28 octobre 2015

Dans la cours des grands ?




Saute par dessus une décennie
À la une, à la deux, à la trois, à la quatre
Encore une de franchie
Atterrissage pirouette
Sans filet
Dans le sable mouillé
Chute amortie

Le choc résonne pourtant
De la plante des pieds
Profondément ancrée
Jusqu'au sommet du crane
là-haut dans les nuages
Une vibration dans les os et la gorge
Un sanglot qui a perdu sa route



Saute par dessus une décennie
À la une, à la deux, à la trois, à la quatre
Ça suffit pour aujourd'hui
Le corps accuse le coup
Se tasse un peu à la réception
Récupération plus pénible
Années qui s'empilent
Alourdissent les pas et lient le cœur

Les orteils dans le sel
Les doigts engourdis
Les yeux embués

Les états d'âme influent sur le temps intérieur
Dans les forêts de globules et les mers de neurones
L'horloge détraquée hoquette et trébuche
Dissociée
Des bouts brisés, bloqués depuis des lustres
D'autres avancent encore, inlassables
Des lois implacables ignorent le temps du dedans

Tant-pis
À la une, à la deux, à la trois, à la quatre


... Sinon, crise de la quarantaine oblige, après m'être fait tatouer l'an passé, je me suis teint les cheveux en vert.

15 octobre 2015

Le manuscrit est fini, et après...




En ce moment, je rédige ma lettre de soumission du roman que je vais envoyer aux éditeurs. J'ai donc lu beaucoup de conseils divers et parfois contradictoires sur le sujet avant de me lancer. Ce n'est que la première étape d'un parcours du combattant que tout les écrivains se doivent un jour d'affronter, s'ils souhaitent que leur texte passe du tapuscrit au livre. Je partage avec vous quelques réflexions et trucs utiles que j'ai glané.

Choisir à qui envoyer son texte


En me renseignant sur la probabilité d'avoir mon premier roman édité, j'ai été catastrophée par le constat suivant : les maisons d'édition croulent sous les manuscrits (plusieurs centaines par mois, entre 500 et 600 pour Actes Sud). Et, très nombreux sont ceux qui jamais n'auraient dû leur être envoyé (à la louche, un tiers!). Outre les nécessaires relecture par des tiers, de préférence dans le milieu de l'édition ou des lecteurs avertis et objectifs (ni votre meilleur pote, ni votre maman), avant d'envoyer son projet, deux choses sont à définir :
- quel est le genre du texte : essai, poésie, roman, théâtre, biographie...
- quel est le public : jeunesse, tout public, amateur d'un genre défini (policier, SF...), les habitants de ma région, les amateurs de pêche à la mouche, mes parents...

Ces deux critères vont vous aidez à décider si vous passer par un éditeur. Si oui, de quel taille, quel type, avec quelle diffusion. C'est idiot d'envoyer une thèse à un éditeur de littérature générale, de la poésie à un éditeur de polard, un roman à un éditeur d'essai. Ça paraît évident non ? Pourtant, chez Actes Sud, ces envois intempestifs totalement à côté de la place représente un tiers des textes reçus. Un beau gaspillage de temps et d'argent, à moins d'avoir des actions chez La Poste.

Une fois l’écueil du mauvais aiguillage évité, il reste à étudier en détail le catalogue et les collections de ou des éditeurs qui vous sembleraient potentiellement intéressés par votre œuvre. Cette étape prend du temps et suppose de LIRE les bouquins du dit-éditeur ; encore une fois, cela paraît une évidence. Pourtant les statistiques et les commentaires des éditeurs sur le sujet prouvent que certains ne prennent pas la peine de savoir chez qui ils balancent leur manuscrit. 


Rédiger la lettre de soumission de votre tapuscrit


Pour la rédaction de la lettre, il n'y a pas de modèle type. Si on a été capable d'écrire un texte, dans mon cas, un roman, on sera capable de pondre cette foutue lettre de soumission, certes en suant sang et eau, en se retournant le cerveau et enquiquinant son réseaux pour avoir des retours constructifs, mais on en sera capable. J'ai pris le temps de lire de nombreux entretiens avec des éditeurs et directeurs de collection où ils expliquent ce qu'ils attentent d'un texte. Je ne peux vous encourager à faire de même. Les astuces qui suivent sont pratiques mais ne remplaceront jamais l'analyse et le ressenti personnel qu'on a en pêchant soi-même ces informations cruciales.

