28 juin 2013

Petit concours dans l'étang pour gagner deux invitations pour Japan Expo !



En ce moment je travaille pour la société Japonais « En Billet » qui va ouvrir début juillet une boutique galerie d'art Usagi. Je leur file un coup de patte pour organiser leur venu à Japan Expo ; et ils m'ont gentiment donné des invitations à faire gagner pour mon blog :)
Sympa non ?!

Je vous offre donc deux invitations pour Japan Expo qui sont valables le jeudi 4juillet, le vendredi 5 et le dimanche 7.

Alors voilà, pour participer c'est très simple, il suffit de me laisser un commentaire qui explique en quelque lignes pourquoi vous souhaitez aller à la Japan Expo.

Je vous demande aussi d'être chic et d'aller faire un « clic » j'aime sur la page facebook de l'étang.
Ce serait aussi chouette de la partager sur votre profil pour me faire un peu de pub. Vous pouvez aussi me suivre sur twitter ou vous abonner sur ma page hellocoton.

Ce blog n'est en aucun cas sponsorisé, c'est un espace d'expression totalement libre et perso. Un petit clic j'aime ne vous engage pas à grand chose mais, pour moi, c'est un soutien concret. Une preuve qu'il y a des « vrais gens » derrière l'écran. Comme pour les commentaires.

Alors, en résumé, pour participer il suffit de :

  • mettre un commentaire sur votre envie d'aller à la Japan Expo (et si vous m'envoyer un email avec votre adresse ça sera aussi plus simple pour l'envoie postal de l'invitation : marianne@etang-de-kaeru.net)
  • cliquer sur le j'aime de la page facebook de l'étang (facultatif)
  • partager la page de l'étang sur votre profil (facultatif)
  • me suivre sur twitter (facultatif)
  • ériger un autel à ma gloire (obligatoire évidement)
  • creuser un étang dans votre jardin (si possible)
  • transformer votre baignoire en lac artificiel (tant pis pour l'hygiène)
  • vendre votre âme au Kami des grenouilles... (c'est pour le bien de l'humanité)

Le concours prends fin dimanche 30 juin à minuit. Pour plus de chance de participer, un autre concours est organisé sur la page face book de la boutique Usagi.

Bonne chance à tous  !

Édit : La gagnante du tirage au sort effectuée par une main innocente (une autre que la mienne en tout cas) est Yunina.
 

26 juin 2013

Le respect, au raz des pâquerettes ?




Le respect s'apprend tout jeune mais aussi chaque jour. Il suffit de regarder les autres vivre, d'abandonner un peu nos préjugés, notre morale rouillée et nos cadres sociaux tout rigides.

Tous humains.
Ou presque.

Je n'aspire qu'au bonheur et à celui de mes proches. Et à celui de ceux que j'aime même s'ils ne connaissent pas mon existence. Je souhaite souvent le bonheur de parfaits inconnus que je croise de loin. Un sourire, un mot ou juste une sensation, quelque chose d’indicible. De l'empathie.

J'aime voir les gens heureux.

J'aime voir les gens qui s'aiment, qui aiment. Voilà pourquoi tout le débat sur le mariage pour tous et la libération de la parole homophobe qui a suivi et qui continue, me rend si triste.
Qu'on laisse les gens s'aimer et être heureux, dans le respect de l'autre, évidement !

La question formelle et légale du mariage n'est qu'un détail. Ce qui me gêne c'est qu'on oublie que la liberté n'est pas juste un absolu, un idéal à brandir sur des pancartes. La liberté et le respect sont concrets. Et ils ne peuvent avoir de sens que dans le lien, dans le contact parfois le choc avec la liberté de le respect d'autrui.

Le vieil adage « la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres » m'a toujours fait cogiter. Enfant j'avais du mal à saisir où était la limite, la frontière. J'ai récemment compris qu'elle est illusoire.
Si on s'aime, que l'on se respecte et qu'on respecte la vie, il devient soudain très simple d'accepter l'autre, ses différences si riches et parfois déroutantes. La seule condition sine qua non à cette vision de la liberté probablement un grain utopiste, est que l'autre aussi soit dans les mêmes dispositions. Que l'autre aussi cultive le respect.




