Tôkyô est une ville en constant changement.
A la différence de Paris régit par un code de l'urbanisme et une flopée de bâtiments classés qui empêchent toute intervention sur le bâti, Tôkyô se construit, se défait pour se refaire.
Mon amie Maï Lan m'a raconté l'anecdote suivante : un des ses clients lui explique qu'il déménage car son immeuble est rasé. Mais pas d'inquiétude, six mois plus tard, il retrouve son apparemment tout neuf ! Le building a été reconstruit en un temps record. Inconcevable, absurde... Cela pique la curiosité !
Cieux câbles |
Certes, les normes anti-sismiques évoluent, mais cette activité frénétique paraît quand même bien étrange. Il ne se passe pas une journée sans croiser une parcelle nue, une autre en cours de dé-construction et encore une autre avec de nouvelle fondations.
Des tours sont rénovées, et d'autres s'érigent avec d'immenses grues qui émergent d'entre les bâtiments et nous font un salut furtif. Des géants de métal étonnamment gracieux, rouge et blanc, tissent une toile urbaine sans cesse renouvelée.
Une maison en bois en cours de démolition |
Une parcelle nue dans un quartier résidentiel |
Une dalle fraîchement coulée ! |
Le séisme de 1923 et son catastrophique incendie a détruit la majorité des
vielles demeures traditionnelles de la ville basse, la Shitamachi. Les constructions de bois, les panneaux de papier et même les sols en tatamis demandent non seulement de l'entretien mais aussi d'être régulièrement changés. Ces maisons avaient donc un caractère partiellement éphémère bien différent de nos immeubles de calcaire.
Quand j'ai visité le guide de Shitamachi, la guide m'a confié qu'autrefois, le métier de charpentier garantissait d'être toujours avec du travail et des revenus convenables. Aujourd'hui, j'ai l'impression que le secteur du bâtiment se portent encore bien...
Activité matinale |
Tôkyô vit, évolue comme un organe en régénération perpétuelle. Ainsi, les temples de bois côtoient des géants de verre et d'acier. La seule chose qui ne varie pas, ce sont les techniques ancestrales pour contrer les mouvements de la terre.
Ainsi, la nouvelle tour, la Sky Tree atteindra 634m – la plus haute du Japon – avec une structure copiée sur celle des pagodes, qui résistent depuis des siècles aux séismes. Ou comment faire du neuf, très très moderne, avec du vieux à toutes épreuves !
Tour en construction à Odaiba |
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Marianne