12 août 2014

もののあはれ - Mono no Aware Project #13


Entre ombre et lumière, l'humidité perdure. L'eau est omniprésente au Père La chaise.

Il suffit de s'accroupir, observer tranquille, ce qui se passe en dessous de nous. Juste à nos pieds.

La grenouille prends ses quartiers d'été jusqu'en septembre !
Bonnes vacances :)






 Photos prises au Père Lachaise


6 août 2014

Brushing in black !



J'ai une super coiffeuse, Alex dont je vous avez déjà parlé. Outre qu'elle est compétente, sympa, toujours à l'écoute des demandes de ses clients, elle est fun. Et surtout, elle est punk ! C'est classe d'avoir une coiffeuse capable à la fois de faire des brushing à mémé et aussi des coupes totalement barrées. Elle m'a demandé de prendre en photo la chanteuse Ys Atlov durant son pomponage en préparation d'une séance photo pour la couverture de son premier EP.

Du B&W pour une artiste underground

Je photographie peu les gens. D'abords, je n'ai pas le matériel adapté ni les connaissances techniques. Ensuite, ce que j'aime dans la photo, est le moment où le sujet oublie que j'ai un appareil entre les pognes.

J'aime capturer la franchise d'une émotion, la profondeur d'un regard et avant tout, j'aime capturer la joie simple et la complicité d'un échange. J'ai donc peu d'opportunité pour m'entrainer puisqu'il faut des conditions particulières : je dois me sentir à l'aise avec la personne, et même avoir une certaine affection pour elle. Il faut qu'il y ait une atmosphère, une sensation qui sorte de l'ordinaire.

Quand j'ai accepté, je ne connaissais rien d'Ys, sauf sa qualification de chanteuse. Je me doutais que la minette serait sympa et probablement dans la mouvance gothique. J'ai rencontré une nana intelligente, volontaire et talentueuse, mais aussi douce et réservée.



Jim & Alex




Alex, la coiffeuse en tenue de combat !


Du lavage au brushing !


Le salon d'Alex, Nouvelle Scène est une boutique au style affirmée. Ici, pas d'employée, juste Alex qui s'occupe de tout. Et si l'ambiance est joyeuse et qu'on se marre bien, elle reste néanmoins très concentrée sur la tache quand elle est armé d'une paire de ciseau.

N'étant pas une adepte du brushing, je n'aurai jamais cru que cela soit si long. J'ai compatis avec Ys qui est resté stoïque durant toute la séance !





Ys, pimpante, prête à affronter le shooting avec un pro après m'avoir subie !


Pour découvrir la musique d'Ys :
https://www.facebook.com/ys.atlov?fref=ts
https://soundcloud.com/ysabelle

Le salon de coiffure Nouvelle Scène :
40 rue Rodier, 75009 Paris
01 42 81 27 63
https://www.facebook.com/pages/Nouvelle-Sc%C3%A8ne/795764197121108?fref=ts

Un autre article sur le salon de coiffure « Nouvel scène » :
http://etang-de-kaeru.blogspot.fr/2013/05/une-histoire-de-cheveux.html

1 août 2014

もののあはれ - Mono no Aware Project #12



Perpétuité. Éternité. Pour croire à notre infinité.
Même ici, six pieds sous terre, nous continuons la farce ; nous prolongeons le fantasme pour quelques siècles, quelques décennies, quelques heures.
Enfermé dans un caveau luxueux, une crypte sculpté. Le mensonge de la boîte hermétique qui conserverait les ossements pour l'éternité. Embaumés, pomponnés, nos morts refusent de partir.
A moins que cela soit nous, nous vivants, qui sommes enfermés.
Enfermé dans l’illusion d'éternité.


Concession à perpétuité.

Comme une peine lourde et irrévocable. Le poids du refus de notre mortalité. Comme si nous avions le pouvoir de nous affranchir du temps. Rien ne résiste.
Réfuter notre mortalité comme si nous étions tout puissant, comme si le pouvoir des mots, de la communication et de la volonté avait une quelconque réalité face au temps. Inéluctable. Nous sommes balayés comme des fétus de paille, pas plus important que les autres animaux ou que le sable de la plage.
 

Concession à perpétuité sonne comme un verrou intransigeant et un peu stupide. Ignorant son insignifiance.

Concession à perpétuité sonne comme une prière pour renier notre humanité.
Concession à perpétuité résume à elle-seule l'humour macabre du lieu, sa poésie triste et immense, comme la vie.
 

Photos prises au cimetière du Château, à Nice