La lettre doit être exempt de toute faute (un beau défi pour votre grenouille), claire, concise, sans être dans le larmoyant ni la condescendance. La grande difficulté est de conserver un ton objectif sur son projet tout en donnant des informations personnelles qui vont jouer en votre faveur, surtout pour tenter de faire éditer votre premier texte. Certains éditeurs apprécient l'humour, la dimension touchante d'une lettre qui donne des indices sur l'auteur et la lecture à venir. J'ai, pour ma part, préféré rester très pro dans mon approche. Je vous dirai dans quelques mois si cela a abouti !



Plan adaptable de ladite lettre


Voici un plan d'après ce que j'ai trouvé sur le web, après adaptation ma sauce. Ce n'est pas une formule magique mais il correspondait à mes besoins. Je le partage avec vous, si cela peut en aider certains :

  • Se présenter. Surtout si on a déjà sorti un livre ou si on a une activité dans l'écriture, il faut les mentionner. Nous sommes là pour motiver l'éditeur à lire notre texte et lui prouver que nous, petit quidam, avons dans notre expérience les capacités et le talent d'un écrivain. Bref, il faut se vendre donc mettre en avant site, blog, réseau existant...
  • Expliquer pourquoi on soumet ce texte à cette maison d'édition (donc définir le type de texte), ce qui implique qu'on connaît le catalogue de la maison. Inutile d'envoyer votre livre de recette de grand-mère chez Gallimard (à moins d'avoir un style d'écriture exceptionnel).
  • Résumer le roman de façon factuelle. J'ai opté pour une accroche (façon pitch commercial) sans dévoiler le contenu réel du texte et surtout pas la fin. Certains préconisent des résumés d'une dizaine de lignes mais j'ai préféré pour une version épurée, partant du principe que la personne qui ouvrira mon manuscrit est avant tout un lecteur, et sera moins motivée si la fin de l'histoire lui a déjà été dévoilée.
  • Donner le caractère unique, original de votre texte. Pourquoi le votre est différent. Attention, l'exercice est périlleux car vous devez donner des éléments objectifs ou expliquer ce que vous avez « voulu » faire. Vous pouvez donner votre intention mais pas la juger comme effective. Ça, ce sera le boulot de l'éditeur.
  • Dire pourquoi vous avez écrit ce lire (si c'est pour gagner un max de pognon, convertir les foules à votre religion ou pourrir la vie de votre ex, je vous conseille de mentir).
  • Dire à quel public votre texte s'adresse : jeunes, vieux, adultes, fans de foot (ça existe, j'en connais un ou deux), geeks, midinettes...
  • Remercier la personne qui va vous lire. Certes c'est son taff, mais elle a quand même entre ses paluches une choses importante pour vous et peut potentiellement lui accorder son attention. Être poli me paraît nécessaire.



Last but not least


À éviter (merci à Pauline pour ses précieux conseils), en vrac :
  • Ne JAMAIS se déprécier, un gros défi pour moi. Pour d'autre, c'est l'inverse, certes il faut se vendre, mais se lancer des fleurs sera très mal perçu.
  • Rester neutre, factuel et sans préjugé (plus difficile qu'on ne le pense). Il est facile d'employer des qualificatifs qui juge son propre travail, hors c'est le boulot de l'éditeur.
  • Éviter les lieux communs et les généralités quand on parle de son projet. Là encore, l’écueil peut vous suspendre discrètement à votre insu. Quand nous sommes concentrés pour être objectif, ne pas trop révéler, on finit par oublier ce qui rend notre texte unique.

Le conseil le plus important, à mon avis :
Faites vous relire et surtout, discutez-en ! C'est en parlant de sa lettre et donc de son projet, qu'on arrive à mieux cerner ses atouts, ce qui le rend si particulier.
J'ajouterai qu'une lettre réussie est une lettre qui vous ressemble, dont vous êtes fier. Si elle ressemble à la missive que vous envoyez à une administration, aux mots doux pour votre ami(e) ou au message poli de nouvel an pour votre arrière grande tante, c'est mal barré.