Je ne m'insurgerai pas si violemment contre les femmes voilées si leur droits n'étaient pas si souvent bafoués, si la lapidation n'était pas légale dans certains pays. En final, l'intolérance, la violence des autres finissent par me rendre dingue et je tiens moi même souvent des propos enflammés.
Ma colère contre ceux qui continuent de promouvoir le tourisme au Japon sans parler des risques serait moins amère si la vie était respectée.

Ce qui me rend vraiment dingue c'est cette conscience aiguë que des personnes souffrent en raison des actions intentionnelles des autres. Bien sûr je ne suis pas idiote, je sais qu'il y a masse de guerres et d'exactions dans le monde. Que je suis une goutte d'eau.
Impuissante.
Mais quand la question morale débarque dans mon jardin, là où je peux agir, alors je l'ouvre !


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Quand dans les rues de ma ville des imbéciles vandalisent les photos d'Olivier Ciappa de l'expo « Les couples imaginaires », je hurle ! Quand des blogueurs Japon que j'apprécie ont comme réaction à la contamination du Japon de dire « en France occupez vous plutôt de vos 58 réacteurs » je hurle !

J'ai juste envie de taper.
Pas très constructif.
Pas très respectueux.
J'ai une boule au ventre face à la bêtise, au déni. Face à ceux qui incapables d'affronter leurs peurs détruisent les autres, salissent.

Je ne suis ni philosophe ni essayiste. Juste une enfant de la terre, de la forêt et des étangs. Je ne supporte plus qu'on touche à ces choses qui ont, à mes yeux, un caractère sacré. La vie, l'amour, la liberté, la nature.
Je ne supporte plus qu'on blesse les gens que j'aime.

Je n'ai jamais buté personne, même si parfois, j'en ai envie.
J'évite de faire du mal avec intention. J'essaye de ne pas (trop) imposer mes opinions.

Mais parfois, ça déborde. 

Cela paraîtra peut-être incongru à certains que j’amalgame ainsi le sort des enfants de Fukushima, des homosexuels de France et même celui de l'artiste Fred le Chevalier interdit de coller ses illustrations dans Paris. Il y a un dénominateur commun pourtant : ne pas respecter la vie et la voix.
Je ne sais pas bien m'exprimer. Mon propos est confus, sans structure.

Avec tristesse et colère.
Mais pas de lassitude ni de renonciation.
Voilà, c'est un article bien décousu.

Je trouve que si l’humanité observait avec plus d'attention les pâquerettes, elle apprendrait beaucoup. Et c’est avec peut-être cette notion en final si terre à terre, si basique, si nécessaire, qui s'appelle le respect, qu'enfin les Hommes pourraient être un peu plus heureux...



22 juin 2013

Grand palais végétal en N&B



La nef du Grand Palais est une structure de métal et de verre avec le charme très reconnaissable de l'architecture 1900. Des énormes boulons, des poutrelles longues, des courbes qui s'entre-croisent avec une certaine pureté. Quelques fioritures pour la déco, et du vide.

Beaucoup de vide.

Un vastes espace sous la verrière où arbres et plantes diverses ont apporté leur présence vivante pour quelques jours éphémères.

C'était l'Art du Jardin.






 J'ai passé des heures, l'esprit vagabond, à déambuler. A me raconter des histoires, à m’imprégner de l'atmosphère du lieu. A observer aussi.

Et toujours, surprise, je m'émerveille devant la fragilité d'une fleur, incongru dans ce décor où la chlorophylle demeure une étrangère. 



17 juin 2013

Momiji fiesta !


Je vous avais promis dans mon article sur l'expo L'Art du Jardin des photos supplémentaires.

En raison de l'état douteux de mon cerveau, beaucoup trop sollicité en ce moment, je n'ai pas l'énergie pour écrire. En tout cas, pas un truc compréhensible !

Voici juste des images des merveilleux érables que j'ai croisé lors de cet évènement. Les premiers arbres viennent de la pépinière "Les érables du Val de Jargeau" qui propose aux amoureux de la nature pas moins de 130 variétés différentes à la vente !






Juste à lire les noms sur les petites ardoises, c'est un voyage au Japon. Les souvenirs des jardins que j'ai arpenté à Tokyo m'assaillent.  Tant de différences de formes et de couleurs.
Pour en savoir un peu plus, je vous conseille cette page : http://jeanlouis.helardot.free.fr/page_erables/acer_japonicum.htm

Comment ne pas être touché par cette multitude ?

