découvert de la zic, et changer d'appareil photo avec même une cession de cours pour prendre la bête en main. J'ai donc quand même tenu la route sur les résolutions précédentes, je peux conclure que oui, j'ai utiliser mon temps avec plus de sagesse et j'ai cultivé inspiration et créativité !

5 Partir

100 % réussi ! Non seulement j'ai été voir ma maman à Nice plus souvent, nous avons fait un merveilleux road trip avec la Moustache en Irlande et une escapade au Mont Saint- Michel. Je regrette de ne pas être partie plus mais cette année, j'ai le Japon dans la ligne de mire et aussi d'aller voir en France si mes amis y sont toujours (pokes @Nadia)

Illustration de Maud Amoretti : http://www.francoisamoretti.com

Les résolutions version 2016


1 Écrire

Le manuscrit de mon premier roman est prêt à être envoyé (lettre de soumission bouclée et tout). Mais, ayant bien dégrossi le tome 2, qui est concomitant du tome 1, j'ai réalisé qu'il était plus sage de boucler le premier jet avant envoie du tome 1. En effet, malgré mon organisation maniaque, il y a parfois des réglages à effectuer.

Donc, pour cette année mon objectif est d'être édité coute que coute (oui ça semble contradiction) en répondant à des appels à texte et des concours de nouvelles. Deux nouvelles sont déjà prêtes à partir.

2 Photographier

Avec Trinity, mon super nouvel appareil hybride, je veux apprendre plus de choses en photo. Cette année, je rempile avec un projet 52 avec des thèmes imposé ; l’exercice m'avait appris beaucoup il y a quelques année et j'ai de nouveau envie à la fois de me soumettre à la contrainte mais aussi de profiter de l'émulation et des conseils.


3 Une vie de grenouille plus zen

Comme mentionner plus haut, je continue mon bonhomme de chemin dans ma vie perso pour me sentir mieux, dans mon corps et dans ma tête. Ce ne sont plus vraiment des résolutions dans la mesure où j'ai changé mon mode de vie en profondeur. Aujourd'hui, je fais certains choix différemment et je les assume. Donc au programme : continuer de s'organiser, de se bouger, de manger pour prendre soin du ventre, de s'accorder du temps pour soi et ce que j'aime, de se cultiver
la tête, mais aussi de jouer, de prendre soin de La Moustache et de ses amis.

4 Ouvrir

J'ai encore des casseroles dont j'aimerai me débarrasser et qui parfois me font mal dans ma chair. Sophro, Tai Chi, mais aussi séance d'ostéo et Reiki sont les solutions qui fonctionnent pour moi. Je songe aussi à autre chose, histoire d'élargir encore mes horizons, abattre certaines limitations que ma peur a construit et abandonner ma tendance à juger. La lecture du bouquin de Marshall Rosenberg sur la communication non violente, a secoué ma perception de moi. J'ai pris conscience de la violence de ce que je m'imposais - et aussi, ce que j'imposais à autrui. La dessus, y'a encore du boulot. Mais c'est une mes résolutions pour 2016 en espérant que celle-là, comme celles des 2015, va se transformer de vœux pieux en manière de vivre !


J'aimerai pouvoir ajouter aussi que je souhaite être plus assidue à la tenue du blog et moins perdre mon temps sur les réseaux sociaux. Au regard de l'échec cuisant de 2015 sur ce sujet, je m'abstiens. Pas besoin d'augmenter la pression. Si j'arrive à mieux écouter mes envies et surtout mon intuition quand elle s'égosille et me fustige de débrancher, me paraît déjà une démarche salutaire.

Je vous souhaite tout mes vœux de bonheur et d'épanouissement et aussi d'avoir la motivation et l'espoir de vous fixer des objectifs qui vous font du bien, et que vous arriver à tenir, au moins partiellement. Quand on parcoure un bout du chemin, cela motive pour continuer, même si on change de cap en cours de route !