3 mars 2011

"Le passage de la nuit" un livre pour renouer le contact

Tokyo, vue de la presqu'île d'Odaiba


Mon amie Anne m'a mis un jours entre les mains Les amants du spoutnik, me vantant le talent d'écrivain de Haruki Murakami. J'ai découvert une écriture contemporaine, étrange, poétique et d'une maestria rare. Je m'étais promis de lire ses autres ouvrages et le défi du Vagabond des étoiles (Edit : blog supprimé de la toile pour cause d'auteur plagieur) m'a donné l'impulsion. Le choix du Passage de la nuit était simple, il m'attendait sur mon étagère !


Vie nocturne

L'histoire de ce livre est à la fois simple et complexe à résumer. Durant quelques heures nocturnes à Tokyo, nous découvrons la relation distendue entre deux soeurs : Mari, la cadette, étudiante timorée en chinois semble avoir décidé de passer la nuit dans un Denny's – une chaine de restauration américaine ouverte h24. Eri, l'aînée, une beauté qui s'affiche dans les magasines, dort d'un sommeil trop profond et trop figé dans sa chambre douillette.
Mari croise Takashi, ancien camarade de classe d'Eri. Un garçon un peu maladroit, musicien de jazz. Dans la pénombre, une télévison grésille et s'allume sans être branchée. De l'autre coté, un lieu attend...

Au fil des heures et des rencontres, les distancent s'émoussent. Muraki peint la ville au coeur de la nuit. Cette dernière confère aux relations humaines sa dualité : certaines protégées se livrent à des confidences,  tandis que d'autres menacées, basculent, victimes ou bourreaux. Ces vies, plongées dans les ténèbres sont sensiblement différentes de celles de la journée...


Comme au cinéma...

Tokyo

L'écriture simple et directe suit un découpage très cinématographie. Si un réalisateur souhaite porter ce livre à l'écran, l'adaptation sera minime tellement décors, personnages et histoire ressemblent à un scénario.

Le parti pris narratif joue de cette similitude avec l'intervention ponctuelle d'un narrateur aussi objectif qu'une caméra.
Un observateur insolite qui décrit à la première personne les faits les plus fantastiques du roman, et capture l'âme de la ville pas vraiment endormie.
 

L'ombre du film Alphaville plâne et s'insère même dans les néons de l'enseigne d'un love-hotel. Et puis, il y a les références musicales multiples qui s'égrènent comme une bande son discrète.

A chaque tête de chapitre, une horloge scande les heures. Et, un cadre rigide et si commun... Murakami aime insérer dans la réalité urbaine classique des touches de bizarrerie, d'un fantastique vague, à la fois inquiétant et poétique. Une porte entre-ouverte sur un monde onirique et mystérieux.

Je trouve le choix français du titre (After Dark pour le titre original) particulièrement judicieux. Le passage de la nuit m'évoque une inéluctable lenteur, et la venue toujours certaine de l'aube... Et l'éternelle surprise qui se cache sous le vernis des choses ordinaires. Vite vite, j'ai envie de lire un autre roman d'Haruki Murakami !

La page wikipedia en anglais, plus complète :
http://en.wikipedia.org/wiki/Haruki_Murakami


Tokyo

3 commentaires:

  1. J'ai aimé aussi.. tu dois connaitre aussi Ryu Murakami (Parasytes, bleu presque transparent etc..)??? Si ce n'est pas la cas.. je te les conseillent.. ;)(Attention c'est quand m^me un peu plus trash..)

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  2. Oui, je le connais :) D'ailleurs, le défi du Vagabond des étoiles consiste à lire des ouvrage des deux auteurs :
    http://vagabondagesandco.blogspot.com/p/challenge-murakami.html

    Leur écriture est quand même très différente. J'avais beaucoup aimé "Bleu presque transparent".

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  3. Tu n'as pas mis le logo : je le compte pour le challenge celui-là ? :)

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Il s'affichera un peu plus tard, après sa validation.

Marianne