11 septembre 2015

Retour à la réalité



Après deux semaines de crapahutage en Irlande, coupée des média, avec comme seul contact fragmentaire mes photos postées sur les réseaux sociaux pour partager mon émerveillement et mes surprises, le retour à Paris est chaotique.
Très chaotique.

Je savais qu'un planning chargé m'attendait, que La Moustache reprendrait son activité professionnelle effrénée... Les retours à la maison s’accompagnent de leur lot de tâches nécessaires.
Rien de nouveau.
Cependant, j'ai sous-estimé les dégâts causés par l'irruption des nouvelles du monde dans mon quotidien, et comme souvent, la difficulté à mettre à distance l'idiotie et l'ignorance volontairement cultivée par certains.
Être en vase clos me tue. Fermer la porte n'a jamais été une solution viable pour moi. Je me construis dans le lien. Je crée dans le lien. Mes univers intérieurs se nourrissent et s'inspirent du dehors.
Sauf que là, j'aimerai un autre dehors. La violence banalisée, par les images, les propos ou le silence, s’immisce partout et abîme notre humanité.

Nous ne sommes pas équipé émotionnellement pour faire face au monde que nous sommes entrain de créer. La tragédie en Syrie est complexe. Une des causes est géographiques : des années de sécheresse ont conduit à l'abandon forcé des campagnes faute de pouvoir cultiver. Je ne parlerai pas des agriculteurs en France qui soutiennent la non dangerosité des pesticides, de l'absurdité des lois de l'Europe motivés par l'économie ou plus exactement la dimension financière de l'économie et non l'échange, ni même de la proposition de loi sur le droit d'auteur...
Encore une fois, l'absence d'éducation et aussi, le refus actif et conscient d'apprendre afin de ne surtout pas remettre en cause ses croyances, génère un bordel incroyable et surtout, beaucoup de morts.

Et moi dans tout ça ?
Et toi, malheureux, derrière ton écran (si tu me lis, t'es aussi probablement touché par cette situation...) ?

Je voulais parler de mon formidable périple, de tous mes supers projets pour la rentrée.
C'est raté.

Mais comme je suis une indécrottable optimiste, je vous laisse avec des jolis cieux, tourmentés et aussi, colorés d'espoir. 










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Marianne