29 juin 2011

Les croquis ont la côte chez Comix Buro !

Grâce à l'opération Masse Critique organisée par Babelio, j'ai pu recevoir le steckbook de Dean Yeagle, un illustrateur américain qui vient directement du monde de l'animation. D'ailleurs la rondeur et le dynamisme de son trait l'atteste.

Connu surtout pour ses pin-ups aux formes généreuses, il a aussi monté sa propre structure de production depuis 2000 (Caged Beagle Productions) pour faire de films publicitaires. Ses deux personnages récurrents, Mandy la blonde et Suzette la brunette séduisent par leurs charmes sexy.

Outre des pin-ups plus ou moins dénudées - ou pour être juste plus ou moins habillées - on trouve aussi chevaux, éléphants, dinosaures... J'apprécie particulièrement les croquis plus réalistes de jeunes femmes, très gracieuses, avec des poses vivantes.Vous pouvez avoir un aperçu des premières pages du livre ici.
Jamais vulgaires ni aguicheurs, les dessins de Yeagle séduisent aussi la gente féminine par leur ambiance douce. Messieurs, vous pouvez les ramener sans risque à la maison :)


Suivez l'étoile rouge !

Sous l'égide d'Olivier Vatine, Comix Buro est un éditeur français qui publie une collection de carnet de croquis. De format A5 et à prix raisonnable (une quinzaine d'euro), ces petits ouvrages à la couverture souple couleur papier kraft sont devenus en quelques années très prisés des amateurs de BD et d'illustration.

Chaque recueil rassemble les croquis, travaux préparatoires et petites gribouilles d'un dessinateur, dévoilant ainsi un aspect souvent méconnu de son oeuvre. La maquette des bouquins (souvent réalisée par Bruno Bellamy) est toujours très soignée. Les associations, les juxtaposants font preuve tantôt d'humour tantôt de poésie, selon l'auteur.


Le site de Dean Yeagle
http://www.cagedbeagle.com

Le site de Comix Buro
http://www.comixburo.com

Critiques et infos sur Babelio.com

28 juin 2011

Fukushima : dégainez vos consciences !

Le Japon, le monde et moi de Virginie Blancher
 
Cette semaine, à Paris, les amateurs de manga et d'anime, les passionnés de culture japonaise se préparent pour l'événement annuel : Japan Expo. Des centaines d'auteurs, des grands noms en provenance du Japon, et un public d'otaku et de curieux qui attendent impatients. Une foule bigarrée, cosmopolite avec comme dénominateur commun son intérêt pour le Japon.
Je suis un des leurs.
Je suis un des leurs et pourtant... Évoquer le Japon me tord le ventre.

La fin des illusions

Comme tout le monde le tsunami m'a choqué. La souffrance et le désastre humain... Et puis, il y a eu l'accident nucléaire. Sur les premières semaines je n'ai pas décollé des informations, terrifiée des conséquences environnementales à l'échelle de la planète.
Au fil des mois, l'attention est retombée. D'un naturel résolument optimiste et d'une naïveté sans borne, j'ai cru les nouvelles rassurantes. J'ai cru aux mensonges des gouvernements, de TEPCO, des média... J'ai cru que ce n'était pas si grave.

Mais aujourd'hui, j'ai les yeux ouverts.
Brûlants de colère et de tristesse mais ouverts.
Je ne suis pas scientifique, j'ai du mal à comprendre les notions techniques. Heureusement certains expliquent les choses simplement. Il est impossible de continuer à vivre, à consommer, à profiter de son confort sans faire face aux conséquences.
Fukushima n'est pas un cas isolé. Ce n'est pas une exception.
Bien sûr, il y a eu Tchernobyl. Et en ce moment, il y a la central de Fort Calhoun au Nebraska. D'ailleurs, Obaba a courageusement décrété le black-out médiatique...

Quand on ne parle pas du problème, il n'y a pas de problème.
Quand il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème (devise shadok).

Une vie différente ?

Dans ma tête, la catastrophe nucléaire de Fukushima se lie à un malaise profond sur notre mode de vie, notre société. Je n'arrive plus à séparer les deux. Moi la première je profite des nouvelles technologies si gourmande en électricité. J'aime bien prendre des bains très chaud, j'achète parfois des denrées alimentaires qui viennent de très loin...
Je sais que je n'arriverai pas à changer mon mode de vie sans difficulté. Pourtant, je ne peux pas continuer, faire comme si tout était youpi-yop.
Alors, je lis les information, je réfléchis, j'essaye à mon niveau, avec mes proche et mes amis de trouver des solutions alternatives. De consommer moins.
C'est plus facile quand on a compris que consommer pour consommer ne rend pas heureux.