Je vous laisse avec du rouge, du rose, des bokeh...
Et encore et toujours, la fragile découpe frémissante des feuilles d'érable.







13 juin 2013

Le livre illustré "Fêtes et légendes à Kyoto" a besoin de nous !

Illustration : Priscilla Moore
Vous connaissez le principe du financement collaboratif sur internet ? Il s'agit de proposer son projet et de chercher des mécènes. Les éditions Nomades font appel à la plate forme Ulule pour financer leur nouvelle collection. Une talentueuse amie illustratrice, Priscilla Moore, fait partie des heureux sélectionnés pour son projet sur Kyôto.


Une échappée belle à Kyôto

Priscilla est une jeune artiste qui, après des études d'art en Angleterre, est partie à Kyôto pour apprendre le Nihonga. C'est une technique traditionnelle de peinture japonaise qui utilise des pigments naturels mais aussi des matériaux bruts.

Volontaire et courageuse, elle cumule un emploi alimentaire le jour et peint la nuit. Son trait d'une grand finesse mélange des influences à la fois traditionnelle avec d'autres plus contemporaine. Elle est capable de marier des couleurs vives, des encrages très noirs, très présent avec des impressions de flou et de douceur.

Ses illustrations sont d'une grande maitrise technique et surtout, dégage une sensibilité à fleur de peau.

Les éditions Nomades surtout spécialisée dans les ouvrages de voyage décident de lancer une collection hybride, à la frontière entre le livre d'Art et le livre d'illustration. Outre le coté livre papier, elle veulent aussi commercialiser des tirages limités de grande qualité.

Elles mettent à l'honneur des jeunes artistes créateurs d'images. Ici le mot n'a pas sa place. En 64 pages, l’auteur s'exprime avec trait, couleurs, forme et composition. Une autre approche du voyage, une autre approche de la rencontre toujours un peu mystérieuse qui celle d'un séjour dans un pays étranger. Le concept est alléchant et Priscilla est donc celle qui donnera sa vision du Japon, par le prisme de la ville de Kyoto, l'ancienne capitale de l'archipel.

Illustration : Priscilla Moore

Devenez mécènes !

Si comme moi, vous avez vraiment envie de voir ce projet prendre vie et qu'un ou plusieurs des ouvrages atterrisse sur vos étagères, les auteurs ont besoin de notre aide concrète ! Pas besoin de casser votre tirelire, la participation démarre à 5 euro et pour 23 euro, vous achetez le livre.

Le système du financement collaboratif est bien rodé, si la somme totale nécessaire n'est pas atteinte, les participants sont remboursés. J'apprécie particulièrement la totale transparence des éditions Nomades pour le projet.

Illustration : Priscilla Moore

Le marcher du livre en France est assez paradoxal. Les libraires indépendantes sont menacées d’asphyxie par la trop grande quantité de bouquins mis sur le marché. La concurrence des autres vendeurs surtout le web mais aussi les magasins franchisés et les grandes surfaces les tuent à petit feu. Si vous êtes habitué des petites librairies, je ne vous apprendrais rien.

Dans l'édition, il se passe à peu près la même chose. Les éditions Nomades ont une ligne éditoriale simple et franche. J'adore l'idée de faire des pont entre livre et art, librairie et galerie. Une idée lumineuse que je soutiens avec une contribution financière mais aussi en faisant sa promotion avec les moyens du bord.

 Si vous aussi cela vous botte, je ne peux que vous encouragez à participer !

Illustration : Priscilla Moore

Pour les soutenirs :
http://fr.ulule.com/art-livres/

Le site de Priscilla Moore
http://www.priscilla-moore.com/

Le site des éditions Nomades :
http://www.editionsnomades.com/
Leur page facebook :
https://www.facebook.com/editionsnomades?fref=ts

11 juin 2013

Une récompense méritée pour François Amoretti !

Ce week-end, à Paris, il y avait le festival Bulles Zic. Et, il y avait en dédicace François Amoretti, un auteur que j'apprécie beaucoup. Cela fait un an que j'ai son dernier album Burlesque Girrrl sous le coude, qui attendait patiemment de passer entre ses mains pour un p'tit dessin...



