24 juin 2015

Les mangas de J.P. Nishi : un Japonais à Paris



À l'heure où amateurs de culture Japonaise, passionnés de manga et d'animé, et ceux qui subissent l’intérêt de leur conjoint ou de leur progéniture, s'apprêtent à participer au grand rassemblement des nipponophile du début juillet, Japan Expo, il est intéressant de rappeler que la fascination fonctionne dans les deux sens. Sous le pseudonyme de Jean Paul Nishi, le mangaka Nishimura Taku nous raconte ses aventures rocambolesques et drôles de sa vie parisienne.

Le syndrome de Paris : le choc entre réalité et idéal


En trois manga, A nous deux Paris !, Paris le retour ! et Paris toujours !, l'auteur confronte les stéréotypes et les idées reçues, tant côté France que Japon. Quand il arrive à Paris pour vivre son rêve d'artiste, sans parler un mot de la langue de Molière, le choc culturel est violent.

Son projet professionnel consiste à trouver un poste d'assistant auprès d'un auteur de BD. Il découvre alors qu'en France, les dessinateurs ne fonctionnent pas en studio comme au Japon et que le métier d'assistant n'existe simplement pas ! Cette déconvenue ne l'empêche pas de rester.

Timide et pas très à l'aise dans sa peau, Nishi se retrouve alors, comme de nombreux arrivants Japonais, à travailler dans le quartier de l'opéra dans une épicerie de produits nippons. Il vit dans une studette sous les toits et se confronte la dimension très cosmopolite de la capitale. Perdu avec la mixité raciale, il prend même pour des Japonais des personnes qui n'en sont pas.

Ses rencontres et les amitiés qui en découlent sont extrêmement variées : de son copain Thomas, un peu otaku et dragueur, Pat, un homosexuel amoureux de culture japonaise, ses voisins africains, Karen et son caractère bien trempé qui parle très bien Japonais... Il croise aussi des compatriotes, surtout des femmes, qui viennent visiter Paris et de nouveau, la confrontation entre les attentes, les préjugés désarçonne l'auteur qui tente de s'adapter à sa vie française.

Un humour sensible pour une série touchante


Dans les trois volumes de ce manga, Nishi croque avec beaucoup d'humour et de sensibilité ses difficultés quotidiennes et ses efforts pour comprendre notre société et se trouver une place. La collision entre ses idéaux, l'image d’Épinal qu'il chérit de notre pays, et la réalité parfois déroutante, parfois franchement repoussante, est toujours drôle, tendre et d'une fraicheur touchante.

Nishi fait preuve à la fois d'une grande naïveté et en même temps, d'une grande tolérance. Il contemple, dubitatif, certains de nos comportements voire dysfonctionnement de la société, toujours avec un regard curieux, jamais cynique.
Son regard s'attarde sur ces petites choses qui font notre quotidien et que l'on ne voit pas ou plus : démonstration d'affection en publique, difficulté de donné un age (tend à « vieillir » les occidentaux)... On ne peut que sourire - ou même franchement rigolé - lorsqu'il s'étonne de impossibilité d'une clef à tourner correctement dans une serrure (vive les immeubles anciens!) ou du parcours du combattant à la poste.

Un manga surprenant et drôle


Graphiquement, le style humoristique et Nishi est aux antipodes de ce qui me plait. Pourtant, cet apriori négatif a vite était oublié dès que j'ai attaqué la lecture. Le dynamisme de la narration qui fonctionne avec de courtes scènettes nous happent dans le récit.

La vivacité des dialogues, percutants, jamais être verbeux, donne une énergie supplémentaire. Le dessin simple et lisible, est caricatural certes, mais juste. Surtout, on ressent toute la retenu et les doutes de Nishi, ses interrogations et ses surprises sont communicatives.
 Les décors tranchent par rapport aux personnages. En effet, Nishi apporte beaucoup de soin à croquer immeubles et rue de Paris avec un réalisme impeccable.