La situation au Japon est alarmante.
La saloperie que crache la centrale endommagée contamine la mer, les sols, la vie... Je comprend que cela fasse peur. Alors on n'effectue pas beaucoup de mesure, on rend les résultat incompréhensible. Et c'est alors plus facile ainsi de dire que tout va bien. Ou même de mentir. On dit que tout est ok. Il y aura quelques centaines, quelques milliers de sacrifiés, comme à Tchernobyl. Ou quelques centaines de milliers. Ou quelque millions. Et après on oubliera, jusqu'à la prochaine catastrophe ?

Ca suffit !
Le logo sur cette page "blog4Japan" n'est pas là que pour la déco !

J'aimerais que tout ceux qui se disent "fan", "passionné" du Japon, prennent leur courage à deux mains et se renseignent. Qu'ils fassent circuler les informations, les vidéo, qu'ils discutent entre eux. Nous sommes tous concernées. Et si on réfléchir ensemble, je suis persuadée que des idées intelligentes pour limiter les dégâts naîtrons et s'épanouiront.

Et puis, ce n'est que par l'information qu'on empêchera des prolongations inattendues et terribles de la catastrophe, comme refourguer de la nourriture contaminée au pays en difficulté.

Alors, pour reprendre les mots d'Aizen, l'heure est venue de "dégainer sa conscience".


Koi de Virginie Blancher

S'informer ! 

Voici une liste de liens volontairement restreinte. J'espère que vous trouvez de quoi comprendre la situation et surtout, j'espère que vous aussi, vous partagerez l'information.

1 Pour réfléchir et débattre ensemble : 
La page d'Aizen sur HelloCoton devenu la tête de pont énergie de ceux qui veulent changer les choses.

2 L'appel de Fukushima, une pétition modiale pour protéger le peuple japonais

3 Le blog de Fukushima pour tout comprendre depuis le début :

4 Pour suivre l'actualité :
- Le blog de l'association Kokopelli qui fait un point régulier sur la situation

- Une revue de presse thématique sur la situation au Japon

- Le blog de Ex-skf, un japonais qui traduit des articles en anglais

- Le site de l'association Acro (fondée à la suite de Tchernobyl) :

5 Pour suivre le niveau de radiation au Japon

Merci à tout ceux qui lisent cet article, merci à ceux qui prendront la peine de réagir. Je pense très fort au peuple Japonais et aux enfants du monde...


Sur le même sujet, d'autres articles de mon blog :
- Japon un mois apres (11/03)
- La rentrée au Japon : un voeu pour que le souffle du printemps chasse les ombres (01/04)
- Printemps gris (18/03)

26 juin 2011

Photo 52 : temps

Le temps, je ne l'ai pas pris cette semaine pour m'occuper du projet photo 52. Prise dans le maelström dévastateur des actualités inquiétantes en provenance du Japon, j'ai perdu mon temps. La gorge nouée, le ventre en vrac.
Pas très productive la grenouille ! Beaucoup d'angoisses et de larmes stériles, beaucoup d'hésitations et de grandes interrogations. Et les émotions montagnes russes sont de mauvais conseillères artistiques et intellectuelles.
Alors, il est temps pour moi de respirer doucement. Profondément.
De prendre mon temps.


Le temps

 Informations techniques : 

Appareil photo Panasonic
Modèle DMC-FS7
ISO 400
Exposition 1/20 s
Ouverture 2.8
Longueur focale 6mm

24 juin 2011

Morgil : une dessinatrice qui a du chien, et des crocs !

Cliquer sur l'image pour la voir en grand :)

Nadia, aka Morgil, traîne ses savates dans des salons manga et BD depuis des années. Elles fait partie de ces pionnières du fanzinat qui n'ont jamais lâché les crayons. Une volonté féroce, du talent cultivés avec acharnement et intelligence. La demoiselle entre enfin dans la cour des grands avec une BD en collaboration avec Florence Torta.


La dernière aquarelle de Morgil
A son palmarès, Morgil a déjà plusieurs art-books et porfolios parus en auto-édition avec son studio Obsidiurne. Et les amateurs ne s'y trompent pas, sur les salons, ils se pressent pour avoir leur livres dédicacés (moi la première !).

