25 janvier 2019

Sur le chemin de 2019


Tardivement, avec ma procrastination légendaire, je vous souhaite une très bonne et heureuse année 2019 !

Nous sommes encore en janvier, alors je m'autorise ce délais.

Ces derniers mois, dans du coton, j'avance à tâtons, un jour après l'autre. J'écris peu, juste dans un journal, et je dessine régulièrement, pour les cours des ateliers des beaux arts. Rien d'extraordinaire. C'est assez difficile de se confronter à ses limites, à ses ambitions et à ses possibilités. 
Frustrant mais aussi heureux, lorsqu'on lâche ladite ambition pour se concentrer sur le plaisir simple du trait. Qu'on abadonne le fantasme pour le "faire". Qu'on sort de sa tête pour être ses mains, ses doigts.

J'apprends à regarder. 
A écouter aussi.
A me forcer, quand ma torpeur grandit et que l'envie de fuite dépasse ma capacité à anticiper le plaisir. 

Je profite de ce nouveau lieu, chaud et lumineux. J'ai jeté à la poubelle la majorité de mes objectifs. Les résolutions de cette année se résument à prendre soin de moi, et de mes proches. Me centrer. Tenir sur mes deux jambes. Tenir sans me dissoudre dans les chagrins et névroses d'autrui. Tendre encore la main, mais uniquement si j'en ai l'énergie. 

Je vais être très égoïste en 2019. Cela tient de la survie psychique.

Cela ne m'empêche pas de zieuter et suivre ce que font les copains, mais de plus loin.

Je vous souhaite à tous, assidus ou visiteurs de passage, de prendre bien soin de vous pour cette année. Et si vous avez l'impression d'être happé dans le rythme endiablé du quotidien, accro aux infos, aux réseaux, aux regards, aux demandes, aux attentes, aux retours, aux encouragements et approbations, j'espère que vous aurez la fortitude de faire un petit pas de coté. 
Sortir du flot. 
Toucher la rive. 
Peut-être même vous extraire du courant, pour souffler un peu sur la berge.

Qui-sais, vous m'y retrouverez peut-être, gribouillant (et pestant en termes fleuris sur mes maigres compétences).