Ce que j'aime dans les séances de dédicace, c'est la rencontre. La possibilité de discuter, d'échanger avec un artiste que l'on aime, que l'on admire. Et surtout, la possibilité de connaître un peu l'homme derrière le dessinateur.
L'humain derrière la main, plus ou moins célèbre.
Ainsi, je préfère partir avec une discussion qu'un dessin. Cette fois, j'ai eu le grand plaisir de rentrer à la maison avec non seulement la joie d'un chouette moment partagé mais en plus une superbe illustration dans mon exemplaire.

Cette journée de dimanche était particulière. Ce festival BD très spécifique s'intéresse aux livres avec comme thématique la musique et surtout le rock. Chaque année des prix sont distribués et pour cette édition, François Amoretti était nominé pour le prix du public. Sa communauté de fans s'est mobilisée avec enthousiasme pour rassembler le maximum de votes, alertant blogs et réseaux sociaux. Le talent mais surtout la sensibilité et la gentillesse de François touchent les cœurs, et nous étions nombreux et nombreuses à harceler nos amis et connaissances pour qu'il obtienne plus de petit clic magique.






Le résultat est à la hauteur : François Amoretti a remporté le prix !

Alors, si vous ne connaissez pas ses bouquins, je vous encourage vivement à découvrir son travail.

Il a commencé sa carrière en dessinant des petites nana toute mimi, très influencée par son amour pour le Japon et la mouvance Gothique Lolita. Puis, il a illustré des comptes avec une délicieux pour Alice au pays des merveilles et un Petit Chaperon rouge avec, en bonus, une suite originale en BD avant de se lancer, tout seul, tant pour l'histoire que pour le dessin.

Sa première œuvre de "vraie" BD Burlesque Girrrl est une réussite et en plus, elle secoue les cadres du genre. Ses héroïnes généreuses et féminines ont gagné en maturité et en indépendance. Elles assument fièrement leur caractère et leur individualité forte, comme leur créateur. François est entré dans la cours des grands, des pro, ceux qui vivent - parfois avec difficulté mais toujours avec plaisir - de leur art. Un original, lui aussi hors des cadres, qui agite et secoue le monde pour lui insuffler un peu de rêve et d'amour.
 

Les rêveurs à poils, c'est les meilleurs !
De plus, j'ai eu la chance d'avoir de la très bonne compagnie dans mon activité de groupie : la pétillante Lucie Beluga (l'auteur de l'adorable Cuisine Kawaï). Un dimanche qui a boosté ma bonne humeur pour toute la semaine au moins !


Le blog de François Amoretti : http://francoisamoretti.blogspot.fr/
Sa page facebook

6 juin 2013

L'art du Jardin : l'utopie verte





Dans mes rêves d'enfants, j'ai une maison-jardin.

J'avais huit ans. C'étaient des vacances en Espagne et dans une ville, une vieille femme nous a fait visiter sa maison. Elle était la veuve d'un toréador renommé et toute la grandeur de sa gloire passée pétillait dans ses yeux. Je me rappelle encore du lieu. Une maison ouverte sur un patio fleuri en rotonde avec des myriades de bougainvilliers.
J'étais un peu plus âgée quand j'ai découvert les serres du Jardin des Plantes. Une jungle apprivoisée avec un étang dans un dôme de métal et de verre. Et puis, encore plus tard, les maisons japonaises avec leurs jardins intérieurs ont fini de modeler mon idéal fantasmé.





Si j'avais beaucoup, beaucoup d'argent, j'aimerai être mécène et ouvrir une galerie d'art.
J'aimerai aussi avec un foyer ouvert sur jardin. Que ce soit une maison ou un loft, tant qu'il y a des plantes et de l'eau. Un bassin artificiel avec des nénuphars et des arbres. Des grands arbres. Parce que les arbres sont le lien entre tout, la vie et la mort, la terre et le ciel.
Moi et le monde.



Mes connaissances en botanique sont limitées, je ne suis même pas assez débrouillarde pour me qualifier de jardinier du dimanche.

Je gratte pourtant la terre dès que j'ai l'occasion.

