14 novembre 2010

Le jardin de mon père...



Pour un tas de bonnes raisons, que je vous exposerai peut-être un jour, je déteste la Côte d'Azur. Ce n'est pas ma faute si j'y suis née et encore moins si mes parents y vivent. Donc une fois par an, j'effectue un pèlerinage dans ces lieux dédiés aux seniors en bikini et aux midinettes cuites aux UV. Heureusement, il y a la mer et ses cohortes de nuages.
Et puis, il y a le jardin de mon père.

Cueillette d'automne

A flanc d'une colline calcaire de l'arrière-pays, un joyeux capharnaüm végétal règne en maître sur un bout de terrain accidenté. Au loin, les montages des Alpes, le petit village accroché à son piton rocheux, la vallée du Var et sa symphonie d'eau et de reflets argentés dans la lumière matinale. Si je plisse les yeux, dans la brume, j'imagine la mer. Presque, je peux oublier la prolifération des villas cossues dans les hauteurs et des HLM pourris en fond de vallée...

Un deux trois, pyracantha, pomme de pain et arbouse,


pomme de pain

et arbouse...

Je gratte le dos de la chatte qui m'accompagne dans la promenade, je frotte les feuilles de la verveine encore en fleur, renifle le romarin. Le grenadier et ses épines menacent mon appareil photo trop curieux. Les amanites ovoïdes soulèvent vaillamment leur motte de terre avant de terminer dans mon assiette. Les ombres s'allongent sur les kakis accrochés à leur plaqueminier tout nu. Le vent souffle. Il est temps de rentrer.

Quatre, cinq, six, grenade,


raisin framboise

et chrysanthème

Sept, huit, neuf, fruit du cyprès,

amanite ovoïde

et kaki...

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Marianne