18 octobre 2010

Si, par hasard sur l'pont des Arts...

...tu croises des cadenas accrochés par dizaines, sache qu'il s'agit d'une étrange coutume moderne.
Le résultat est inattendu.

Pas vraiment du goût des riverains. Les amateurs de l'aura "romantique" de Paris élèvent notre capitale au rang des sanctuaire pour l'Amour. Ces gens voient cette initiative comme un acte de dévotion, une déclaration concrète, gravée dans le laiton.


A mes yeux, le message d'amour se perd dans le sentiment d'abandon de tout ces bouts de métal suspendus futilement au grillage. Impossible de ne pas visualiser aussi les chaînes pour attacher vélos et scooters qui gisent au pied des poteaux de signalisation ou des grilles du métro, dans la crasse et l'urine.
Tristes témoins de la disparition souvent regrettée de deux roues infidèles à leur propriétaires, partis vers d'autres cieux avec des conducteurs plus téméraires et un poil chenapans.


Alors, accrocher un cadenas avec les initiales de son cher et tendre serait le remède pour fixer les sentiments amoureux ? Marquer son passage, l'union des coeurs, d'une famille ?
Un symbole matériel, un peu cheap, à l'image de notre société de consommation...

Au moins, ces cadenas sont photogéniques...


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Marianne