La juxtaposition entre les styles fonctionne et Nishi arrive à transmettre ses émotions dans une histoire autobiographique qui évite l’écueil de l'égocentrisme. L'auteur est avant tout un candide qui regarde, surpris, tant les français que ses concitoyens qu'il croise à Paris. Un témoignage jamais cynique, jamais acide, qui révèle toute la complexité d'un choc culturel. Parfois, il renforce certains clichés, parfois il dénonce les stéréotype sans jamais tomber dans la morale ou la généralisation à partir d'une anecdote. Une série révélatrice à la fois des différences radicales entre France et Japon mais aussi d'un désir d'aller vers l'autre, de le comprendre.

Jean Paul Nishi a vécu un an en France en 2005 et il est revenu plusieurs fois notamment en 2011 pour Japan Expo. D'ailleurs, la façon qu'il a eu d'aborder l'émouvant hommage fait à Satoshi Kon m'a particulièrement ému. Ses livres se composent d'une suite de tranches de vie, plus ou moins chronologiques, à l'intérieur de chaque tome, mais les volume ne se suivent pas. Même si le premier tome A nous deux Paris ! est actuellement en rupture de stock, vous pouvez lire Paris le retour ! et Paris toujours ! sans aucun problème.
Parus chez les éditions Picquier, grand spécialiste de l'Asie, ces mangas bénéficient d'une traduction est impeccable (Corine Quentin pour le premier tome et Anaïs Koechlin pour les deux autres). Je vous conseille vivement ces ouvrages qui propose un autre regard sur la France et sur les pérégrinations d'un Japonais à Paris.











Le blog de Nishi (en japonais)
http://lostinparis.jugem.jp

Un entretien de J.P. Nishi pour la sortie du premier tome :
http://www.paris.fr/accueil/culture/les-aventures-d-un-japonais-a-paris/rub_9652_actu_117306_port_24330


16 juin 2015

Les attaques de la boulangerie, deux nouvelles de Murakami en version illustrée




Après Sommeil, deux autres nouvelles du recueil L'éléphant qui s'évapore  ont été ré-édité par l'éditeur dans une version agrémenté des sublimes dessins de l'artiste allemande Kat Menschik. Encore une fois, cela transforme l’œuvre et, pour les amoureux de l'auteur et des beaux livres, mérite largement qu'on s'y plonge.

Étonnamment, L'attaque de la boulangerie et sa suite sont deux textes très drôles et légers. Des qualificatifs peu commun pour le travail d'Haruki Murakami. On retrouve quand même l'étrange et l'élément fantastique, cependant, ces histoires bénéficie d'une agréable légère de ton et d'ambiance. Dans la premier, deux personnages sans le sous constatent l’horrible vacuité de leur placard et, tenaillés par la faim, décident d'aller braquer une boulangerie comme on dévaliserait une banque. Sans aucune préparation, les voilà partis commettre leur méfait. 

Le sujet pourrait être grave, cependant l'approche quasi-surréaliste lui donne des atours burlesque. Dans la seconde nouvelle, on retrouve un des nos héros, maintenant marié, qui se réveille une nuit avec son épouse, tout deux affamés. Se souvenant soudain de la fameuse attaque de la boulangerie, il la raconte à sa compagne qui prend alors une décision rocambolesque.
Si les textes restent décalés, écrit avec ce style si particulier à l'auteur, la description de la faim est redoutable. Elle devient presque un autre personnage, impalpable et mystique, conceptuel et inquiétant. 
 



Les illustrations de Menschik s'accordent encore une fois parfaitement à l'ambiance des textes. Elles sont à la fois très esthétiques, avec souvent un élément détonnant dans la composition qui génère un sourire, et possèdent aussi un caractère mystérieux et brouillé. Elles nous emmènent dans la tête des protagonistes, nous dévoilent leur pensées, donnent corps à leur vision du monde et leur opinion sous forme d'images. Le choix des couleurs, du vert bouteille juxtaposé au doré qui se découpent sur le blanc du papier, rappelle le trésor de l'artisanat de la laque.

Un ouvrage à la fois précieux et inattendu qui trouve sa place dans ma bibliothèque, juste à coté de Sommeil.
Bonne lecture !