La qualité des illustrations s'est affirmée et affinée. Le style élégant et dynamique s'est nourri des univers fantastiques médiévaux à la Tolkien mais aussi d'éléments issus de la culture manga.

La marque de fabrique de Morgil : des démons, des créatures à la fois sexy et inquiétantes, avec un soin du détail d'une minutie impeccable.

Dans la cour des grands !

L'année dernière, Morgil opère un virage artistique et passe d'une mise en couleur de type peinture à un style plus BD avec encrage et aplat. Son objectif est simple : apprivoiser une technique plus rapide et plus dynamique. Il lui suffit de quelques essais fructueux pour la maîtriser.
Et la voilà aujourd'hui avec un album signé chez Tonkam : Entre chien et loup, sortie prévue pour le début 2012. Ce projet est en collaboration avec Florence Torta au scénario, une coloriste expérimentée et co-scénariste sur Sentaï School.
Florence et Morgil travaillent main dans la main. Complémentaires et complices, les deux jeunes femmes nous préparent un album léché, et pas pour les fillettes ! Attention, Florence nous emmène dans des directions bien éloignées de ses précédents livres.

Ça va saigner !

L'histoire de Entre chien et loup se déroule dans un monde médiéval où la rare humaine est menacée d'extinction par les appétits destructeurs des démons et des vampires. Pris entre deux feux, les hommes se tournent vers ceux ouvert à la négociation : les vampires ! De mercenaires qui profitent de la situation, grassement payés avec des casse-croûtes tièdes, ils deviennent peu à peu des héros populaires.
Aujourd'hui, un chasseur de monstres n'a pas oublié le lourd tribu payé aux vampires. Et si le remède était pire que le mal ? Il part seul en croisade...


Les premières planches sont extrêmement prometteuses. Que vous soyez fan de Florence et Morgil ou simple amateur de récit fantastique et vampirique, cet album vous réserve des sacrées surprises !

Couverture de Métaphore
Alors, pour vous faire patienter, vous pouvez déjà vous procurer les travaux auto-édités de Morgil.

A Japan-expo, ils seront en vente sur le stand de l'association Méluzine; surveillez aussi le site d'Obsidiurne qui ouvre ponctuellement un service de VPC. Pour son dernier art-book, Métaphore, Morgil est passé à une mise en couleur de type cellulo.

Son encrage, d'une grande finesse, épouse parfaitement le trait de ses dessins. Elle a réussi à garder toute la poésie et la sensualité de ses croquis dans la version encrée. Ses gammes de couleurs, toujours en demi-teintes, gardent toute leur subtilités. Les ajouts de texture se font discret, juste pour rehausser un vêtement, accentuer une ambiance...
Morgil maîtrise avec un talent égal les outils traditionnels et numériques ! Alors, si vous ne la connaissez pas, allez donc faire un tour sur son site, une galerie de ses illustrations très fournie vous y attend.





Un dernier pour la route... Miam :P

Le site de Morgil :
http://www.obsidiurne.com/
Le site de Florence Torta :

Le site de la BD Entre chien et loup :
Fan page officielle sur facebook

20 juin 2011

Dilvish le Damné : la fantasy selon Zelazny

J'ai toujours aimé les récits fantastiques. Ado, j'ai éclusé avec méthode les rayons SF de la bibliothèque municipale. Le souvenir de La terre mouvante de Roger Zelazny m'a accompagnée des années. Trouver ce livre totalement épuisé était devenue une quête. Et quand j'ai enfin remis la main dessus, j'ai dû me rendre à l'évidence : si l'histoire était fabuleuse, la traduction était un désastre. Heureusement, la collection Lune d'Encre a réparé cet affront !

Grâce à une nouvelle édition, intégrale, sous le titre de Dilvish le Damné, ce chef d'oeuvre de la littérature de fantasy retrouve toute sa flamboyance. Non seulement le bouquin a été retraduit mais surtout, les nouvelles inédites précédant le roman ont enfin été publiées en France !

Dilvish est un mage très puissant.
De sa gloire passée, il reste des légendes qui courent dans ce monde médiéval fantastique où les magiciens sont à la fois redoutés et admirés. Dilvish est mort depuis des siècles, et pourtant, le revoilà fringant !
Métis elfe, équipé de bottes magiques, il est de retour des Enfers, chevauchant une étrange monture de métal, Ténèbres. Le cheval, doté de parole (et à la langue bien pendu), tient plus du démon que de l'équidé.

