4 octobre 2013

Une première fois avec 1000 m de haut et de bas !

Mes super chaussures qui depuis ont pris un bain de boue !


Non, ce qui va suivre n'est pas le compte rendu grivois d'une aventure amoureuse en montgolfière. Juste le récit de ma première vraie rando pédestre en montagne, dans les Alpes, par une chaude journée de juillet.

A l’assaut de la montagne !


Cette été, avec La Moustache, nous sommes partis quelques jours en Savoie, dans le Massif des Bauges (dont la tome de fromage éponyme est divine). Même si je trotte beaucoup en ville mais aussi dès que j'ai l'occasion d'être à la campagne, je n'avais jamais fait de "vraie" randonnée. Pour l'occasion j'ai commencé par investir dans une paire de chaussures vertes, c'est plus fashion, et surtout des grosses chaussette douillettes. La Moustache trimballant sac à dos, eau, biscuits, carte et le petit nécessaire de survie pour une journée "Into the Wild", je n'ai eu à me préoccuper que de Pupuce (mon appareil photo). Les conditions étaient optimum. Un temps magnifique, ce jour-là a été l'un des plus chauds dans la région.



C'est La Moustache qui en connaisseur du coin et randonneur expérimenté a choisi l’itinéraire, évitant soigneusement les routes trop fréquentées. Partant du principe qu'il serait apte à juger de mes grandes capacités physiques (je ne fais pas de sport depuis une décennie) je lui accorde une confiance aveugle quant à la qualité du terrain, la dénivellation qu'on aurait à monter et à redescendre... Bref, je laisse libre cours à ses tendances de tortionnaire !


Depuis le village d'Aillon le Vieux
A la sortie du village...
A l'attaaaaaque !
Je savais que monter ne serait pas le plus gros problème. J'ai dû être chèvre dans une vie antérieure. Même si mon petit cœur a quelques palpitations, la beauté de la forêt, le tintement des cloches des troupeaux et la brise tiède valent tous les efforts du monde.

L'arrivée au col est magique. Une prairie de fleurs sauvages noyée de soleil et de vent. Gravir le mont est plus raide, mais j'aime bien escalader. Bien sûr, quand j'oublie de tourner avec le chemin et que je continue ma route m’arrêtant à un à-pic de plusieurs dizaines de mètres, mon oreille interne me rappelle vivement son dysfonctionnement. Un tour de manège dans les étoiles. Une pointe de nausée. Une marche arrière pas fière mais digne et hop, c'était reparti.

Follow the magic sign !
Les indigènes
Les Rochers de la Bade

Le Mont Colombier n'est accessible qu'à pied ou par la voie des airs. Un vrai stéréotype de montagne, juste un sommet avec une croix qui indique l'altitude. Un espace suspendu qui domine tout le paysage, à 360 degrés. Que du vide. Au loin, la ligne des hauts sommets des Alpes enneigés d'un côté et de l'autre, le lac d'Annecy.
La récompense de l'effort est dans cette vision d'oiseau, dans le souffle ininterrompu du vent, la sensation du minuscule de son être qui se tamponne avec l'immensité ambiante. Puis le vertige. Parce qu'arrivée tout en haut, le vide est présent partout. Les points cardinaux deviennent juste les témoins de l'étendue des dégâts et la tête tourne.


Comme un oiseau...

Soyons vaillant !


Retourner au col est rigolo malgré quelques passages casse-gueule dans les rochers. On retourne au col pour la dernière partie de la boucle. Il y a deux options : la facile, suivre le GR qui est même emprunté par des voitures, ou la difficile. Bien sûr, la numéro 2 est tellement plus fun.


Au début, tout va bien.

Dans le fond d'une combe on croise même des marmottes grassouillette ! C'est la première fois de ma vie que j'en vois en vrai, dans leur habitat naturel. Je constate que le sifflement de la bestiole est strident.

Regardez bien, elles sont deux !

Après quelques hésitations avec le chemin récalcitrant (au milieu des orties, c'est tellement sympa en short) on amorce la vraie descente. Longue, longue et surtout longue. Avec plein de cailloux qui roulent sous les semelles. Si au col et au sommet nous avons croisé quelques autres randonneurs, nous sommes les seuls intrépides (abrutis?!) à crapahuter sur les pentes de la montagne. Il fait très chaud.
L'air frais et ventilé du mont est un souvenir. Ici, dans le sous-bois clairsemé de chablis la température monte et flirte avec les 30. Parfois, des arbres bloquent le sentier. Dans un champ, des vaches ont d'ailleurs décidé d'y stationner. Je me méfie de ces placides bestiaux. Malgré la fatigue et un certain raz-le-bol de cette putain de descente infinie, on fait un détour pour éviter les ruminants.