Je rêve d'un jardin simple et un peu fouillis, comme cette nature artificielle des parcs japonais ou ce bordel fleuri des jardins anglais. Je rêve d'une forêt sauvage avec des grumes pourrissantes et des lianes, et du gui. Des champignons parasites.
Je rêve de Yakushima.
Je rêve d'une serre au dôme gigantesque, habitée d'oiseaux et de papillons, grouillantes d'insectes. De vie. Une nature miniature, sous cloche et pourtant, pas totalement domestiquée.





Dans les allée du salon l'Art du Jardin qui se tenait sous la nef gigantesque du Grand Palais, j'ai rêvé les yeux ouverts, rivés sur l'objectif. Déambulée dans les allées de pépiniéristes renommés, de vendeurs de mobiliers de jardin luxueux, entre des paysagistes et des designers à l'affût du riche client, j'ai contemplé la végétation, cherché la poésie dans les mottes nues des arbres protégées dans de la jute.

Coupées de la Terre.







J'ai évité les regards avides de ceux venus faire leur marché, de ces gens trop pressés qui achètent une fortune un arbre de 20 ans plutôt que de le planter petit et de le regarder pousser, amoureusement.
Le prix de la patience. Le prix d'une société de consommation où tout s'achète, même le temps.

Surtout le temps.

Ici les humains me dérangent.




J'ai mis mon gros casque et écouté de la musique (Emancipator).

Je me suis évadée de ces gens trop différents, qui sentaient plus l'argent que l’humus. J'ai respiré ces fleurs étranges au parfum de curry. Respiré l'humidité artificielle.

En plein Paris, un havre vert à 18 euros l'entrée.




Je ne regrette pas d'avoir ainsi vu pour la première fois cette zone du Grand Palais. Quatre heures passées à observer et photographier, en musique. Découvrir quelques artistes, prendre quelques adresses. La visite fût sympathique et riche. D'ailleurs, j'ai encore quelques bricoles à partager avec vous dans mes prochaines messages.

Cependant, pour la prochaine édition, je ferai plutôt une ballade dans une vraie forêt, ou au Jardin Albert Khan que j'affectionne tant.

Et vous, vous le voyez comment votre jardin idéal ?



3 juin 2013

Art contemporain : mes chouchous du salon de Montrouge 2013


Si vous avez rater le début où je vous parle du salon d'art contemporain de Montrouge, c'est ici. Des 73 artistes présents cette année, j'ai retenu quelques noms qui m'ont touché ou impressionnés par leur démarche.

Cette sélection est totalement subjective, mais si vous êtes des habitués de l'étang, ces choix devraient aussi vous intéresser (ou alors vous être totalement maso, vous détestez ce que je fais et ce que j'aime, mais vous continuez de lire mon blog et je vous en remercie ^^). Quant au classement, il s'agit de l'ordre chronologique de mes photos !



Amoureux c'est mieux : Camille Girard et Paul Brunet

Ils sont deux, chacun son mur, chacun son style mais le dessin et le noir et blanc sont leur langage commun. De la culture un peu geek, des traits simples et pourtant, de l'émotion. Surtout, surtout, une construction en puzzle, des toiles juxtaposées comme dans une BD et une histoire, la leur, celle de leur amour, juvénile et heureux.




La tête à toto de Béatrice Dumiot

J'ai un (gros) faible pour les points, les ronds, les cercles et les répétitions. Alors, forcément, le travail de XX m'a tout de suite arrêté. Si je préfère les séries moins figuratives, je trouve aussi que c'est dans la suite d'image qu'on accède à l'abstration. Et ce travail renvoie à des préoccupations permante pour moi : nous sommes trop nombreux sur Terrre, notre masse même étouffe la planète et pourtant, tous différence et de cette variété nait une richesse infinie.




Cinéma et roman noir de Pierre Seinturier

Un mur qui raconte une histoire ou plutôt des fragments, des scènes jetées sur la toile avec un lien ténu, juste assez pour qu'on sente une cohérence mais dont le récit global nous échappe.
Plus que le sujet c'est surtout le mélange des technique et la mise en scène de l’œuvre qui m'a séduite avec la création d'une ambiance de polar avec une touche vintage. D'ailleurs, il a gagné le prix spécial du jury.
www.pierreseinturier.com




Surréalisme et bulgomme de Grégoire Motte

L'art est un jeu. Pas sérieux et pourtant, dernière cette installation ludique en forme de boutique, il y a un concept, une curiosité. L'artiste c'est aussi celui qui a la capacité de déceler la poésie du quotidien, ces petites choses qu'on voit tous et qu'on oublie. Lui s'y arrête, en fait la synthèse, et les partage, les ingèrent et nous les rends, différentes et sans altérer leur essences. On les reconnaît, on se retrouve dans son remplissage mécanique des interstices, car on l'a tous fait. Il touche à une universalité de l'homme.