En une série de courtes nouvelles, nous suivons les aventures mouvementées de ce duo, avec des sauts de puce temporels. Le dénominateur commun : l'ombre de Jélarak, un sorcier maléfique qui terrorise jusqu'aux élites, plane sur le destin de notre héros. Se venger de cette némésis fantomatique est en effet l'unique objectif de Dilvish. Et quand il s'arrête en chemin, il n'oublie jamais cette nécessité impétueuse qui lui dévore les tripes.


Après la succession de onze nouvelles, le roman prend une dimension plus épique. L'histoire se déroule dans des terres mouvantes où les lois de la magie sont altérées. Au centre, un étrange château. Pour Dilvish, Jéralak serait enfin à portée de lame et de sorts.
L'intervention de Dieux très Anciens, directement inspirés du panthéon tentaculaire et gluant de Lovecraft, tord le genre de la fantaisie vers le récit mythologique si chatoyant et baroque qu'il devient drôle.


Zelazny est surtout connu pour l'excellent cycle des Princes d'Ambre qui revisite les mythes celtiques. Sa verve et son style coup de poing, dynamique et toujours dans l'action, se retrouvent dans Dilvish le damné. 
Petit à petit, le passé tumultueux du magicien se révèle sans utiliser l'artifice de long flash-back. L'auteur laisse de petits indices discrets et arrive à camper des personnages avec une épaisseur psychologique, sans céder aux affres de l'introspection.
Dilvish agit, se retrouve dans la mouise, et fonctionne à l'instinct pour se sortir de ses mauvais pas. Il ne tergiverse pas, n'a pas de dilemme moral, mais il n'est pas exempt de sentiments. Au fur et à mesure des nouvelles, le personnage se révèle plus complexe, et très ironique.

Zelazny utilise les poncifs du genre, manie avec distance et humour les stéréotypes sans jamais tomber dans la farce. Et, la virtuosité de son style, littéraire sans être ampoulé, donne un ton à la fois distrayant et palpitant. Un roman qu'on dévore avec plaisir, qui remplie la tête de paysages étranges, de beautés exotiques vaporeuses, d'héros pas causants, de combats grandioses et de créatures démoniaques, horribles et un poil ridicules.
Un régal, même pour ceux qui, comme moi, n'apprécient pas outre mesure le genre fantasy !

17 juin 2011

Le livre du thé d'Okakura : précis de culture japonaise

Écrit en langue anglaise par un japonais, Okakura, en 1906, Le livre du thé est un essai incontournable pour tous ceux qui s'intéressent au Japon. Les novices y trouvent les clefs pour appréhender cette culture si fascinante, alors que ceux qui se targuent de bien la connaître seront sans doute surpris et séduits par une vision actuelle.
Âgé de plus d'un siècle, ce livre s'ancre si profondément dans le coeur du Japon qu'il pourrait presque être écrit par un de nos contemporains !


Le livre du thé, contrairement à son titre, n'est pas un traité sur ce breuvage.
A une époque où le Japon se modernisait à une vitesse folle mettant même en péril ses traditions, Okakura a pris le parti de défendre la culture de son pays et de l'expliquer à l'occident.

En une centaine de pages, l'auteur livre une réflexion passionnante, jamais aveuglée par son respect et son amour pour les traditions de son pays. Son objectif est simple : que les occidentaux le comprennent mieux, l'apprécient.

Par le biais du thé, de la voie du thé (cha dô) et de la cérémonie du thé (cha no yu) Okakura décortique et explique à l'intention des occidentaux les fondements de l'âme japonaise, de son esthétique, de sa spiritualité. En partant du thé, il aborde l'architecture de la maison de thé, les ustensiles, les rituels d'utilisation, le Tao et le Zen, l'art (peinture, ikebana, poterie...).


Si le ton ironique, proche du pamphlet du début de l'ouvrage vous irrite, il ne faut pas oublier le contexte historique (juste après la guerre avec la Chine et la Russie). Le style d'Okakura s'assagit rapidement, le ton s'adoucit, devient pédagogue et même poétique. La préface et postface de Sen Soshitsu XV, un maître de thé, ajoutée en 1989 rend le travail d'Okakura encore plus accessible.

