L'absence de mouvement ici signifie étrangement de grands mouvements ailleurs, dans mon quotidien, dans mon cœur, dans mon crâne.
Voilà des mois de rédactions épisodiques
d'articles alternées avec de silences prolongés puis des tentatives
de jeter quelques poèmes et quelques photos avant de sombrer dans
une lente disparition. Un sursaut cet été, depuis les bords d'une
piscine, les yeux brûlés par les reflets aléatoires. Trop de
mouvements. Trop de lumière. Une dernière poussée, une main qui
s'agite mollement. Je suis encore là. Je ne lâche pas.
J'ai croisé sur la toile des interrogations sur
l'avenir même du média « blog », son existence et sa
visibilité noyée par le flux ininterrompu des réseaux sociaux, de
leur suprématie. Je n'ai jamais eu ici de réel impact. Mes
ambitions de toucher le monde, d'y imprimer une marque, même
microscopique, se dissolvent avec l'âge.
Je continue mon chemin.
Moins ici.
Plus sur le papier, dans les piles de cahier et
les fichiers de travail en vrac. Plus dans les forêts, celles de
terre et celles d’œuvres d'art. Celles d'eau, d'image et de
musique étranges.
Flemmarde, j'ai délaissé l'étang trop accaparée
par l'écriture et surtout, un projet de migration.Il nous aura
fallut une année pleine pour trouver LE lieu. Enfin, déménager
après plus de quatorze ans dans la grotte que je partage avec La
Moustache. Enfin, un nouveau nid, perché, planqué. Un nid encore en
construction, mais déjà accueillant.
J'ai maintenant ma pièce, une chambre à moi.
Par les fenêtres, une source intarissable de
bien-être, de vitamine, d'inspiration.
Je n’ai jamais pris le temps de te lire, je le regrette.
RépondreSupprimerMais maintenant que je vais faire quelques pauses et surtout prendre du recul dans mon travail, je pourrais alors me délecter de cette bouffée d’air frais. :)
D bisous
Laëtitia
Bien sûr qu'à nouveau la vie va foisonner dans ton étang! Ce n'est qu'une question de temps. C'est tellement important de nourrir les liens créés. Gros bisous Kaeru.
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