20 juillet 2016

L'ordre d'Avalon : Polar manga au Mont Saint-Michel



Je ne vais pas à la plage : le sable gratte et le soleil me crame. Pourtant, voici une lecture parfaite pour l'été, légère, policière, et qui propose en prime, un voyage au Mont Saint-Michel !

Da Vinci Code au Mont St Michel

Nicolas Quintin, écrivain historien, en séance de dédicace au Mont Saint-Michel, attend en vain son collaborateur, Ryo Tachibana, un archéologue médiatique. Hélas, le corps de se dernier est retrouvé dans une salle de l’abbaye, assassiné. Clotilde Dumont, lieutenante de police au caractère bien trempé, s'immisce dans l’enquête par amitié pour Nicolas et le défunt Ryo. Ce crime se déroule juste avant les élections régionales alors que la tension entre les politiques et notables locaux est à son comble. Or, Ryo s'était lié avec la représentante locale d'un parti écologique. Dumont et Quinquin tentent de démêler l'imbroglio où d'étranges indices donnent à leur enquête une orientation très mystérieuse. Pourquoi sur le cadavre de Ryo a-t-on retrouver un pendentif celtique ? Qu'avait donc découvert l'archéologue pour se faire tuer ?




French touch : pari réussi !


Manga de commande fait en partenariat entre les éditions Glénat et le Centre des monuments nationaux afin de promouvoir le Mont Saint Michel, je m'attendais à une lecture au mieux insipide au pire indigeste ; et le résultat m'a surpris par sa qualité ! L'ordre d'Avalon est un sympathique one-shot, efficace et distrayante.
Les dessins sont réalisés par Morgil, dont j'adore le travail, et qui a pour l'occasion épuré son trait, même si son style très marqué reste reconnaissable. Les décors, très réalistes, offrent une visite étonnante du mont et de ses alentours. Si vous connaissez les lieux, vous n'aurez aucun mal à vous situer dans l'abbaye. 



L'histoire de Izu (Guillaume Dorison) est bien ficelée. Malgré un parti-pris de départ assez capillotracté, on se laisse séduire. Les dialogues percutants, teintés d'un humour intelligents, entrainent rapidement le lecteur dans l'intrigue. Le résultat donne un manga à la française, de bonne facture. Le scénariste réussit à injecter à la fois de la profondeur et une pointe de critique sociale à une histoire assez stéréotypée.
Je regrette quand même le choix du sens de lecture japonais, probablement imposé. Il me parait sacrément aberrant pour une dessinatrice de culture visuelle occidentale qui n'a pas été nourrie exclusivement au manga. Sa première BD Entre Chien et Loup était d'un format classique et elle travaille actuellement sur un excellent comics d'inspiration nordique, Le Dévoreur de Temps.
 
Le résultat est un manga fun, avec un bon suspens et agrémenté d'un supplément passionnant sur l'histoire du mont, signé l'érudit Alex Nikolavitch (dont je vous conseille la lecture hilarante de son blog War Zone). J'ai de nouveau envie de retourner au mont Saint-Michel

Voyage en photos et mots au  Saint-Michel  :
- http://etang-de-kaeru.blogspot.fr/2013/04/le-mont-saint-michel-de-pierre-de-metal.html
- http://etang-de-kaeru.blogspot.fr/2013/04/le-mont-saint-michel-libre-ou-reclu.html

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Marianne