Le thé, bu depuis le moyen-âge avec révérence et plaisir, cristallise la quintessence du Japon.
Ce livre, comme le thé, est intemporel. Il se déguste dans la lenteur, se relis plusieurs fois. Le livre du thé est un ouvrage que l'on achète pour l'avoir toujours à porté de main. Il propose aussi des pistes pour vivre mieux, sans donner de leçon, sans imposer ses idées.

Une introduction à la pensée japonaise et à une certaine philosophie de la vie. A ranger précieusement à côte de l'Eloge de L'ombre de Tanizaki que je chroniquerai dans les semaines à venir !


Pour en savoir plus :
Le titre de Sen Soshitsu
Okakura Kakuzô

Lire "The book of tea" sur le site du projet Gutenberg

15 juin 2011

Photo 52 : nourriture

Une photo sur le pouce pour participer au projet 52 sur le thème nourriture. Le mot m'évoque l'inspiration et la nourriture spirituelle et intellectuelle plus que celle pour mon estomac (mais n'allez pas croire que je délaisse ce dernier); en plus, je viens d'achever la lecture du Livre du thé d'Okakura pour le défi littéraire "In the mood for Japan". D'ailleurs, il sera chroniqué très bientôt.


Nourriture spirituelle

Pour les informations techniques, merci de cliquer sur la photo.

14 juin 2011

La grenouille a besoin de vous !

Chers lecteurs,

Que vous soyez un visiteur assidu ou juste un simple passant curieux, j'ai besoin de votre aide.
Mon blog fait parti des 15 sélectionnés en lice pour les TM Golden Blog. Dans deux semaines le gagnant bénéficiera d'une mise en avant sur le site organisateur Total Manga. J'aurai bien besoin de ce coup de pouce pour avoir un peu plus de visibilité sur la toile. Actuellement, je suis noyée dans les profondeurs du classement...
Donc, si ce blog vous plaît, merci de me soutenir par un simple clic ici. Le vote "communautaire" est unique mais vous pouvez aussi voter tous les jours. Vous pouvez aussi transmettre l'info à vos copains !


Pour manifester votre intérêt à mon blog, vous pouvez aussi me retrouver sur la page facebook qui permet de suivre les mises à jours et/ou sur mon compte twitter où je relaye aussi des actualités sur le Japon.
Enfin, depuis quelques jours, un onglet "La grenouille" révèle des informations passionnantes sur ma personne (là vous avez logiquement envie de voir non ?!).

Merci pour votre attention, et à très bientôt, pour un "vrai" message.

Un long chemin (Lyon, montée Nicolas de Lange)

11 juin 2011

Photo 52 : soleil

Sous le soleil de la Côte d'Azur, j'ai trouvé l'inspiration.

Le thème hebdomadaire du projet photo 52 était en accord parfait avec mon escapade. Rentrée depuis quelques heures à peine sur la capitale avec plus de 700 photos dans mon appareil, je me suis empressée de trier et sélectionner les aveuglantes, les sur-exposées, celles qui me réchauffent le cœur.

1 - Bougainvillier ensoleillé

2 - Papillon de lumière

3 - Larme d'un laurier fleur

4 - Après la pluie...

5 - Goutte de soleil

6 - Rosée dorée

7 - Paillette de vent

Pour les informations techniques, il suffit de cliquer sur les images. Je n'arrive pas choisir l'élue. Et vous, laquelle vous ensoleille le plus ?

9 juin 2011

Du polar technophile en manga avec Hiroshi Mori !

Hiroshi Mori est un auteur de roman contemporain renommé au Japon. Il a écrit plusieurs séries à succès mais une seule est traduite en français : Sky Crawler (que je chroniquerai bien un jour !). Ses livres ont même été adaptés en manga ! En général, je me tourne toujours vers l’œuvre originale, mais là, faute de disponibilité, j'ai lu la version illustrée. Une réussite !

Hiroshi Mori a la particularité d'être un écrivain assez technique, minimaliste dans son style, objectif dans ses descriptions. Et pourtant, même s'il maintient une distance volontaire avec ses protagonistes, sa froideur est tempérée par une dimension étrange. La série S & M (Saikawa et Moé, ses héros) est assez classique avec un professeur et une étudiant qui enquêtent sur des meurtres. L'originalité réside dans des intrigues énigmatiques et complexes. Seuls les deux premiers tomes sont disponibles en version manga, dessinés avec talent par Trawar Asada.

