1 août 2011

Grandir en peinture !



C'est mon troisième stage d'expression libre à l'Atelier de la cabane. Et je suis dans mes petits chaussons, au sens propre comme au figuré. La surprise des premières fois, l'adaptation aux contraintes et la pointe d'inquiétude face à une activité nouvelle se sont envolées. Il ne reste que le plaisir de laisser glisser le pinceau sur la feuille, choisir sa couleur et s'écouter.


Apprivoiser le pinceau !

Depuis le début je travaille toujours sur le même tableau. A l'atelier, on peint sur le format de son choix, dans le temps de son choix. Si on n'a pas terminé, la fois prochaine Anne raccroche le tableau.
J'apprécie l'absence de toute précipitation, de toute pression. En plus, comme je prend des photos, je m'interromps souvent. Savoir que, quand la séance se termine, je peux continuer à la prochaine séance est rassurant.

Du coup, j'éprouve encore plus de plaisir et cela devient plus simple pour se concentrer, rentrer dans son tableau, à l'écoute des formes et des couleurs. Raconter une histoire qui se nourrit d'elle-même. C'est en peignant que l'inspiration vient.



Trouver sa place dans la musique des enfants 


 Je me suis aussi habituée à l'énergie et aux sons des enfants. Certains chantonnent, se taquinent gentiment, s'agitent ou au contraire, s'installent dans leur bulle avec un sérieux étonnant.
Leur présence au départ me troublait.
Pas dérangeante mais déstabilisante.

Certains enfants sont plus remuants que d'autres, certains étonnamment matures, ou timides. Et puis, certains aussi ont des difficultés très concrètes d'expression, par exemple de la dysphasie.
Et il y a aussi ceux qui n'ont pas été épargnées par la vie...

Je ne suis pas habituée à évoluer parmi des loupiots. Quand on est ainsi confrontée à leur problèmes, à leur mal être, rester concentrée devient parfois un peu compliqué.



Avec les stages, j'ai appris paradoxalement à être plus à l'écoute et en même temps à être plus distante, à laisser les loupiots déplacer du vent, faire des tornades sans m'arrêter de peindre. Et si certains me touchent ou m'agacent, j'apprends à être plus tolérante, plus adulte aussi.

Moi qui ne veut absolument pas d'enfant – et ceux depuis que j'en suis une ! - j'apprécie leur sincérité, l'énergie de leur simple présence. J'apprécie de partager avec eux une activité épanouissante et respectueuse où chacun fait son bonhomme de chemin, en harmonie avec ses voisins, et avec le sourire !

Alors, moi aussi, je continue de grandir, avec de la peinture sur le bout des doigts.





D'autres articles sur l'Atelier de la Cabane :
- l'histoire d'un atelier pas comme les autres, d'une aventure humaine :
http://etang-de-kaeru.blogspot.com/2011/02/larc-en-ciel-dans-la-cabane.html
- le déroulement d'une séance d'expression libre en peinture :
http://etang-de-kaeru.blogspot.com/2011/04/la-grenouille-en-vacances-episode-3-la.html

3 commentaires:

  1. Merci Marianne, pour ton bel article, pour ta belle présence, pour notre amitié... pour tout. C'est tellement chouette de partager mon atelier avec toi. <3

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  2. @Dark : ouiii c'est un lieu magique

    @Anne : =^___^=

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Marianne