Voilà des années que je bidouille la photo. Depuis mon premier voyage au Japon en 2009, la photo est devenue une constance dans ma vie, un conte-point à l'écriture, plus immédiat et moins mental. Ces derniers temps, les habitués du blog l'ont probablement remarqué, je prenais moins de photos et Pupuce, lui, prenait la poussière.
Nouveau matériel pour jouer dans la cours des grands
Après avoir bouclé la rédaction mon roman, j'ai fait un p'tit break et mis les mots en pause. Une bonne raison de ne toujours pas avoir rédiger la lettre de présentation de mon projet, nécessaire à l'envoi chez un éditeur ! En procrastinatrice efficace, j'attaque donc un autre gros dossier en souffrance : la photo. J'ai débord investi dans un appareil photo hybride (un Olympus OM-D 5-M5, Trinity pour les intimes). Le choix a été Cornélien, surtout que je ne comprenait rien au histoire d'objectif et d'ouverture. C'est un peu comme si vous achetiez une voiture en vérifiant juste qu'elle a bien quatre roues. Proie idéale pour le vendeur peu scrupuleux, j'ai donc trainé un copain initié (merci Ben). J'ai opté pour la facilité : rester sur un produit de la même marque pour limiter la casse et prendre un objectif qui, de base, me permet de faire autant qu'avec Pupuce.
Outre le changement de matériel, mes réticences à affronter mon ignorance sont profondes. La technique me fout la trouille. Mes tentatives d'apprentissage ce sont soldées, au mieux, par une totale incompréhension, au pire, par une lumineuse révélation éphémère qui, une fois dissipée, me laissait dépitée et surtout, encore plus découragée.
Avec un nouvel appareil, nettement plus onéreux que les précédents, la motivation était là. Au moins pour rentabiliser l'affaire. J'ai donc investi un peu plus et me suis offerte d'abord un livre de base sur l'optique puis des cours photos afin d'apprendre les bases (vitesse, profondeur de champs et lumière).
Retourner un peu à l'école
Profitant d'une promo, j'ai opté pour une structure avec pignon sur rue « Graine de Photographe ». En quelques heures, j'ai enfin capté ce que mon cerveau se refusait à assimiler avec mes lectures et les explications des copains (encore merci Ben de ne jamais lâcher l'affaire, je vais enfin saisir ce que tu me racontes ). J'y ai été en à la sauvage : sans jamais avoir tester mon appareil avant le cours, refusant de payer les 50 euros pour les deux heures de découvertes de sa bestiole. Parfois, je pêche par excès de confiance. C'est rare, mais cela m'arrive... Au final, même si j'ai quand même été le boulet du groupe, je me suis rapidement dépatouillée. En plus, passer d'un compact pro à un hybride de la même marque n'est pas si déroutant.
Si l'aventure vous tente, je vous encourage à bien choisir votre professeur. Mes deux premiers cours se sont déroulés sous la houlette de Pierre Nicou, un photographe pédagogue, enthousiaste, très bon vulgarisateur, et surtout capable de transmettre bien plus que le contenu prévu du cours (un peu faiblard à mon avis par rapport au coût).
Mon troisième cours, lui, c'est nettement moins bien passé. Un désastre au niveau humain. Dès le départ, le prof a dénigré avec complaisance les modes semi-automatiques (dont je venais juste d'apprendre l'utilisation) et expliqué que les « vrais » photographes, les poilus, ceux qui sentent sous les aisselles, ne shootent qu'en manuel. Que même si on foire toutes ces photos et que le sujet s'est barré, ben c'est pas grave, qu'il faut persévérer. La photographie, ça se mérite, c'est un vrai métier, et toi le pauvre idiot qui a lâcher 90 balles pour tes quatre heures de cours, tu vas en chier.
J'exagère à peine...
Autant dire que c'était mal barré. Surtout quand lors des exercice pratique, il m'a demandé de faire le modèle en plein cagnard. Tout le monde sait ce qui arrive quand on met une grenouille au soleil hein...
Même si j'ai compris le sujet, les propos de l'enseignant, aux antipodes de ceux de Pierre, m'ont mis en pétard. Vraiment. L'encadrement pour les exercices laissaient franchement à désirer. Visiblement, ce monsieur ignore une des base de la pédagogie : rendre le sujet attractif. On apprend mieux en s'amusant, même les concepts ardus et complexe. Rétrospectivement, je suis encore plus satisfaite de l'échange et de l'apprentissage dispensé par Pierre Nicou.
L'objectif est atteint : la manipulation de l'appareil photo et surtout les réglages des paramètres essentiels (sensibilité, ouverture et vitesse) sont démystifiés. Il ne me reste maintenant plus qu'à expérimenter avec mes sujets de prédilection mais aussi de tenter ce qui jusqu'à présent impossible avec le mode automatique. Je pars donc quelque jours au vert pour tester mes nouvelles compétences et voir si, enfin, mon cerveau a une capacité de rétention de l'information qui dépasse la journée !
Si vous êtes passés par la case cours, chez le même organisme ou ailleurs, je suis curieuse de connaitre votre expérience.
Le site de Pierre Nicou, l'homme qui a réussi à me faire comprendre les base de la technique photo sans violence ni menace (un sacré défi !) :
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Marianne