14 juillet 2010

Matsuri !

Ce soir, nous partons pour Kyoto.

C'est le Gion matsuri, un des festivals les plus réputés du Japon qui attire foule de touristes. J'avoue, je crains que la chaleur et le nombre important de personnes ne gachent un peu le plaisir. Heureusement, Tanabata, le festival des Hôseki à Asakusa et depuis hier, le matsuri du Yasukuni me donnent déjà une impression juste de l'ambiance estivale japonaise.

Le Yasukuni éclairé de ses lanternes

Rien ne m'avait préparé à la débauche économique du Yasukuni où des rangés de stands de nourriture pillent le porte monnaie du chaland. Rien ne m'avait préparé à la faculté d'intégration inter-générationnelle, à la mission de transmission des traditions d'un festival. Les danses folkloriques sont certes souvent menées par moultes mamies en kimono, mais les jeunes, filles et garçons, sont aussi là. Ils apprennent les gestes. Et les parents dansent avec leur progénitures.

Danse traditionnelle

Une étrange combinaison entre les images d'Épinal du Japon avec des beautés gracieuses en kimono et de clichés "fashion" d'une extrême modernité avec des gamines bruyantes trop maquillées aux yukata clinquants. De quoi – presque – me dégoûter du rose et des fanfreluches.

Le plus marquant, c'est que les attractions restent comme figées dans le passé, avec la pêche aux poissons rouges (qui finiront probablement dans les toilettes) à l'aide d'une fragile épuisette de papier. Les stands de tirs de fléchettes ou le chamboule-tout. Des ballons remplis d'eau que l'on fait claquer dans sa main. Et pourtant, les lots pour les enfants se partagent entre le rose des pikachu, le bleu des doraemon et le rose pailleté de Hello Kitty.

Bouuuuuh...

Le Japon contemporain consumériste ne s'efface pas longtemps, il se greffe comme un parasite, ou un symbiote peut-être, sur des des gestes millénaires et des paroles répétés. Les uchiwa – éventail qui ne se replient pas – deviennent autant de support de publicité entre les mains aérienne des danseuses d'un soir.
Étrange, et pourtant un esprit toujours ancien hante ses festivals.
Le château hanté est tenues par des petits vielles. Une femme serpent qui attire les courageux en quête d'une frayeur bonne enfant.

Nous sommes bien loin du son distordue à fort volume et des lumières clignotantes de la Foire du Trône. Le festival se déroule dans un temple. Et même en filigrane, le lieu donne le ton.

Concentration maximale pour la capture !

1 commentaire:

  1. ah le poisson rouge !!! Les mêmes traditions qu'en France finalement, qui n'a pas eu son poisson rouge lors d'une fête foraine ?

    Les danses me rappellent les traditionnelles fêtes de village grecques où toutes les générations dansent ensemble...

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Marianne