Une bonne lettre de soumission ne garantie pas que votre texte sera lu mais il évitera peut-être qu'il soit mis sur la pile des recalés dès son arrivé (à condition que vous ayez respectez les consignes du début de cet article : l'envoyer au BON éditeur).

J'espère que ces conseils vous serviront. Si vous avez déjà tenté l’exercice, que vous voulez partager votre expérience et vos astuces, n'hésitez pas à laisser un commentaire. Même si je pense qu'à la cinquième mouture, ma lettre est quasi-achevée, je suis toujours avide de conseils avisé !
J'en profite pour remercier ici Cécile, la blogueuse voyageuse et traductrice de Dessine-moi un ailleurs, qui m'a donné un sacré coup de patte !



Vidéo de Marie Desmeures, éditrice chez Actes Sud

Un article de 2009 sur ce que cherchent les éditeurs  :

13 octobre 2015

The red bridge de Toshio Shibata et ses photographies épurées


Photo : Toshio Shibata

Un nouvel éditeur, le Pont Rouge petit et discret, vient de naître cet année. Il propose des livres photos de petit format à prix doux, avec une grande qualité éditoriale. Ce nom poétique
qui évoque immédiatement l’Asie est directement inspiré du titre d'une photo de l'artiste Toshio Shibata, actuellement exposé à la galerie Polka à Paris (jusqu'au 31 octobre). Le premier ouvrage de l'éditeur est d'ailleurs consacré à l'artiste Japonais, sur la thématique du pont.

Architecture et nature


Voici une série de clichés qui présente des fragments d'architecture dont la couleur franche tranche avec le vert profond d'un paysage forestier, souvent à flanc de montagne. Des lignes de fuite comme une invitation au voyage, des profils de bâtiments qui incluent l’œuvre des hommes dans la nature. Les compositions de Toshio Shibata sont léchées, parfaites dans leur géométrie, leur déséquilibre volontaire, leur grande simplicité.
Dans ces lignes épurées et ses couleurs vives, le sujet devient forme, motif et on oublie l'objet de départ. On oublie la dimension fonctionnelle des poutrelles de métal et les piles de béton. Comme si la beauté du pont était plus importante que tout, que le pont était là, juste pour l'esthétique, le plaisir d'être vu. D'ailleurs, souvent, les photo de Shibata pourraient être prise dans n'importe quel pays du monde, pour peu qu'il y ait un pont et une route goudronnée.



Photo : Toshio Shibata

 

 

La singularité d'un regard


Toshio Shibata est né en 1949 à Tokyo, après de études d'Art dans son pays natal, il complète son cursus en Belgique où il apprend la photographie. Depuis les années 90, il jouit d'une renommée internationale, même si le Japon a tardé a reconnaître son talent. Il passe à la couleur en 2005, un changement notable de direction dans son approche artistique. L'apport de la couleur, étonnamment, enrichit la force de ses lignes et de ses compositions.

Ce que je trouve fascinant avec la photographie est sa capacité de changer notre regard, nous apprendre à voir différemment. Une ville, un paysage habituel, peut devenir enchanté ou inquiétant, vide, solitaire ou joyeux et animé. Bien sûr, chacun perçoit différemment l'image, en fonction de sa sensibilité. La mienne s'accorde parfaitement à celle de nombreux artistes Japonais. Les clichés de Toshio Shibata respirent une certaine discrétion, une tranquillité mais aussi une impression d'abandon, comme s'il passait juste après que tout le monde soit parti. Il surprend les lieux dans leur calme et leur intimité.

Le petit livre The red bridge condense des photographies magnifiques avec une belle qualité de reproduction. Le format, petit, est pratique à glisser dans une bibliothèque surpeuplée. Ce n'est pas le même plaisir que de feuilleté un immense ouvrage, cependant, les photo de Shibata, très contrastées et lisibles, collent parfaitement au format. Pour 10 euros, voilà une source de plaisir visuel infini !