F the perfect insider (Subete ga F ni naru) nous plonge directement dans l'action. Sur une île isolée du Japon, dans un centre de recherche, une informaticienne de génie vit et surtout travaille recluse. Elle purge une peine pour avoir tué ses parents.
Moé, jeune étudiante douée organise un petit week-end avec ses camarades et un de leur professeur, Saikawa, afin que ce dernier rencontre la prodige. Bientôt, l'escapade vire au cauchemar quand le centre de recherche - un lieu clos automatisé - devient le lieu d'un meurtre dans des conditions très bizarres.
Moé, curieuse comme un chat, décide de mener l'enquête, alors que l'intellect hors norme de Saikawa se délecte du puzzle.
La narration est parfaite, dynamique et surtout rend bien la psychologie des personnages. Car Saikawa n'est pas un homme très équilibré ...


Meurtre en chambre froide (Doctors in Isolated Room) est également un huit clos. Moe et Saikawa se rendent dans un laboratoire où sont conduites des expériences sur la résistance des matériaux en milieu extrême. Une immense chambre froide où travaillent professeurs et étudiants dans des conditions difficiles.
Alors que nos deux héros papottent en buvant de l'alcool avec des collègues, un meurtre est commis dans le labo. Le hic : personne n'est entré ni sorti ...
Là encore la dimension informatique et technique de l'enquête fait sa saveur. Et puis, on découvre peu à peu le fonctionnent du duo Moé- Saikawa, assez incongru. Là encore, le dessin sert parfaitement une histoire bien ficelée, plus simple à comprendre que la première.


Par contre, ces deux titres pêchent hélas par la mauvais qualité de leur traduction et surtout l'incompétence visible en matière d'informatique. Le résultat : des phrases bancales qui ne veulent rien dire.
Si vous avez des notions d'informatique - et notamment en système unix - vous risquez de grincer des dents.

Heureusement, le scénario est suffisamment bien fait, et les dessins assez parlants pour réussir à compenser le problème.

Le point positif de l'édition : un ajout d'un texte explicatif par Hiroshi Mori sur sa collaboration avec Trawar Asada.
Si vous appréciez les polars qui musclent le cerveau sans donner de méningite, je vous conseille vivement ces deux titres, fort distrayants.


Et si les histoires d'Hiroshi Mori vous plaisent, il existe deux autres manga scénarisés par Hiroshi Mori et dessinés par Yuka Suzuki (Le labyrinthe de Morphée et God save the queen) d'un genre très différents, un post-apo gothique et déjanté que je finirai bien par chroniquer aussi !

6 juin 2011

Les Quatre saisons à Kyoto : un miracle heureux et intemporel

Voici un ouvrage insolite, inclassable pour les amoureux du Japon, les amateurs de peinture de paysage, ceux qui ont soif de simplicité, d'art subtil en phase avec la Nature. Ni un roman, ni une carnet de voyage, ni un recueil de tableau, Les quatre saisons à Kyôto empreinte à ces genres leur essence et les distille avec une touche de poésie.

Peintre japonais contemporain, Kaii Higashiyama (1908-1999) a parcouru l'Europe et l'Asie. Sa célébrité est depuis longtemps acquise au Japon, en France son nom est encore trop méconnu.

Avec sa valisette de peintures et d'aquarelles à la main, il s'est promené à la recherche de l'âme des paysages, il a saisi leur magie unique, capturé leur éphémère beauté intime. Il les a fixé sur la toile avec sensibilité.

Ses œuvres sont à la fois d'une simplicité naïve et d'une profondeur méditative, très japonaise.


Falling leaves et The mist is fading

Les quatre saisons à Kyôto est sorti chez seuil dans un format assez petit, et il peut paraître onéreux : 25 euro. Cependant, il existe peu d'ouvrage sur ce peintre, en général écrit en langue japonaise, tous d'un prix très élevés, et souvent épuisés.

花明かり
Ce livre est une succession de textes courts, illustrés, sur la région de Kyôto dans les années 60 et 70. Higashiyama raconte ses randonnées, décrit temples et jardins avec une prose douce et aimante, avec le regard attentif du peintre.

Il y a une retenue dans sa prose, une pudeur, et pourtant, les émotions jaillissent, nous emportent.
Plusieurs passages m'ont ému aux larmes.



