Si vous avez rater le début où je vous parle du salon d'art contemporain de Montrouge, c'est ici. Des
73 artistes présents cette année, j'ai retenu quelques noms qui m'ont touché ou
impressionnés par leur démarche.
Cette sélection est totalement
subjective, mais si vous êtes des habitués de l'étang, ces choix
devraient aussi vous intéresser (ou alors vous être totalement maso,
vous détestez ce que je fais et ce que j'aime, mais vous continuez de
lire mon blog et je vous en remercie ^^). Quant au classement, il s'agit
de l'ordre chronologique de mes photos !
Amoureux c'est mieux : Camille Girard et Paul Brunet
Ils
sont deux, chacun son mur, chacun son style mais le dessin et le noir
et blanc sont leur langage commun. De la culture un peu geek, des traits
simples et pourtant, de l'émotion. Surtout, surtout, une construction
en puzzle, des toiles juxtaposées comme dans une BD et une histoire, la
leur, celle de leur amour, juvénile et heureux.
La tête à toto de Béatrice Dumiot
J'ai
un (gros) faible pour les points, les ronds, les cercles et les
répétitions. Alors, forcément, le travail de XX m'a tout de suite
arrêté. Si je préfère les séries moins figuratives, je trouve aussi que
c'est dans la suite d'image qu'on accède à l'abstration. Et ce travail
renvoie à des préoccupations permante pour moi : nous sommes trop
nombreux sur Terrre, notre masse même étouffe la planète et pourtant,
tous différence et de cette variété nait une richesse infinie.
Cinéma et roman noir de Pierre Seinturier
Un mur qui raconte une histoire ou plutôt des fragments, des scènes jetées sur la toile avec un lien ténu, juste assez pour qu'on sente une cohérence mais dont le récit global nous échappe.
Plus que le sujet c'est surtout le mélange des technique et la mise en scène de l’œuvre qui m'a séduite avec la création d'une ambiance de polar avec une touche vintage. D'ailleurs, il a gagné le prix spécial du jury.
www.pierreseinturier.com
Un mur qui raconte une histoire ou plutôt des fragments, des scènes jetées sur la toile avec un lien ténu, juste assez pour qu'on sente une cohérence mais dont le récit global nous échappe.
Plus que le sujet c'est surtout le mélange des technique et la mise en scène de l’œuvre qui m'a séduite avec la création d'une ambiance de polar avec une touche vintage. D'ailleurs, il a gagné le prix spécial du jury.
www.pierreseinturier.com
Surréalisme et bulgomme de Grégoire Motte
L'art
est un jeu. Pas sérieux et pourtant, dernière cette installation
ludique en forme de boutique, il y a un concept, une curiosité.
L'artiste c'est aussi celui qui a la capacité de déceler la poésie du
quotidien, ces petites choses qu'on voit tous et qu'on oublie. Lui s'y
arrête, en fait la synthèse, et les partage, les ingèrent et nous les
rends, différentes et sans altérer leur essences. On les reconnaît, on
se retrouve dans son remplissage mécanique des interstices, car on l'a
tous fait. Il touche à une universalité de l'homme.
La machine à mots d'Amélie Dubois
L'art
c'est aussi de la gamberge. Certaines œuvres relèvent d'une démarche
plus intellectuelle que sensible. Elles sont souvent plus difficiles
d'accès car l'émotion première qui nous habite devant elles est
l'incompréhension, le doute. Si je ne suis pas très fan de la nécessité
de lire le mode d'emploi avant de voir une œuvre, je comprends le choix
de l'artiste. Dans ce cas, j'ai totalement bloqué sur cette étrange
objet. La réflexion se construit sur la notion de langage et son
utilisation pour écrire des livre, envisagée selon un angle logique. En
tant qu'aspirante écrivain, le sujet me touche !
Derrière, on voit aussi le travail de Camille Girard et Paul Brunet |
Flirt avec l'art brut, Jean-Pierre Nadau
Quand
l'illustration devient une écriture, je reste toujours impressionnée,
aspiré par tant de détail. Les œuvres labyrinthes de Nadau me fascine ;
pourtant, ce n'est pas le style de dessins et de graphismes que
j'apprécie. Mais le temps passé, la minutie, et surtout la composition
m'ont totalement fascinés. Je ne peux que penser à l'art brut,
dérangeant et obsessionnel, qui m'intrigue autant qu'il m'inquiète.