Photo : Toshio Shibata


Le site de l'éditeur : http://lepontrouge.net
Le site de la galerie Polka : http://www.polkagalerie.com

5 octobre 2015

Colorier Japonais avec l'illustratrice Nancy Peña



Depuis trois ans, à moins de ne jamais mettre les pieds dans une librairie, il est impossible d'échapper à la mode du coloriage pour adulte. Si je ne suis pas atteinte de cette marotte, j'adore les arts graphiques et le motif sous toutes ses formes. Les éditions Issekinicho, bien connues des nippophiles, viennent de sortir un ouvrage de ce type qui pourtant sort largement du lot !

Des images pour rêver


En effet, les livres de coloriages sont une manne pour les éditeurs : ils piochent allégrement dans les bibles de motifs libre de droit. Simple à fabriquer pour un moindre coût, facile à vendre. Cependant, chez Issekinicho, on se position différemment. Le projet personnel de l'artiste Nancy Peña allie le plaisir de l'image à colorer avec celui de la lecture et surtout, l'achat d'un bel ouvrage.

Les saisons du Japon mêle des haiku choisis parmi ceux des maîtres du genre (Basho, Buson et Issa). avec des illustrations d'une rare finesse qui réinterprètent l'imagerie traditionnelle japonaise. Le dialogue discret entre les poèmes et les dessins invite à l'évasion dans un Japon au charme intemporel. Les textes sont bilingues, avec une lecture romanji des kanji. Ainsi, nous pouvons tous accéder à la musique unique des mots.

Nancy Peña propose des dessins qui satisferont tant les adeptes des coloriages que les amateurs de belles images, ceux savent prendre le temps de regarder vraiment, de laisser apparaître les détails : ici une grenouille dissimulée dans les bambous, là un escargot posé sur un cailloux... Finesse extrême du trait, soin des détails, précision de la forme et grâce des courbes, voilà un livre délicat où chaque page marque le passage du temps et des saisons.



 

Colorier engagé !


La mode du coloriage correspond à une recherche de bien-être, une envie de se détendre ; si les éditeurs comme Hachette n'hésitent pas à profiter à outrance de la vague, quitte à friser la publicité mensongère avec une collection intitulée Art-thérapie, l'acte de colorier renvoie à notre enfance, à un temps où nos actions étaient motivées par le plaisir du jeu, la gratuité. Dans notre société actuelle où la valeur monétaire prend le pas sur l'humain et où le bonheur devient un Graal fantasmé, nous sommes nombreux à souhaiter autre chose, un autre mode de vie, une alternative plus douce.

Le coloriage est facile, n'implique pas de réflexion et de remise en cause profonde. En cela, il n'a rien de la thérapie magique que voudraient nous vendre certains. Cependant, cela reste une activité qui fait du bien, une pause qu'on s'accorde, loin des écrans, du bruit, de l'information qui nous noie, loin du jugement des autres. Colorier demande de la concentration, de la précision, une touche de créativité dans le choix des couleurs et le mariage des teintes, et aussi beaucoup de l'attention dans la lecture de l'image.

Je connais trop ma tendance obsessionnelle pour essayer cette pratique (sans compter mon niveau de procrastination naturel relativement élevé, même au repos). Je ne vais donc pas me mettre au coloriage, cependant, comme j'apprécie les belles choses, je n'ai pas pu résister au livre de Nancy Peña. Que vous soyez adepte du remplissage au crayon ou que vous aimiez juste l'esthétique japonaise et les haiku, ce livre mérite d'être découvert. En plus, au milieu de la production assez lisse sur le sujet qui pullule chez les libraires, c'est toujours appréciable de choisir l'ouvrage qui va soutenir un petit éditeur et une artiste talentueuse.



Les saisons au Japon : 12,80€ pour 120 pages

Le site de Nancy Peña :

Le site de Issekinicho :



2 octobre 2015

Quand une kokeshi mimi fait son cinéma !



Au début du mois de septembre, j'ai eu l'opportunité de travailler pour la première fois de ma vie sur une photo de commande. Le projet était alléchant : prendre une photo d'une Kimmidoll (marque de figurines inspirées des kokeshi japonaises), accompagnée d'un petit accessoire de cinéma. Le cliché devait être pour l'affiche de l'édition 2016 du festival de courts-métrages, les "Très Court". Il y avait donc des contraintes techniques de lisibilité et de placement du sujet dans l'image. J'ai donc accepté la proposition avec des gros doutes sur ma capacité à remplir ma part du marché.