Autres livres d'Haruki Murakami dans l'étang :
- Sommeil (version illustrée)
- 1Q84 tome 1, tome 2, tome 3
- Kafka sur le rivage
- Après le tremblement de terre
- Le passage de la nuit


10 juin 2015

"Etegami Call" pour être exposé lors du salon Japan Expo du 2 au 5 juillet 2015

La Maladresse n'est pas un problème. Soyons maladroit !” Maxime de Koike Kunio

Vous avez jusqu'au 20 juin pour envoyer votre etegami (image-message) sur le thème "accueillons l'été" à l'association Arts et pigments du monde. Tout le monde peut participer ! Chaque année, des dizaines d'etegami arrivent du monde entier et surtout du Japon. Ils sont tous accrochés sur des kakemonos dans le grand espace réservé à l'association sur le salon Japan Expo.

L'etegami : mais qu'est-ce donc ?


L'etegami est une pratique japonaise créée dans les années 70 par Koike Kunio. Elle consiste à peindre sur une feuille au format carte postale (10 x 15 cm) un sujet le plus souvent en relation avec la saison (légume, fleur, fruit, animal...) puis d'inscrire un message et de l'envoyer par la poste à un tiers. Les mots sont aussi important que l'image. La particularité de l’exercice est qu'il n'est pas nécessaire d'avoir un quelconque talent ou compétence artistique pour s'y adonner : juste avoir envie d'envoyer une pensée à un être cher ou même un anonyme qui se prête au jeu de la correspondance.
L'etegami est une pratique qui implique à la fois l'observation de ce qui nous entoure et en même temps, une certaine rapidité d’exécution. C'est un loisir peu chronophage, qui ne demande pas de matériel cher ni d'apprentissage long.


Comment faire un etegami ?


Tout d'abord il faut choisir son sujet, le plus simple étant de travailler avec un modèle qu'on pose à côté de soi, par exemple, une barquette de fraise acheté au marché (oui, je suis gourmande). On choisit un ou plusieurs fruits. Le sujet peut être représenté en entier ou partiellement. Il est possible de faire « sortir » le dessin du cadre. Pour cela, il est conseillé de poser la carte postale sur une feuille plus grande, ainsi, on peut déborder sans risque.



L'image se dessine en deux temps :
- D'abord les contours, "les lignes de vie", que l'on trace à main levée, sans s'attarder, idéalement avec de l'encre (type encre de chine).
- Ensuite on utilise quelques couleurs pour l'intérieur, en nombre très limité, sans chercher à remplir avec application. Elles sont appliquées selon la technique du lavis c'est à dire que le pigment est très dilué. Si l'etegami est réalisé sur un papier washi ou aquarelle, la capacité d'absorption du papier favorise ainsi une diffusion un peu aléatoire de l'eau et donne un aspect flou.

Une fois le dessin achevé, on écrit un court message et on le signe en rouge, traditionnellement d'un sceau à son nom. Si vous êtes manuel, il est possible de fabriquer soit même son tampon en gravant une gomme.



Comment participer à l'Etegami Call pour Japan Expo


Il suffit de réaliser un ou plusieurs etegami sur le théme "Accueillons l'été" et de l'envoyer à l'adresse suivante :
Pigments et Arts du Monde, C/O Valérie Eguchi
144 ter av de Verdun 92130 Issy les Moulineaux
France.

Attention, il est impératif de respecter le format de 10cm x 15 cm. Les œuvres qui n'ont pas cette taille ne pourront pas être exposées.

Tous les styles et techniques sont bienvenus. L'etegami permet une grande créativité et ne demande pas d'investir dans du matériel coûteux : gouache, crayon de couleur, encre de chine, aquarelle, feutre même craie, marqueur... Il est aussi possible de mixer les techniques et même de travailler sur différents papiers avec des collages et des ajouts d'origami. En effet, si l'etegami traditionnel doit se faire sur papier washi avec des encres, le principe même de cette pratique la rend souple et il est possible de l'adapter.

Les etegami sont conservés par l’association et susceptible d'être de nouveau exposés. Certains ont fait le voyage jusqu'au Japon dans le cadre d'échanges. Si vous souhaitez cependant récupérer votre etegami, il faut le préciser et joindre une enveloppe affranchie avec vos coordonnées.

