Le respect s'apprend tout jeune mais aussi chaque jour. Il suffit de regarder les autres vivre, d'abandonner un peu nos préjugés, notre morale rouillée et nos cadres sociaux tout rigides.
Tous humains.
Ou presque.
Je n'aspire qu'au bonheur et à celui de mes proches. Et à celui de ceux que j'aime même s'ils ne connaissent pas mon existence. Je souhaite souvent le bonheur de parfaits inconnus que je croise de loin. Un sourire, un mot ou juste une sensation, quelque chose d’indicible. De l'empathie.
J'aime voir les gens heureux.
J'aime voir les gens qui s'aiment, qui aiment. Voilà pourquoi tout le débat sur le mariage pour tous et la libération de la parole homophobe qui a suivi et qui continue, me rend si triste.
Qu'on laisse les gens s'aimer et être heureux, dans le respect de l'autre, évidement !
La question formelle et légale du mariage n'est qu'un détail. Ce qui me gêne c'est qu'on oublie que la liberté n'est pas juste un absolu, un idéal à brandir sur des pancartes. La liberté et le respect sont concrets. Et ils ne peuvent avoir de sens que dans le lien, dans le contact parfois le choc avec la liberté de le respect d'autrui.
Le vieil adage « la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres » m'a toujours fait cogiter. Enfant j'avais du mal à saisir où était la limite, la frontière. J'ai récemment compris qu'elle est illusoire.
Si on s'aime, que l'on se respecte et qu'on respecte la vie, il devient soudain très simple d'accepter l'autre, ses différences si riches et parfois déroutantes. La seule condition
sine qua non à cette vision de la liberté probablement un grain utopiste, est que l'autre aussi soit dans les mêmes dispositions. Que l'autre aussi cultive le respect.
Je ne m'insurgerai pas si violemment contre les femmes voilées si leur droits n'étaient pas si souvent bafoués, si la lapidation n'était pas légale dans certains pays. En final, l'intolérance, la violence des autres finissent par me rendre dingue et je tiens moi même souvent des propos enflammés.
Ma colère contre ceux qui continuent de promouvoir le tourisme au Japon sans parler des risques serait moins amère si la vie était respectée.
Ce qui me rend vraiment dingue c'est cette conscience aiguë que des personnes souffrent en raison des actions intentionnelles des autres. Bien sûr je ne suis pas idiote, je sais qu'il y a masse de guerres et d'exactions dans le monde. Que je suis une goutte d'eau.
Impuissante.
Mais quand la question morale débarque dans mon jardin, là où je peux agir, alors je l'ouvre !
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Quand dans les rues de ma ville
des imbéciles vandalisent les photos d'Olivier Ciappa de l'expo « Les couples imaginaires », je hurle ! Quand des blogueurs Japon que j'apprécie ont comme réaction à la contamination du Japon de dire « en France occupez vous plutôt de vos 58 réacteurs » je hurle !
J'ai juste envie de taper.
Pas très constructif.
Pas très respectueux.
J'ai une boule au ventre face à la bêtise, au déni. Face à ceux qui incapables d'affronter leurs peurs détruisent les autres, salissent.
Je ne suis ni philosophe ni essayiste. Juste une enfant de la terre, de la forêt et des étangs. Je ne supporte plus qu'on touche à ces choses qui ont, à mes yeux, un caractère sacré. La vie, l'amour, la liberté, la nature.
Je ne supporte plus qu'on blesse les gens que j'aime.
Je n'ai jamais buté personne, même si parfois, j'en ai envie.
J'évite de faire du mal avec intention. J'essaye de ne pas (trop) imposer mes opinions.
Mais parfois, ça déborde.
Cela paraîtra peut-être incongru à certains que j’amalgame ainsi le sort des enfants de Fukushima, des homosexuels de France et même celui de
l'artiste Fred le Chevalier interdit de coller ses illustrations dans Paris. Il y a un dénominateur commun pourtant : ne pas respecter la vie et la voix.
Je ne sais pas bien m'exprimer. Mon propos est confus, sans structure.
Avec tristesse et colère.
Mais pas de lassitude ni de renonciation.
Voilà, c'est un article bien décousu.
Je trouve que si l’humanité observait avec plus d'attention les pâquerettes, elle apprendrait beaucoup.
Et c’est avec peut-être cette notion en final si terre à terre, si basique, si nécessaire, qui s'appelle le respect, qu'enfin les Hommes pourraient être un peu plus heureux...