Sous un soleil voilé, du
gravier sous mes pieds. À chaque pas, un chant sec et rugueux.
Je lis dans mes empreintes le récit doux amer d'une journée qui
m'échappe.Sur les pierres rongées par le sel, toujours des dates et des patronymes aux consonances italiennes.
Des écrits sans poésie qui claquent la fatalité. Des mots usés, tâchés par les larmes et l'oubli. Des souvenirs perdus dans les embruns et les rires des goélands.
Des écrits répétitifs et jamais vraiment identiques, autant de piqures pour ne jamais oublier notre mortalité.
Des écrits lancinants et mornes.
Je cherche une autres expressions. D'autres lettres.
Je cherches d'autres signes. Dans les interstices, dans les trous d'un fruit desséchés aux pépins agonisant. Dans les crevasses d'une souche.
Je cherches d'autres écritures, d'autres réponses, d'autres pistes.
Seule impermanence persiste.
Photo prise au cimetière du Château à Nice
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Marianne