Transportée dans un temple, j'ai pu contemplé de nouveau les forêts de grand pins, le reflet du soleil sur l'étang sacré grouillant de carpes Koi.
J'ai arpenté les rues de l'ancienne capitale, admirée les façades du quartier de Gion. J'ai rempli mes poumons de la chaude moiteur de la montagne en été, entendu la clameur joyeuse des matsuri accompagnée de leur cortège d'odeurs alléchantes...

Les mots me manquent pour expliquer la richesse et l'étrangeté de ce livre, un fragment de l'âme japonais figée sur le papier. Je n'ai qu'une envie, m'offrir un recueil de peinture de Higashiyama, et surtout, de les voir en vrai.
Un jour peut-être : 


Je vous quitte en image, elles sont toutes de Kaii Higashiyama. Bon voyage...


Yugen brume sur la montagne

Collection of bamboo forest in Yamazak








4 juin 2011

Photo 52 : correspondance

Pour le thème photo de la semaine,
correspondance, je n'ai pas réussi à décoller de l'image de l'échange épistolaire.
La correspondance m'évoque des paquets de lettres cachetées de cire, reliées d'un ruban, avec une écriture élégante sur les enveloppes, porteuses de promesses et de nouvelles.
C'est aussi des timbres oblitérés multicolores provenant des quatre coins de la planète, précieusement rassemblés dans des albums à la reliure de cuir au parfum lourd. Je revois le dos de mon grand père avec sa pince à épilé, assis penché à son bureau.
Je sens l'odeur des papeterie, je vois les étalages de beau papiers épais et texturés...

Route épistolaire
Rien de disponible aisément à mettre sous mon objectif curieux. Cette semaine était vouée à d'autres activités, moins rêveuses, mois artistiques. Tant pis.

Je me rabats sur l'immédiat, une boîte aux lettres. Paas évident d'en trouver une dans Paris !

Elles sont souvent disposées façon HLM, serrées dans un hall d'immeuble avec un éclairage artificiel tout moche.
Trouver une boîte aux lettres seule, avec un charme particulier de petites maisons individuelles mignonnes et originales relève du miracle.


Planquée au fond de la cité Véron, j'ai trouvée la fente à clapet qui serait top modèle d'un instant.
Et voilà, j'ai retenue la seconde même si, j'ai un faible pour l'esthétique de la première. Mais là encore, je ressens cruellement les limites de mon petit lumix.  Pour les informations techniques, cliquer sur les photos.

Dans l'attente de vous lire...

1 juin 2011

Un an déjà !

Tadaaa !!!!

Aujourd'hui, l'étang souffle fièrement sa première bougie.

Avec un démarrage façon diesel d'un message par semaine en 2010, j'ai passé la seconde depuis le début de l'année. Si ce blog reste bien modeste, je suis drôlement contente de voir que vous êtes nombreux à passer par ici, tremper un oreille, laisser un p'tit commentaire.

Au départ, ce blog était assez personnel. Un défi pour tenir un rythme dans l'écriture. Je me suis prise au jeu du partage et des découvertes !

Le bilan statistique est encore bien timide. En un an :
82 messages postés
307 commentaires postés
Environ 9 000 pages vues
Environ 3 600 visiteurs uniques
Environ 15 visites / jour (mais 30 depuis janvier !)

La grenouille croît tranquillement - sans mauvais jeu de mot. Mon objectif est simple : continuer de me faire plaisir.
Et si cela fait aussi plaisir au lecteur, alors c'est chouette !


Merci à tous ceux qui laissent un petit mot, merci très fort à tout ceux qui m'ont listé dans leur lien et merci à tous ceux qui me "suivent" sur mes pages FB, twitter ou HC, ou mieux s'inscrivent comme membres :P
Cela peut paraître anondin.
Pour moi, c'est une trace tangible de ceux qui lisent et regardent ce blog. Cela rend les échanges moins anonymes, plus humains. Je ne suis pas en lice pour des concours de popularité virtuelle, mais cela me touche toujours quand quelqu'un prend la peine de me contacter, de s'inscrire comme membre...
Et puis, ça file la patate !


Et parce que c'est une journée spéciale, je fais mon otaku. Voici quelques vidéo que j'apprécie.

Générique de début de Mushishi

Et parce que j'aime aussi les trucs débiles...


La chanson sentai par excellence
Les tachikoma dans l'anime GITS - Stand Alone Complex


Mon jeu vidéo favori (We love Katamari) *__*
Celui que j'idolâtre, le plus meilleur de l'univers !