Si vous avez envie d'essayer et que vous habitez en région parisienne, l'association propose un atelier à Issy les Moulineaux, les samedi 20 et 27 juin de 14h à 16h (pour adultes et enfants). Le prix est de 20 euro et tout le matériel est fourni.
Toutes les informations pratiques sont ici :
http://eguchi.over-blog.com/2015/06/etegami-call-ete-2015.html


Un art pour tout le monde


Valerie Eguchi, artiste, et présidente de l'association Pigments et Arts du Monde, qui a notamment comme objectif de promouvoir les techniques de peintures japonaises, connait très bien la démarche de Koike Kunio. Voici un extrait d'une de ses conférence :
“Dans les années 70, la lettre illustrée prend un réel tournant avec Koike Kunio.  Koike Kunio est un artiste qui s’était spécialisé dans la calligraphie. Il s’est rebellé contre les codes de cette tradition établie, ce qui lui a inspiré de nouvelles règles, qui sont en quelque en sorte des « non règles ».  La popularité de l’etegami a pris son essor quand le travail de l'artiste Koike Kunio a été encouragé  par les médias à la fin des années 1970.
Koike est le président actuel de l’association japonaise de l’ Etegami, qui a à présent son musée.  On peut le considérer comme le père du mouvement de l’ etegami moderne. La  devise qui l’a rendu célèbre , est “heta de ii, heta ga ii” Que l’on peut traduire  grossièrement :”La Maladresse n'est pas un problème. Soyons maladroit !

Encouragés par cette devise, de plus en plus de gens ont pris l’etegami comme  un passe-temps agréable et relaxant. Par ailleurs la  popularité de cette pratique s’étend progressivement à d'autres parties du monde Aujourd’hui, chaque bureau de poste au Japon a sur son site web, une page consacrée aux classes d’etegami qu’ils sponsorisent, avec des photos de leurs expositions.”


L'etegami est donc une pratique de dessin très simple et pourtant, étonnamment riche. Comme il s'agit d'envoyer un dessin à un tiers, elle implique de donner le fruit de notre effort. Un défi pour de nombreux artistes très attaché à leur production. C'est aussi un art du lâché prise car la réalisation est rapide dans l’exécution et n'implique pas une précision du geste. Au contraire, avec l'etegami, nous nous autorisons à être maladroit. Si vous avez envie de peindre mais que vous n'osez pas, car comme moi, vous êtes des quiches en dessin, l'etegami est fait pour vous !


Quelques etegami envoyés à l'association


Une série de courte vidéo qui relate avec justesse l'esprit de l'Etegami
https://www.youtube.com/playlist?list=PLE466D88B06175653

Les informations sur l'etegami call : http://eguchi.over-blog.com/2015/06/etegami-call-ete-2015.html

Le site de l'association Pigments et arts du monde : http://p.a.m.over-blog.com

5 juin 2015

Entre Chien et Loup : une BD en deux volumes qui tabasse



Dans un monde médiéval où les démons ravagent les villages, les vampires semblent être les seuls protecteurs possibles, moyennent un paiement en liquide, évidement. Un homme refuse d'être aider par ces monstres et entreprend un nettoyage systématique, au grand damne des humains. Son objectif : traquer le Clan, un groupe de trois vampire particulièrement redoutable et puissant.

Humains, démons et vampires : la foire aux prédateurs


Entre Chien et Loup campe un univers médiéval où la peur gouverne. L'équilibre fragile, qui permet à l'humanité de survivre aux appétits voraces des démons, grâce à l’intervention des vampires, masque une réalité sordide. Korgan, le héro, n'est pas dupe : accepter la protection des vampires n'est pas une solution viable.

Chasseur de vampire solitaire, sa route croise celle d'un jeune prête exorciste idéaliste mais pas idiot, William. Tout les deux se retrouvent confronter aux manigances du Clan et de leur chef Kurt, qui possède une troublante ressemblance physique avec Korgan. William, déjà sanctionné par son ordre pour son attitude indépendante et sa tendance à adapter les règles à sa sauce, réalise au contact de Korgan à quelle point la situation est absurde.

Accorder la confiance aux vampires et accepter leur joug devient de plus en plus risqué ; d'autant que les membres du Clan ne sont pas liés aux mêmes limitations que les anciens vampires : ils ne craignent pas le soleil. Au sein de chaque race, des dissensions apparaissent et la survie de l'humanité paraît de plus en plus délicate.