Barre toi de mon herbe !

J'ai les cuisses en feu. Heureusement, grâce à mes chevilles élastiques, je ne crains pas grand chose des pierres qui se dérobent sous mes semelles. Et puis, j'en ai tellement marre, je suis tellement fatiguée que je décide d'écourter au maximum l'exercice. J'effectue donc la majeur partie de la décente en courant.

De retour à l'hôtel, je découvre une carte avec les chemins de randonnée balisée et leur niveau de difficulté. Le Mont Colombier est noté comme étant pour « randonneur confirmé » et PAS pour grenouille inexpérimentée ! Mes gambettes sont d'accords et d'ailleurs je souffre de courbature durant plusieurs jours du genre à avoir du mal à monter un escalier ou même un trottoir. Affligeant.
Mais je ne regrette pas le choix de La Moustache. J'ai les yeux pleins d'images, dans les oreilles, la musique des cloches tintinnabulent encore avec la chanson bourdonnante des insectes. Le vent sur le visage. L'espace trop grand autour de moi si petite. Le cœur qui cogne sous l'effort et la sueur qui ruisselle. Lavée par l'effort et la force de la montagne.

Je m'endors, paisible.



Une photo pour Umiko !

Bilan :

  • Départ Aillon le vieux à 920 m
  • Objectif : Le mont Colombier à 2043
  • Dénivelé total : 1023 m ok à monter, moins drôle à descendre
  • Durée : 7 heures (parce que je m’arrête toute les cinq minutes pour prendre des photos, ce qui pourrit la moyenne de La Moustache).
  • Flore : magnifique *__* j'y connais rien mais j'ai pris des tonnes de photos
  • Faune : quelques humains, des vaches à clochette, des chèvres à clochette (qui ont trouvé que les mollets poilus de La Moustache avaient un bon goût de sel), pleins de papillons et d'insectes bzzbzztant et des marmottes !!!
  • Verdict : c'est quand qu'on y retourne ?!

La description de la randonnée sur le site camptocamp :
http://www.camptocamp.org/routes/225115/fr/mont-colombier-depuis-aillon-le-vieux-par-le-col-du-colombier


6 commentaires:

  1. BRAVO BRAVO !!! c'est superbe ( tout) le tecte et les photos ça donne envie d'avoir encore 20 ans et d'habiter à la montagne !!!!! :-D Domy

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  2. <3 <3 <3 C'est si beau la nature, même quand elle nous casse nos p'tites pattes arrières ! ^^'

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  3. tu sais j'ai aussi acheté des chaussures de rando verte, mais moins fashion que les tiennes lol
    La montagne l'été c'est vraiment superbe, cela me rappelle il y a deux ans quand j'ai fait les arcs,
    merci pour les photos elles sont superbes

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  4. Marianne ♡

    Que la montagne est belle!
    À chaque fois, tu as dû le penser et dire.
    La flore est variée, colorée et parfaite! Parole de papillon qui leur rend visite depuis le Printemps! Il a été très ému et fier en admirant son congénère posé sur une si jolie fleur! Et moi alors! Merci beaucoup d'avoir pensé à moi. Il est magnifique!

    La NATURE est grandiose et nous si petits face à un tel équilibre.

    Je fais un voeu: que l'homme ne porte jamais atteinte à cet équilibre nul part dans l'univers. Tu as bien compris que c'est un voeu...

    Vois - tu, tu as raison de nous montrer la beauté de ton pays! La France recèle des trésors, il suffit juste d'aller à leur rencontre.

    Merci beaucoup d'avoir partagé avec nous ce qui a attiré tes sens. Tu peux continuer de nous montrer ce que tu aimes.

    Je t'embrasse bien fort.

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  5. @Domy : moi aussi j'aimerai bien avoir encore 20 ans !!! Je ne sais pas si j'apprécierai d'habiter à la montagne, mais en tout cas, je sais que j'ai de nouveau envie de partir en randonnée ! Malgré la fatigue, j'ai adorée.

    @Vanilla : si je te JURE que je ne les ai pas choisis pour la couleur, tu me crois ?! Bon, j'avoue, c'était un plus. :)

    @Teresa : merci pour tes encouragements :) Ils me font chaud au coeur et avec l'arrivée de l'automne, j'en ai besoin !

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  6. Je suis de plus en plus attirée par la marche dans la nature :)
    Beau compte rendu !

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Marianne