31 janvier 2014

もののあはれ - Mono no Aware Project #3


Le projet Mono no Aware reste encore au cimetière du Père-Lachaise cette semaine. J'espère que ces photos vous plairont !


De métal et d'eau,
Nuages rouillés
Dessous, des corps se dissolvent


27 janvier 2014

Dans la forêt du paresseux : un livre pop-up engagé





Le paresseux est bien tranquille, accroché à son arbre. Son arbre qui jaillit du livre, comme par magie. Une forêt entière contenue dans un livre ! Mais hélas, les hommes ont la manie d'abimer les maisons des autres...


Un livre en 3 D


Je suis fascinée par l'édition jeunesse et sa créativité. Les éditions Hélium sont les spécialistes des livres pop-up. Ce sont ces livres extraordinaires dont le décor surgit des pages quand on les tourne. Entre livres et sculptures, certains sont très complexes avec des mécanismes de tirette pour animer personnages et différents éléments. Même si ma bibliothèque déborde joyeusement, je n'avais pas encore ce type de bouquins sur mes étagères. Voici un manque enfin comblé !

Dans la forêt du paresseux est un ouvrage ludique et surtout pédagogique qui donne aux enfants leur premières notions d'écologie et de respect de l'habitat des animaux. En effet, il raconte la vie tranquille d'un paresseux suspendu à sa branche, jusqu'à ce que des énorme engins de déforestations viennent massacrer le paysage. Heureusement, à la fin, la vie reprend ses droits et les petits pousses se transforme une forêt luxuriante sur les ruines des machines.


Un peu de poésie


Une jolie version poétique d'un cycle qui, hélas, ne fonctionne pas comme ça pour les forêt tropicales. En effet, une fois les arbres coupés, il se produit une érosion inéluctables des sols. La conséquence est dramatique puisque c'est le désert qui s’installe. Alors, même si, dans la « vraie » vie, la déforestation a des conséquences dramatiques, on se plait à imaginer un monde où, comme dans ce livre, il suffirait qu'une âme généreuse plante pour que la forêt s'épanouisse de nouveau.


Les dessins d'Anouk Boisrobert et Louis Rigaud sont délicieux : graphiques, contemporains, simples et touchants. J'ai particulièrement aimé le travail de la gamme de couleur, heureuse et vive. Les textes de Sophie Strady (également éditrice chez Hélium) sont rythmés, comme une chanson, et on se surprend à la déclamer à haute voix. La conception des animations papiers est absolument merveilleuse : d'une grande ingéniosité et avec du matériel de grande qualité.
Dans la forêt du paresseux est un livre qu'on a envie d'exposer ouvert, pour avoir sous ses yeux un peu de jungle sauvage.



Les sites des auteurs :
http://anouckboisrobert.fr
http://ludocube.fr

20 janvier 2014

もののあはれ - Mono no Aware Project #2


Le cimetière du Père-Lachaise est une malle à trésor sans fond, sans cesse renouvelée. Chaque heure, chaque saison, chaque variation de temps et de lumière change le paysage, subrepticement.

Dans une flaque d'eau,
incandescente de soleil,
Dans une flaque d'eau,
Je trouve le ciel.








Le tumblr du projet : http://mononoawareproject.tumblr.com/

13 janvier 2014

もののあはれ - Mono no Aware Project #1


Voici la première salve du projet Mono no Aware.

Je suis en train de mettre en place un blog collaboratif qui présentera toute les participations. En attendant, voici déjà ma première série de photo. Elles ont été prise en novembre 2013 au cimetière du Père-Lachaise.



11 janvier 2014

もののあはれ - Mono no Aware Project : dans les starting-blocks !


Je commence 2014 avec un nouveau projet photo dans l'étang. En effet, l'année dernière, j'ai beaucoup expérimenté mais c'est surtout l'écriture qui a monopolisé mon énergie. Je souhaite de revenir aussi à l'image.
 

Le concept


Mono no Aware est un concept japonais alliant l'esthétique au spirituel. Littéralement mono - 物 signifie chose et aware - 哀れ : la pitié, la compassion mais aussi le pathos, la tristesse, l'aménité.

L'expression "mono no aware" désigne la sensibilité aux petites choses de la vie, et la conscience et l’acceptation de leur impermanence. La notion peut sembler difficile à appréhender, pourtant, elle est la quintessence même de la culture japonaise, à la fois simple et complexe.

Mono no Aware a été utilisée pour la première fois au 18e siècle par un érudit japonais Motoori Norinaga dans son analyse du Dit du Genji.

 

 

La naissance


En 2012, j'ai travaillé sur le japonisme.
Mon amie Anne s'était chargée de trouver des mots japonais à illustrer par l'image (la photo pour moi et le dessin pour Virginie Blancher). Quand elle nous a donné Mono no aware  comme thème, j'ai eu un déclic, comme si la vision fragmentaire que j'avais du Japon prenait tout son sens, comme si cette façon appréhender ce pays se mariait, se fusionnait avec une appréhension plus globale de la vie.

Le Mono no aware correspond à ma perception du monde et de l'existence.
Je suis d'une nature indolente, contemplative. Je perçois la nostalgie et les émotions des choses sans pour autant me noyer dans un sentiment d'immensité ou des regrets. L'univers est infini. Je ne suis qu'une particule. Presque rien. C'est le "presque" qui fait toute la différence, toute la richesse de ma vie.
Je dois au Japon d'avoir ouvert les vannes rouillées de ma créativité, de m'avoir aider à me reconnecter avec le monde, ses mystères, sa beauté, sa magie. Mon premier voyage là-bas a amorcé un changement durable, ou peut-être, juste un retour à ce que je suis.

Cette année, chaque semaine, je vais poster ici des photos, parfois accompagnée de texte, mais aussi sur mon blog tumblr en anglais : 

En savoir plus

Enfin, si le concept vous intéresse, voici une série de liens sur le sujet :
- L'article sur wikipedia (la version française est lapidaire) qui met aussi le mono no aware en lien avec des concepts occidentaux proches :
- Le mono no aware aujourd'hui au Japon :
- Un article de fond plus spirituel :
- Une ébauche du concept en français :


Si vous avez des connaissances à faire partager sur le sujet et des liens web, merci de laisser un petit commentaire. Je suis toujours à la recherche d'informations !

Je vous donne rendez-vous lundi pour la première série de photo.

3 janvier 2014

Bienvenue à 2014 !




Pour cette nouvelle année, je vous souhaite du bonheur, du mystère et de la curiosité pour cette nouvelle année encore fragile et timide. Pas besoin de grandes ambitions ou de grandes résolutions pour être heureux. Apprendre à saisir la beauté des petites choses qu'on oublie de regarder alors qu'elles sont juste là, sous notre nez.

Voilà mon souhait pour cette année !

J'en profite aussi pour remercier mon amie Virginie Blancher pour le design graphique, c'est elle qui rend ce blog aussi joli. Son travail est à découvrir sur son site pro (http://crazy-pooh.fr/) et sur son blog (http://virgoandviny.tumblr.com/)