21 mai 2012

Japonisme : 木の陰 - ki no kage - ombre des arbres



Ma vie en ce moment s'enracine profondément, se nourrit de la terre et de l'eau pure enfouie sous les horizons stériles de pierres, de sédiments. J'apprends à tenir debout.

Comme un arbre.

Ma présence dans l'étang se fait discrète, occupée que je suis à me renforcer. Le projet Japonisme est là, un écho étrangement sibyllin, une voix donnée par une autre, qui résonne à l'intérieur
Alors, avec une semaine de retard, je vous présente des photos sur le thème de 木の陰 ki no kage, l'ombre des arbres.





Mon cœur à besoin de forêt.
De son ambiance douce, de son équilibre. La forêt nous garantit une fraîcheur estivale sous les frondaisons et une douceur hivernale ; comme la mer, les forêts régulent, ondulent. L'ombre des arbres étend ses ténèbres. L'ombre des arbres assourdit le sous-bois, elle donne à l'intime une nouvelle dimension.

En hiver, l'ombre nue des branches dessine des tableaux abstraits, des calligraphies élégantes et noueuses. L'ombre des arbres hache l'horizon, décore le ciel. Au printemps, elle fleurit, s'épanouit, et descend le long des troncs, à mesure que les bourgeons se transforment. Bientôt, elle courre au sol.

L'été, l'ombre des arbres devient une amie, elle filtre le soleil trop agressif. Au moindre souffle, elle chante, virevolte et change l'humus en une scène de spectacle pour un son et lumière sans cesse renouvelé. Puis, l'automne et ses champignons enflamment le paysage. L'ombre se durcit à mesure que les jours déclinent, que les feuilles rougissent et chutent.



L'ombre des arbres tourne, joue, au rythme des saisons. La ronde d'un artiste un peu ivre, un peu incertain. L'ombre suit la course de notre étoile, s'allonge et s'amenuise, se courbe, s'épuise et enfin, fusionne avec la nuit.



L'ombre des arbres est aussi une amie. Elle protège et dissimule fleurs de sous-bois, amoureux éconduits, poètes égarés, enfants perdus... et les kami, tapis dans la mousse, les vieilles souches..
Renard à la silhouette gracieuse, hiboux rondouillard, chouette hululant. L'ombre des arbres est l'abri, le refuge.



Le dernier sanctuaire.


Japonisme est un projet commun avec Anne, la chercheuse de mot, et Viny, magicienne des pinceaux, stylos, crayons...

2 commentaires:

  1. J'aime bien l'atmosphère qu'il y a dans les forets c'est calme et parfois effrayant aussi
    de belles photos

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  2. J'aime bien ces posts que tu fais, en plus j'y apprend toujours de jolis mots japonais X3

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Il s'affichera un peu plus tard, après sa validation.

Marianne