La machine à mots d'Amélie Dubois

L'art c'est aussi de la gamberge. Certaines œuvres relèvent d'une démarche plus intellectuelle que sensible. Elles sont souvent plus difficiles d'accès car l'émotion première qui nous habite devant elles est l'incompréhension, le doute. Si je ne suis pas très fan de la nécessité de lire le mode d'emploi avant de voir une œuvre, je comprends le choix de l'artiste. Dans ce cas, j'ai totalement bloqué sur cette étrange objet. La réflexion se construit sur la notion de langage et son utilisation pour écrire des livre, envisagée selon un angle logique. En tant qu'aspirante écrivain, le sujet me touche !

Derrière, on voit aussi le travail de Camille Girard et Paul Brunet




Flirt avec l'art brut, Jean-Pierre Nadau

Quand l'illustration devient une écriture, je reste toujours impressionnée, aspiré par tant de détail. Les œuvres labyrinthes de Nadau me fascine ; pourtant, ce n'est pas le style de dessins et de graphismes que j'apprécie. Mais le temps passé, la minutie, et surtout la composition m'ont totalement fascinés. Je ne peux que penser à l'art brut, dérangeant et obsessionnel, qui m'intrigue autant qu'il m'inquiète.




La carte comme terrain de jeu pour Martha Caradec

La carte est une image utile et pourtant, elle est souvent à la lisière de l'art. J'adore les plans de jardins, les cartes topographiques, les images satelitales. Mon intérêt d'enfant s'est démultiplié avec des années passées à étudier la géographie physique et depuis, j'ai toujours une affection spontanée, une sorte de tendresse pour les cartes et les atlas. Le travail ludique de cette artistes ne pouvait que me plaire. D'ailleurs, je suis même repartie du salon avec son petit fascicule (merci Anne !)
http://www.dictionnairedumonde.eu/




Kaléido-photo par Batiste Perron

Un autre de me obsessions est les kaléidoscopes (et aussi les fractales). On y retrouve des images en série, des miroirs, des formes géométriques symétriques et souvent circulaires. Le travail de mandala moderne de Perron attire immédiatement l’œil. Si je sais que la technique de création est largement facilitée par l'outil informatique, tout l'effet réside dans le choix initial des photos, totalement inhérent à l'artiste. Même si l'approche n'est pas révolutionnaire, les œuvres n'en restent pas moins belles et complexes, d'une esthétique qui touche à l'absolu.





Univers féminin et subtil d'Amélie Scotta

Illustrations, mots, installation et vidéo, rien ne fait peur à cette touche à tout iconoclaste qui expérimente sur des supports variés et pourtant, on la reconnaît. Sa féminité, la subtilité de ses choix est bien là, avec une point d'humour et un esprit décalé et toujours très élégant. J'ai particulièrement apprécié ses illustrations alliant finesse et simplicité.
http://www.scottaa.fr/amelie/





La fragilité exposée par Léa Barbazanges

Ce travail (http://www.leabarbazanges.fr/) totalement obsessionnel et d'une grande poésie est un voyage, il m'a transporté ailleurs.. Un tableau fait d'ailes de mouches agencées en un frêle vitrail, une planche courbe couvertes de pissenlits prêts à semer aux quatre vents, simplement glissés dans des petit tous, des fils de cristal comme une pluie figée dans le temps : animal, végétal et minéral se côtoient ainsi dans un travail esthétique et étonnant qui marie l'éphémère et le fragile.
http://leabarbazanges.fr




Voici donc les dix noms que je retiens de ce salon.
Les œuvres vidéo sont totalement absentes de ce panel tout simplement car j'ai besoin du confort et du calme de mon bureau pour regarder ce type de travail. Vous avez jusqu'au 12 juin pour découvrir ces artistes et surtout voir tout ceux que je n'ai pas mentionné !
Alors, bonne visite !