 

Une première série très honorable


La série, achevée en deux tomes, est scénarisée par Florence Torta et dessinée par Morgil. BD d'action bien efficace, elle est enrichie d'un humour décalé et juste une pointe de drame pour qu'on s'attache aux personnages. Les dialogues sont simples, efficaces, comme un couperet. L'histoire qui mêlent intrigue politique et désir de vengeance, est étonnamment dense pour une BD de ce format et évite l’écueil des stéréotypes. Première BD pour la dessinatrice Morgil (même si elle a fait ses armes dans le milieu de fanzinat), le résultat final est fort sympathique. Le dessin de Morgil a un style très reconnaissable : élégant, dynamique, soignée et détaillé. La narration un peu raide au départ gagne en souplesse et fonctionne sur les code du comics. La grande lisibilité graphique aide à compenser les quelques maladresses. La mise en couleur très sobre, nous met dans l'ambiance sans jamais nuire à la lisibilité des scènes. Les effet de magie sont particulièrement bien traités, sans tomber dans les travers du « photoshopage » à outrance.




Un retour au fondamentaux : le vampire salopard !


Sortie à une période où les vampires brillaient et devenaient des princes pour midinette, les deux auteurs ont pris le parti de renouer avec la monstruosité des créatures de la nuit. Entre les vampires sanguinaires et les meutes de démons affamés, les humains pris entre deux feux apparaissent souvent comme des pleutres, pire, ils n'hésitent pas à joyeusement s'exploiter et à livrer leurs prochains dans l'espoir d'une courte trêve. Alors, si Korgean est un héro pas franchement sympathique, on comprend sa radicalité dans un monde rude où beaucoup ont abdiqué leur liberté et leur dignité. Le personnage de William apporte une touche de légèreté et surtout, les interactions entre les deux sont le prétexte à des échanges verbaux très fun
Les personnages attachants s'avèrent tous assez complexes. Leur psychologie et leur vécu bien travaillés leur donne une certaine profondeur avec des « méchants » crédibles dans leur objectif de conquête du pouvoir.


Entre chien et loup n'est pas une série révolutionnaire, cependant, distrayante, maline et franchement jouissive par moment, elle propose un monde de fantasy brutal sans être insoutenable, drôle sans être parodique. Voila dont un excellent divertissement en deux tomes. Au départ, la série devait être un trilogie mais les désidératas de l'éditeur ont obligé les auteurs à condenser le reste de l'histoire en un second et dernier volet assez dense. La fin est donc un peu abrupte. Mais c'est aussi cet aspect rugueux qui fait le charme de la série !

Morgil : http://obsidiurne.com
Florence Torta : http://jolyne9.deviantart.com/

Autre article sur le sujet :
http://etang-de-kaeru.blogspot.fr/2011/06/morgil-une-dessinatrice-qui-du-chien-et.html


Version à l'aquarelle des personnages principaux

1 juin 2015

Salon d'art contemporain de Montrouge, Top 5 deuxième !


Il ne reste que trois jours pour profiter gratuitement des œuvres exposées au Salon de Montrouge, fer de lance des nouvelles tendances de l'art contemporain en France. J'avais fait un top 5 de mes artistes favoris, j'en ajoute cinq autres à cette liste. Ils m'ont énormément plu, même j'ai dû faire un effort pour appréhender leur travail.
Je vous encourage à profiter du salon qui fermera ses portes le mercredi 3 juin.  

Le premier top 5 : http://etang-de-kaeru.blogspot.fr/2015/05/salon-dart-contemporain-de-montrouge.html


Benjamin Renoux et ses photographies mouvantes suspendues entre plusieurs temps
http://www.benjaminrenoux.com




Bénédicte Vanderreydt et sa vision poignante de l'adolescente
http://www.benedictevanderreydt.com

Photo : Bénédicte Vanderreydt
Projet I AM 14
http://www.benedictevanderreydt.com/folio/index.php/works/i-am-14/



Vincent Gauthier et ses peinture coup de poing sur la société de (con)sommation
http://www.vincentgautier.com






François Malingrëy et son surréalisme inquiétant
http://cargocollective.com/francoismalingrey




Julie Luzoir et dessins et performance qui interpellent le spectateur
http://www.salondemontrouge.fr/index.php/salon-2015/la-selection/29-salon-2015/artistes-2015/12245-julie-luzoir





Le site web du salon, une véritable mine pour les amateurs d'art et les curieux : http://www.salondemontrouge.fr