Un sacré défi pour la grenouille !


Voilà une approche photo très éloignée de mes bidouilles habituelles où seul mon sens artistique et mon ressenti sur l'instant guident ma main. Me voilà donc partie, motivée, avec quelques kokeshi et une ligne directrice à la fois stricte pour le cadrage, et très souple quant au lieu de mise en scène. Bien évidement, le délai était court et se tamponnait avec un séjour de quelques jours à Nice. La météo, pas en reste, m'a aussi donnée du fil à retordre avec un ciel orageux, toujours voilé, et une température digne d'un sauna.

J'ai eu une une première idée, sympa en théorie, qui s'est avérée riche en complications et problèmes diverses : prendre la kokeshi dans une boutique de bonzaï. Je jetai mon dévolu sur Bonzaï Center, un endroit connu des amateurs par la diversité de ses essences et l'âge vénérable de ses arbres.


Le paradis des arbres... et des trucs qui piquent

Outre le vendeur qui venait m’interrompre très souvent, s’enquérant de ma réussite éventuelle (par bonté d'âme ou juste pour que je foute le camp), j'avais négligé la difficulté de prendre des photos dans un bordel indescriptible.
Oh oui, il y avait de magnifiques arbres à la pelle ! Mais entre ceux impossibles à atteindre (j'ai fait la rencontre d'un cactus très affectueux), ceux contre un mur sans point de fuite trop lourd à déplacer, et le souci général de l'arrière plan tout moche et du manque de place pour circuler, le shooting s'est transformé en un défi étonnant. Un peu comme un parcours du combattant dans un magasin de porcelaine où on risque 1) de péter des trucs qu'on n'a pas envie de payer 2) de se blesser parce qu'on a les capacités physiques d'une moule.

Heureusement, je suis souple.

Contorsionnée dans tous les sens, j'ai tenté en vain de trouver le bon angle. Je suis pourtant une habituée de l'exercice mais je dois rarement éviter cactus (avec un succès mitigé), bonzaï branlants, pots de terre vides remplis d'eau stagnante... Sans compter qu'en fond de cours, je n'avais qu'une demi-heure d'ensoleillement direct.


Un beau bazar
Espace de travail piégé !

Savoir s'avouer vaincue...


Avec la sensation croissante que je n'arrivais à rien, que je risquais de me faire mal ou de casser quelque chose et la crainte d’enquiquiner le vendeur malgré l'autorisation préalablement obtenue, j'ai fini par remballer kokeshi, mini-projecteur, accessoires diverses et Trin (mon super appareil photo), la mort dans l'âme, avec la certitude que rien de rien ne serait utilisable.

Bingo.
Parfois, avoir raison n'apporte aucun réconfort. Pas une seule des photos ne correspondaient aux attentes pour l'affiche du festival. Certaines sont quand même bien mignonnes et j'ai décidé de vous en faire profiter. J'ai aussi servi de casse-croûte aux moustiques (probablement tigres, vu leur absolue discrétion) qui ont joyeusement festoyé sur mes mollets et mes bras (plus d'une trentaine de piqûres).
Voilà donc bien des heureux !


Farniete au pied d'un Ginkgo


Sous un pin, le soleil est déjà passé

Et repartir à l’assaut pour un second round !


Quand à ceux pour qui le suspens devient insoutenable, oui j'ai eu une autre idée après le fiasco de la boutique de bonzaï. Ma frustration et mon égo de grenouille bafoué ont aidé mon cerveau pour trouver un plan B. Je me suis précipitée à la plage pour profiter des derniers rayons du soleil, sachant que je partais le lendemain matin.

No stress. Absolument no stress at all.

Après une heure à me traîner à plat-ventre sur les galets niçois, la pêche aux images s'est révélée fructueuse ! Pour admirer le résultat de mon dur labeur (avec intervention post-prod par Paul, le graphiste) c'est par ici : http://trescourt.com

Au passage, si vous êtes d'humeur créative, les inscriptions pour participer au festival sont ouvertes, avec une unique condition : votre film doit faire moins de trois minutes, hors générique : http://trescourt.com/fr/actus/les-inscriptions-sont-ouvertes

Notez que le projecteur FONCTIONNE !

De l'utilité de l'écorce du chêne liège