Rentrer dans l'intimité d'un atelier, dans son organisation, dans son esthétique, révèle beaucoup sur la personnalité et la sensibilité de la personne. Celui de Brancusi surprend pas l'agencement méticuleux de chaque œuvre, le soin apporter l'équilibre des formes. Horizontalité, verticalité et rondeur. Homogénéité de couleur avec juste des rehauts de métal, comme une dorure à la feuille d'or subtile sur une œuvre d'une grande retenue.
Assise dans la tranquillité du lieu, j'ai pris beaucoup de plaisir à y dessiner.
Le second volet de ma promenade m'a conduit à la fontaine Stravinsky et son cirque mouvant. À l'époque où j'habitais rue St-Martin, je la détestais cordialement. Ses couleurs criarde, ses formes obèses, monstrueuses, ses machines mouvantes qui pourtant ne vont nulle part. Puis, j'ai découvert la vie et l’œuvre de Niky de Saint Phalle. Une révélation. Un choc. De la catharsis à la sublimation. Mon regard sur les œuvres de cette femme a radicalement changé. J'y vois une jouissance assumée, une joie de vivre sensuelle, incarnée et une ode lumineuse qui s'émancipe des lois et des préjugés. L'esthétique, la beauté, autant de notion engluées dans des carcans sociaux et culturels dont il est possible de se libérer.
Deux dessins contrastés, selon la contrainte fourni par le prof, qui pourtant raconte la même chose : une cécité, une incompréhension sans aucun fatalisme. Celle que je suis aujourd'hui différent beaucoup de celle que j'étais à dix-ans, lorsque je suis arrivée à Paris.
Dimanche j'aurai quarante-trois ans.
Et je suis assez fière de celle que je deviens. Même si, comme l'atteste mes crobars, j'ai une belle marge de progression !
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Marianne