La carte comme terrain de jeu pour Martha Caradec
La
carte est une image utile et pourtant, elle est souvent à la lisière de
l'art. J'adore les plans de jardins, les cartes topographiques, les
images satelitales. Mon intérêt d'enfant s'est démultiplié avec des
années passées à étudier la géographie physique et depuis, j'ai toujours
une affection spontanée, une sorte de tendresse pour les cartes et les
atlas. Le travail ludique de cette artistes ne pouvait que me plaire.
D'ailleurs, je suis même repartie du salon avec son petit fascicule
(merci Anne !)
http://www.dictionnairedumonde.eu/
Kaléido-photo par Batiste Perron
Un
autre de me obsessions est les kaléidoscopes (et aussi les fractales).
On y retrouve des images en série, des miroirs, des formes géométriques
symétriques et souvent circulaires. Le travail de mandala moderne de
Perron attire immédiatement l’œil. Si je sais que la technique de
création est largement facilitée par l'outil informatique, tout l'effet
réside dans le choix initial des photos, totalement inhérent à
l'artiste. Même si l'approche n'est pas révolutionnaire, les œuvres n'en
restent pas moins belles et complexes, d'une esthétique qui touche à
l'absolu.
Univers féminin et subtil d'Amélie Scotta
Illustrations,
mots, installation et vidéo, rien ne fait peur à cette touche à tout
iconoclaste qui expérimente sur des supports variés et pourtant, on la
reconnaît. Sa féminité, la subtilité de ses choix est bien là, avec une
point d'humour et un esprit décalé et toujours très élégant. J'ai
particulièrement apprécié ses illustrations alliant finesse et
simplicité.
http://www.scottaa.fr/amelie/La fragilité exposée par Léa Barbazanges
Ce travail (http://www.leabarbazanges.fr/) totalement obsessionnel et d'une grande poésie est un voyage, il m'a transporté ailleurs.. Un tableau fait d'ailes de mouches agencées en un frêle vitrail, une planche courbe couvertes de pissenlits prêts à semer aux quatre vents, simplement glissés dans des petit tous, des fils de cristal comme une pluie figée dans le temps : animal, végétal et minéral se côtoient ainsi dans un travail esthétique et étonnant qui marie l'éphémère et le fragile.
http://leabarbazanges.fr
Voici donc les dix noms que je retiens de ce salon.
Les œuvres vidéo sont totalement absentes de ce panel tout simplement car j'ai besoin du confort et du calme de mon bureau pour regarder ce type de travail. Vous avez jusqu'au 12 juin pour découvrir ces artistes et surtout voir tout ceux que je n'ai pas mentionné !
Alors, bonne visite !
merci beaucoup pour cet aperçu, car cette année malheureusement je ne pense pas pouvoir m'y rendre ;(
RépondreSupprimerBonjour
RépondreSupprimerEn effet, il y a des choses intéressantes. De toute façon il est important d'avoir l'esprit ouvert. j'aime beaucoup l'idée de la machine à mots !
amicalement
@Vive La rose et le lilas : c'était la première fois que j'y allais ^_^
RépondreSupprimerJe ne sais donc pas si cette édition est intéressante par rapport aux précédentes mais j'ai très envie d'y retourner l'année prochaine !
@Yanis : "avoir l'esprit ouvert", voilà une phrase qui me parle... En art, cela aide aux rencontres inattendues. La machine d'Amelie Dubois est proche de l'entrée du salon, elle ressemble à un baby-foot géant. Impossible de la rater. J'ai trouver cela fascinant de voir la profondeur de la réflexion qui se cache sous son aspect ludique.
Merci à tout les deux pour votre passage ici :)
En tout cas, les artistes sorties de l'Ecole des Arts Décoratifs de Strasbourg sont bien représentées dans ta sélection car Martha et Léa sont 2 anciennes de l'ESAD, actuelle HEAR.
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